
lundi, octobre 26, 2009
La vraie vie ...

lundi, octobre 19, 2009
Travail versus vacances

dimanche, octobre 11, 2009
Il m'appelait mon cousin

lundi, septembre 14, 2009
Wagner versus Viard

18h, un direct pour Genève, un transport étonnement confortable parmi la fin d’une après-midi dorée, une après-midi guettée par l’ennui, la foule, l’absence à soi … Incidemment, j’ai appris il y a peu que, par ma famille maternelle, j’étais issu de gens extrêmement durs entre eux, avec eux-mêmes et plus encore avec les autres. Il faut être un roc dans la presse des cohortes molles qui nous entravent et grouillent en files aveugles. Ces « cloportes », nature inhérente à leur masse anonyme, épuisent et salissent tout esprit vif, vivant et le vident. Je me rappelle à peine d’une invraisemblable fresque, « Les derniers jours du Monde », une sorte de chute sentimentale du Walhalla, avec un wanderer éperdu d’amour et pleinement vivant jusqu’à son dernier souffle.
Je voulais surtout parler de Karine Viard, de toutes ses heureuses apparitions cinématographiques, de ce qui me semble être son grand début, « Haut les cœurs », auquel j’ai repensé dès le début des « Derniers jours du Monde ». Son jeu, son naturel sont capables de s’adapter à tout scénario, une femme complète qui, mine de rien, m’accompagne depuis plus de dix ans
lundi, août 31, 2009
Vous en reprendrez bien un peu ...

samedi, août 08, 2009
François, Thomas et le mariage ...

Petit retour sur image. Lorsqu’un individu refoule sa sexualité, on le gratifie immédiatement de notre compassion, « tout ce qu’il manque », on relève aussi la qualité de l’effort avant de glisser sur son hypocrisie, sa lâcheté sociale et blablabla. Nos deux auteurs avaient – apparemment – un goût certain pour les jeunes hommes. Aujourd’hui, je le dis à brûle-pourpoint, ils batailleraient dans leur vie afin de ne pas céder à la captation amoureuse pédé, le pacs et tutti quanti, le modèle foireux de la proto-famille beurk, avec conjoint qui fait la gueule, vaisselle d’avant-hier, chaussettes sales sous plumard etc. Ah, le joli tableau de la médiocrité homosexuelle bobo, bien intégrée, tout comme il faut, la seule homosexualité acceptable, n’est-ce pas Messieurs-Dames de C., petit bled vaudois qui craint et où vécut Mme de S, une grosse nymphomane réactionnaire du XVIIIème, autrice à ses heures … Je m’emporte, le propos n’est pas là.
Il est question de la force de caractère de l’auteur face aux vicissitudes de son existence, de la réunion des conditions cadre minimum afin de produire l’œuvre. Mes pairs en littérature – dont je partage l’orientation politique, la détermination et le goût des jeunes gens bien faits – ont lutté pied à pied pour un idéal de vie, aidé en cela par leur entourage, leur famille … leurs épouses ! Des saintes, des femmes admirables, bien loin de cette horrible virago d’Elise Jouhandeau qui n’a fait qu’empoisonner l’existence de son trop délicat époux. « Quand on est en couple … », je vous laisse imaginer tout le reste, toute la force de culpabilisation, la presse normative, quels que soient vos goûts sexuels. A moins de faire du roman pour dadames qui s’ennuient l’après-midi, écrire est une position peu enviable, un sacerdoce, cela signigie être le perpétuel franc-tireur ( je ne pense pas à Philippe Djian qui, du point de vue de son alcoolisme mondain et de son absence de syntaxe est tout à fait dans la norme). Mauriac et Mann tinrent le rôle, et avec élégance.
dimanche, avril 05, 2009
Palmsonntag

Dimanche des Rameaux, Palmsonntag, dimanche berlinois, retransmission de la messe en direct de Rome sur le canal du Bayerischer Rundfunk; je suis perché sur une estrade, un aménagement mi-design, mi-bricolo pour appartement de vacances. Hier soir, à la descente de l'avion, j'ai traversé les longs couloirs malcommodes de Schönefeld, suis passé à travers l'ancien poste de douane ... Les accords bilatéraux sont effectifs, je n'ai présenté ma carte d'identité qu'à l'enregistrement, puis à l'embarquement : Berlin est entrée dans la large banlieue romande. Je ne sais que penser de ce "grosse europäische Mischung". J'ai l'impression de participer à l'une de ces stupides émissions de décoration où des architectes maladroits viennent vous casser toutes les cloisons "pour agrandir l'espace ..." Au final, vous vous retrouvez dans un hangar, les chiottes au milieu du salon (pour la lumière ! ben voyons) et un faux-plafond criblé de spots.
mercredi, mars 18, 2009
Une après-midi zürichoise

