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mardi, octobre 11, 2016

Séance d'installation du conseil communal (selon un conseiller lambda)

La brève suivante a été rédigée pour le 25ème numéro de « Reflets » , le bulletin d’information de la ville de Morges. Je vous livre  la version originale, la version à paraître a été modifiée, simplifiée non sans élégance, rapport au lexique trop sophistiqué ! Prochaine sortie de « Reflets » en fin d’année, mes lecteurs morgiens pourront donc comparer.

Séance d’installation du conseil communal (selon un conseiller lambda)

Premier devoir de vice-président du Conseil Communal (second devoir plutôt, le premier a consisté à trancher du saucisson à l’occasion du Caf’Conc’ fin août), devoir donc du premier vice (car il y a un second vice … -président) : raconter cette belle séance d’installation de l’intérieur. Ne connaissant pas le conseiller Lambda, je ne sais pas même à quel parti il appartient, je vais donc vous la faire façon exercice de style.

Version courte : c’était en juin, il faisait beau, un peu trop chaud dans la salle, on a pris un verre à la fin.

Version ironique : toute l’assemblée était sur son trente-et-un et chacun sur une chaise de concert modèle empilable, le casino de Morges, la grande salle de spectacle, nos édiles, la préfette, une pasteure, un peu de musique et des discours dans lesquels on a filé la métaphore avec des bonheurs divers ; c’était juste un peu trop long, histoire de marquer la solennité du moment.
Version emphatique : les élus tout nimbés de leur légitimité électorale ont officiellement prêté serment, se mettant ainsi au service de la collectivité, oublieux de leurs intérêts particuliers, au nom des valeurs ancestrales et démocratiques de notre pays !


Le sentiment de chacun se situait quelque part entre ces trois versions, ou un peu des trois à la fois. Mais tous, assurément, nous ne voulions et ne voudrons qu’une chose : travailler au bien de Morges et des Morgiens.

jeudi, janvier 01, 2015

Vorwärts : mes voeux 2015

Vorwärts ! immer vorwärts !!! la littérature tient de la boulimie et de la fuite en avant. Elle ne s’écrit que rarement dans le calme, le recueillement et la sérénité. Elle jaillit dans le désordre et la confusion de sentiments brouillons, contradictoires et, accessoirement, peu avouables. Cette littérature, ma préférée, se trouve à des années lumières du positivisme d’une Lina Bögli, de sa saine curiosité et de sa rectitude à vérifier l’état des poussières, l’équilibre diététique de la cuisine traditionnelle et l’urbanité des mœurs dans tous les pays – lointains – qu’elle a visités, autant de jugement fondés qu’elle a livrés dans deux volumes, « En avant ! » et « En avant toujours ! » (Vorwärts et Immer vorwärts dans le texte). La critique littéraire dont je vous ai entretenu durant tout 2014 témoigne de ce bouillonnement. J’ai proposé à votre curiosité des textes classiques, du roman romand, un inédit de feu un géant de la littérature française, du récit d’aventure, du best-seller étranger. Je me suis fait l’écho de quelques mondanités dans la République des Lettres, de jolies rencontres parfois au débotté. Je vous ai, en sus, ouvert l’un ou l’autre de mes manuscrits, quelques extraits, des textes à venir …

Mes lecteurs, mes amis, j’espère  qu’en 2015 vous me ferez encore l’honneur et le plaisir de vos visites. Je vous raconterai les quelques petites choses dont mon quotidien est occupé. Il s’annonce des projets éditoriaux, des textes à propos desquels je vous ai déjà soufflé un mot et pour lesquels j’aurai besoin de votre soutien actif. Je peux d’ores et déjà vous annoncer la traduction allemande de mon essai/pamphlet « Tous les États de la mélancolie bourgeoise », sorti chez Hélice Hélas, dans l’excellente collection « Paon dans ton Q.I. ». Je vais prendre mon bâton de pèlerin et frapper aux portes d’agents littéraires allemands. Bien évidemment, le feuilleton, « Dernier Vol au départ de Tegel », se poursuit sur Sept.info. Le « Cahier vert ou la marche de l’encornet » connaîtra une conclusion avec notre croisière en Méditerranée d’août prochain, avec Cy. et sa famille. Encore un mot à propos de  mes travaux, j’ai repris la rédaction de « Zauberberg II » ; vous aurez biensûr la primeur de trois ou quatre extraits.


Il sera aussi question de BD, de cinéma, de politique … de politique locale dans ce blog. Figurez-vous que je vais entrer au conseil communal morgien, sous la bannière d’un parti d’ultras … d’ultras du centre, Morges Libre, parti fondé par le dynamique et sagace François Meylan. Je tâcherai de garder le rythme et de vous offrir un billet hebdomadaire. Au pire, vous pouvez toujours fureter parmi les 336 articles que compte déjà Le Monde de Frevall et ce depuis décembre 2005. 

lundi, juin 17, 2013

Imitations et confidences


Patrick Sébastien grimé en François Hollande
Vendredi dernier, sur la proposition de Cy, nous avons assisté avec sa tante, sa mère et la mienne au dernier spectacle de Patrick Sébastien, au théâtre de Beausobre. Suprise de voir l’humoriste sorti de la petite lucarne, de constater sa présence physique et quelle présence ! On connaît le hâbleur, le bateleur, le chansonnier double gras mais Sébastien c’est aussi un imitateur de talent, un mime remarquable capable de se glisser dans la peau de ses « cibles » en deux minutes et trois accessoires, que la caricature soit grosse ou filiforme, juvénile ou limite grabataire, qu’importe, le mime Sébastien devient son imitation.

Le verbe est vitriolé, fleuri et même vert, et la vérité cinglante. Le satiriste est encore plus talentueux que le mime ou le comique. La politique est décortiquée, passée à la moulinette en deux quatre sept : pas de préférence. L’homme public Sébastien avoue toutefois des amitiés, des connivences, des tendresses. En fin analyste de la République, il a croqué quatre à cinq de ses présidents, mention spéciale à Jacques Chirac, un ami. Et des amis, il en compte aussi beaucoup dans le show-biz, tendre évocation des disparus, et des réprouvés, le monumental Depardieu par exemple.

Sébastien paie de sa personne, s’expose et vide son sac. Y a-t-il de la complaisance ? Non, de la coquetterie, un petit rien un peu cabot, le genre nécessaire pour vous chauffer la salle la plus glacée, des méthodes coutumières dans les « Musikantenstadl ». On se lève, on chante, on bat des mains et on est même ému en chantant « La Montagne » de Jean Ferrat. Enfant, tous les matins clairs lorsque je partais à l’école, le calvaire du Petit-Dézaley, je faisais le chemin les yeux rivés sur la chaînes des Alpes rose orange en fredonnant ce refrain Pourtant, que la montagne est belle, Comment peut-on s’imaginer, En voyant un vol d’hirondelles, Que l’automne vient d’arriver.

 Merci de cet excellent moment cher Patrick.

mercredi, février 27, 2008

La règle du jeu


Il a fallu ... il a fallu essuyer l'indignité de ce bouge, oh ce lieu où l'on est sensé ... s'amuser ! Je tairai le nom de l'endroit, par amitié pour son propriétaire. La médiocrité suinte de partout et la vanité est comme une poussière qui tombe des vieilles tentures. Bienvenu sur la toute petite "scène" lausannoise, avec ses jeunes divas trop maquillées, ses icônes défraîchies et cokées, sa fausse bonne humeur et sa compromission ... Je me suis laissé traîner dans cet endroit l'autre soir par Cr. Quel supplice ! Quel double supplice ! A la fois pour les oreilles et pour l'esprit. Je n'arrive pas à comprendre le goût qu'on les jeunes tantes à se rouler dans l'indignité et la demi-mesure, dans la toxicomanie mondaine, le narcissisme et la vanité ! Il y a comme un hiatus. On ne peut jouer les reines en se comportant comme une souillon. Je n'ai rien contre ces deux catégories gay, je les ai fréquentées avec un égal bonheur. J'ai toutefois plus de peine avec la bêtise crasse de ces "fillettes".

Autre lieu, autre indignité. Dans l'espace étroit du sauna du club de fitness que je fréquente, il a fallu supporter la conversation de "blaireaux" d'un modèle canon, du genre qui vend des téléphones portables, des voitures de grosse cylindrée ou faisant partie du nombreux personnel d'une gérance immobilière. Des garçons actifs qui n'étouffent pas sous le poids moral de leur activité professionnelle, encore jeunes (pour quelques années), d'un physique plus ou moins avenant, des hommes dynamiques qui, selon les "saintes évangiles" publicitaires, sont la crème de notre société ploutocratique fourvoyée. J'ai donc eu droit durant plus de cinq minutes au déballage affligeant de leur vie absconse. Le but en est "un max de fun", c'est à dire "se mettre la tête en dedans le vendredi et le samedi soir, "se tirer une rondelle" (je crois qu'il s'agit là d'activités sexuelles avec un individu de sexe féminin d'un âge et d'un aspect physique acceptable) et encombrer les pistes de ski en hiver et les plages en été. En semaine, ils "travaillent", regardent les sport à la télé et entretiennent leur physique à drague ... Ils ne sont pas d'une fréquentation désagréable, ce sont des garçons d'un naturel plutôt sympathique au premier abord ... Lorsque l'un d'entre eux a adressé un "au revoir, bonne soirée" à la cantonade, je n'ai pas été capable de lui répondre. C'était au-dessus de mes forces. Il eût fallu que je pusse lui dire le fond de ma pensée.

Soit, j'ai pratiqué et pratique encore ces vanités, je donne volontiers dans cet forme d'orgueil. Je ne fait du fitness que par vice, et je ne fréquentais les lieux gays que pour chasser, me mettre en scène ... Mais j'en ai toutefois conscience, tout cela n'est qu'un état momentané, la compromission d'un peu de boue sur les chaussures pour avoir coupé à travers champs; ce n'est pas pour autant que je vais entrer jusque dans ma chambre à coucher sans m'être déchaussé. On joue à ceci ou cela dans l'espace publique, on se donne un rôle et quelques bonnes répliques et, par fausse maladresse, un se découvre un peu derrière le masque. Peut-être que mes jeunes tantes et mes marchands de fadaises jouissent d'une véritable intériorité parmi la vie pathétique qu'ils étalent impudiquement. Je le leur souhaite. Mais quand apprendront-ils la règle d'or du grand jeu de dupes de la vie en société, quand apprendront-ils la dignité !