Patrick Sébastien grimé en François Hollande |
Vendredi dernier, sur la proposition de Cy,
nous avons assisté avec sa tante, sa mère et la mienne au dernier spectacle de
Patrick Sébastien, au théâtre de Beausobre. Suprise de voir l’humoriste sorti
de la petite lucarne, de constater sa présence physique et quelle
présence ! On connaît le hâbleur, le bateleur, le chansonnier double gras
mais Sébastien c’est aussi un imitateur de talent, un mime remarquable capable
de se glisser dans la peau de ses « cibles » en deux minutes et trois
accessoires, que la caricature soit grosse ou filiforme, juvénile ou limite
grabataire, qu’importe, le mime Sébastien devient son imitation.
Le verbe est vitriolé, fleuri et même vert, et
la vérité cinglante. Le satiriste est encore plus talentueux que le mime ou le
comique. La politique est décortiquée, passée à la moulinette en deux quatre
sept : pas de préférence. L’homme public Sébastien avoue toutefois des
amitiés, des connivences, des tendresses. En fin analyste de la République , il a croqué
quatre à cinq de ses présidents, mention spéciale à Jacques Chirac, un ami. Et
des amis, il en compte aussi beaucoup dans le show-biz, tendre évocation des
disparus, et des réprouvés, le monumental Depardieu par exemple.
Sébastien paie de sa personne, s’expose et vide
son sac. Y a-t-il de la complaisance ? Non, de la coquetterie, un petit
rien un peu cabot, le genre nécessaire pour vous chauffer la salle la plus
glacée, des méthodes coutumières dans les « Musikantenstadl ». On se
lève, on chante, on bat des mains et on est même ému en chantant « La Montagne » de Jean
Ferrat. Enfant, tous les matins clairs lorsque je partais à l’école, le
calvaire du Petit-Dézaley, je faisais le chemin les yeux rivés sur la chaînes
des Alpes rose orange en fredonnant ce refrain Pourtant, que la montagne est belle, Comment peut-on s’imaginer, En
voyant un vol d’hirondelles, Que l’automne vient d’arriver.
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