Ce matin, j’ai remis la dernière version corrigée de « La Dignité » à mon éditeur, cette après-midi, je suis allé faire avancer l’intrigue de « La nouvelle Fuite à Varennes » au fond du canapé au premier, le Museum Bellerive, une exposition consacrée à Hermann Obrist. Le trajet peut sembler bien long pour une petite après-midi dans ma ville suisse idéale mais la liberté est incomptable, un quart d’heure aurait pu suffire afin de répondre à son appel. J’ai même réussi à régler quelque affaire embrouillée et boucler la prochaine édition du CEPV-Presse (le dernier organe de presse dont j’ai la charge) chemin faisant.
Il fait doux, une lumière caressante, Jane, mon agent littéraire, me promet un printemps fructueux et de riches récoltes à la fin de l’été. Puisse-t-elle dire vrai. J’aimerais tellement voir l’un ou l’autre de mes romans traduits en allemand, me rapprocher de la sorte de Zürich et, surtout, Berlin.
Avant de monter dans le train, détour par une épicerie fine de la gare ; comble du chic : les cagettes de salades, de feuilles comestibles et autres légumes délicats bénéficient, afin d’assurer leur fraîcheur, d’un système de brumification intégré à l’étal.
dimanche, mars 08, 2009
Jouer au zèbre

vendredi, mars 06, 2009
De la dignité et autres matières littéraires

mercredi, décembre 24, 2008
Tous mes voeux
mardi, décembre 23, 2008
"Sanctus" sol invictus

samedi, novembre 29, 2008
Ceci n'est pas un adieu
mercredi, septembre 03, 2008
Du côté de chez Mme W.

dimanche, août 10, 2008
De Sissi à Carrie

Quelle réponse apporter à ce nouvel état de fait pas si nouveau car on ne passe pas de 18 à 39 ans en une nuit et je n’ai pas à souffrir d’une dégradation physique subite ? Je n’ai pas pris le temps de vieillir et ne me reconnais pas dans le style de vie des autres « jeunes » quadras (mioches, télés écran plat géant, achat d’appartement, de canapés en cuir, voiture en leasing) et l’intelligentsia que je fréquente assidûment est trop désincarnée pour que j’intègre totalement ses nobles rangs … Je me retrouve dans le même no-man’s-land que durant ma pseudo jeunesse et mon adolescence merdique … Avec soit quelqu’un dans ma vie, quelques très fidèles amis, des projets littéraires, journalistiques et un emploi ! Je ne vais pas commencer à faire du sissiisme – régime drastique, institut de soin et éloignement de toute société afin de ne pas être trahi par l’indice fatal qui trahirait mon âge … Sissi-isme ou jouer à l’impératrice voilée qui était en complet décalage entre son état de souveraine, de femme dans le « bel » âge et le feu d’un cœur neuf encore, animé de la flamme vive du désir, de l’appétit à être. Ça n’a rien à voir avec un bête coup de jeunisme. C’est moins intéressé sexuellement … c’est une trahison de la tuyauterie.
Je n’ai pas de recette miracle à la Carrie Bradeshaw, le mot de la fin comme une jolie morale légèrement douce-amère, quelque chose qui donnerait envie de prendre une tasse de thé sur la terrasse chauffée du Bério et regarder tomber la pluie tout en étant sûr d’avoir choisi les bonnes chaussures, prêt à appareiller pour de nouvelles aventures urbaines.
vendredi, août 08, 2008
Des géraniums pour Lina

J’aime l’idée d’être à Berlin, dans un meublé plus ou moins chic, ne rien faire de spécial, juste laisser passer le temps, laisser passer l’été dehors, la vraie saison de l’hibernation. L’été ne réussit qu’aux petits oiseaux, aux arbres fruitiers et aux adolescents en mal d’une sexualité non onaniste (dans l’ordre décroissant d’évolution). Pour le reste de la création, c’est une épreuve … Je ne parle pas de la chaleur, phénomène agréable, mais je fais référence à l’inconfort tant physique que sensoriel. Il faut supporter la puanteur des conduites d’évacuation, des foules, des grillades ; le bruit de ces mêmes foules ; le débraillé général … Non, je ne suis pas misanthrope. Et c’est afin de conserver une bonne opinion de mes semblables que j’évite les plages, les lieux de concentration humaine en plein air et la Côte d’Azur. Je vais profiter du temps exceptionnel de ce jour pour une promenade à Tiergarten. Peut-être essayer un peu le canapé, y travailler un instant, la suite du « Concile de Pigeons », je me suis donné la semaine pour y mettre un point final. Ou commencer la lecture de « En avant toujour ! », de Lina Bögli, une aventurière du début du XXème siècle que la légende n’a pas retenu. Elle n’était pas fille de famille comme Mlles Maillard ou Schwarzenbach.
lundi, juillet 07, 2008
Près de l'autel, loin de Berlin ... ou le contraire !

