lundi, juin 17, 2013

Imitations et confidences


Patrick Sébastien grimé en François Hollande
Vendredi dernier, sur la proposition de Cy, nous avons assisté avec sa tante, sa mère et la mienne au dernier spectacle de Patrick Sébastien, au théâtre de Beausobre. Suprise de voir l’humoriste sorti de la petite lucarne, de constater sa présence physique et quelle présence ! On connaît le hâbleur, le bateleur, le chansonnier double gras mais Sébastien c’est aussi un imitateur de talent, un mime remarquable capable de se glisser dans la peau de ses « cibles » en deux minutes et trois accessoires, que la caricature soit grosse ou filiforme, juvénile ou limite grabataire, qu’importe, le mime Sébastien devient son imitation.

Le verbe est vitriolé, fleuri et même vert, et la vérité cinglante. Le satiriste est encore plus talentueux que le mime ou le comique. La politique est décortiquée, passée à la moulinette en deux quatre sept : pas de préférence. L’homme public Sébastien avoue toutefois des amitiés, des connivences, des tendresses. En fin analyste de la République, il a croqué quatre à cinq de ses présidents, mention spéciale à Jacques Chirac, un ami. Et des amis, il en compte aussi beaucoup dans le show-biz, tendre évocation des disparus, et des réprouvés, le monumental Depardieu par exemple.

Sébastien paie de sa personne, s’expose et vide son sac. Y a-t-il de la complaisance ? Non, de la coquetterie, un petit rien un peu cabot, le genre nécessaire pour vous chauffer la salle la plus glacée, des méthodes coutumières dans les « Musikantenstadl ». On se lève, on chante, on bat des mains et on est même ému en chantant « La Montagne » de Jean Ferrat. Enfant, tous les matins clairs lorsque je partais à l’école, le calvaire du Petit-Dézaley, je faisais le chemin les yeux rivés sur la chaînes des Alpes rose orange en fredonnant ce refrain Pourtant, que la montagne est belle, Comment peut-on s’imaginer, En voyant un vol d’hirondelles, Que l’automne vient d’arriver.

 Merci de cet excellent moment cher Patrick.

Aucun commentaire: