Jaloux ? |
« L’Onde
Septimus » plaira aux fidèles, aux conquis d’office. Le néophyte risque
d’être perdu quoique séduit par l’atmosphère atemporelle de la série, une
Londres policée et fities’, où des domestiques indiens servent avec déférence
des messieurs tirés à quatre épingles dans leur club. Cela fleure bon
l’homosexualité refoulée, la femme apparaît dans l’intrigue comme un bouquet de
glaïeuls dans un intérieur chic. On invoque sur fond d’après seconde guerre
mondiale des forces surnaturelles, le génie dévoyé de savants forcément fous et
des tentatives d’envahissement extra-terrestre. Une brocante !
Toutefois,
l’intérêt réside dans la perpétuité d’un monde normal, selon une représentation
anglo-saxonne, un monde en proie à tous les dangers (communisme,
décolonisation, libération des mœurs, féminisme, homosexualité assumée, etc.).
Ce monde s’auto-multiplie ou plutôt, se démultiplie puisque, dans la
chronologie de la série, « L’onde Septimus » se place entre « La
Marque Jaune » et « L’Affaire Francis Blake ». On peut imaginer
glisser de nouveaux épisodes et « déplier » ainsi la narration. On
réécrit « l’histoire » et l’enracine dans sa logique à perpétuité. Il
ne reste plus aux successeurs d’Edgar P. Jacob que de faire évoluer le
scénario, histoire de sortir Blake et Mortimer de la catégorie des BD réac’.
Ils pourraient, peut-être, enfin imaginer un épisode ou les deux héros se
déclareraient ! Et les femmes seraient peut-être autre chose que des
bouquets de glaïeuls. A suivre.
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