Lors de mon dernier séjour berlinois, j’avais mesuré ce qui m’attachait à ce canton, à Lausanne, ma paroisse, mes liens tout en jouissant de l’immense connivence d’une Berlin que je pratique si bien, dans laquelle je circule avec autant d’aisance que dans une ville suisse. Alors même que je goûtais cette paix si particulière, ma solitude chez C., l’éloignement de Cy., je répondais à un appel, un établissement du secondaire post-obligatoire de la Riviera ! Je vais retourner sur cette rive-là, comme à l’époque quand je nourrissais des projets pour Vevey-Hebdo et moi dans le costume du repreneur. Du coup, Berlin et ses hypothétiques possibilités d’installation s’éloignent à nouveau tout en restant paradoxalement plus faciles à atteindre … Mystère d’un vrai salaire … Un vrai salaire ! A près de quarante ans, je vais toucher pour la première fois un salaire en rapport avec ma formation et me libérer de tant de contingences vexantes. De plus, on a aiguillonné mon intérêt, je vais devenir le rédacteur en chef du journal de l’Ecole, une publication mixte faite aussi bien par les élèves que les enseignants, une jolie publication, intelligente, dynamique … Et je suis si heureux à l’idée de retrouver ma clientèle préférée, des grands adolescents !
A suivre …
jeudi, juin 05, 2008
Sex and the city

Je suis devenu un moraliste chiant et amer ; je n’arrive plus à goûter ni au paysage, ni aux situations. Je hante Lausanne plus que je n’y vis. Je la traverse, superposant des images, des scènes obsolètes mais je ne la vois plus. Tous les lieux que j’avais aimés me semblent dénaturés, salis. Je bute contre les baies des cafés et me sens incapable de me voir à une table, en train d’écrire … Jn., qui vient à peine de se réinstaller en ville, alors qu’elle n’a pas encore fini de déballer ses cartons, remarquait déjà qu’il lui était nécessaire de quitter Lausanne au moins une fois par mois, une petite fugue de deux-trois jours, supporter le petit genre lausannois pétasse-énervée-mal-embouchée à la mode néo-parigote … Mais Paris nourrit de vraies tragédies ce qui donne d’autant plus d’éclat à ses palais, ses monuments …
Il y avait cette légèreté, ce petit rien clinquant quoique toc mais qu’importe tant que la flamme de la lanterne ballottée par les aléas de la vie en ville, la lanterne du génie évidemment, continuait à se refléter dans le strass d’une parure et le cristal (d’Arc) de deux coupes de champagne (même s’il s’agit de flûtes, il s’agit toujours de flûte lorsqu’on parle de « coupe de champagne »). On ne va pas lancer une croisade pour la sauvegarde et le maintien d’une certaine pouffe-attitude, d’une vision périmée de la réussite et du bonheur urbain. On ne le fera pas et ce qui était si délicat et frivole prend alors les teintes mélancoliques de photographies sépia.
lundi, mai 26, 2008
Mea culpa

Je me sens si loin de l’intimité que nous partagions il y a deux, trois ans, de cette liberté de ton, de cette connivence propre à l’auteur autofictiste et son lecteur : Carrie Bradshaw versée dans les lettres plutôt que dans les atermoiements de son minou. J’ai pourtant bien essayé de renouer avec la même franchise mais mon entour m’ennuie ou ressemble trop à une tragédie classique. Cela fait bien plusieurs mois que je vis totalement détaché des petits riens charmants d’une vie anecdotique. Les choses se sont figées dans la gravité et la dignité, c’est à peine si je sais comment font les chaussettes pour revenir dans le tiroir ; j’avais une attention « monacale » à ces riens plein d’enjeux et d’occasion de « philosopher ». A force de tirer des généralités de mon particulier, ma vie est réduite en équations, en théorèmes, en projections statistiques, je vis comme un fétiche antique dans un marbre existentiel …
D’autre part, je suis heureux de détonner parmi la médiocrité d’une condition sociale subalterne … Il y a peut-être de la fatuité dans la pause ; assurément mais ça ne dévalorise pas la relation à mes lecteurs. Je sens le claquement précis et amorti des touches du clavier alors que je tape ce texte, quelque chose de précis, de technique. Le toucher est à la fois évident et certainement issu d’une grande technicité. De manière identique, tout mon temps, ma vie, mes relations sociales et amoureuses sont tournées vers « l’œuvre » … Ah ! le grand mot qui fait peur, que manient avec fausse modestie les potentats intellectuels locaux … Tant pis, je l’assume, tout comme je ne vais pas me prétendre petit alors que je mesure 1m90 (quatre-vingts-dix, si, si, j’y tiens, je conchie le « nonante » dont je ne tire que la honte d’un style rural trop marqué). Je suis un auteur, je travaille donc à mon œuvre.
vendredi, mai 02, 2008
Des vertus de la musique baroque
