Analyse de la situation et rhétorique
Alain B.,
conseiller fédéral, a dit en substance : « nous n’avons aucune preuve
de la propagation du virus dans les transports publics toutefois, dans les pays
voisins, il existe l’obligation du port
du masque dans ces mêmes transports, nous décidons donc de l’imposer aussi »,
il a encore dit : « nous avions fortement prescrit le port du masque [dans les
transports publics] mais personne ne le portait, il a bien fallu passer par l’obligation ».
Simonetta S., conseillère fédérale a dit : « le masque protège aussi
un peu celui qui le porte » puis « ce n’est pas si désagréable de le
porter », elle a encore dit : « on s’y habitue » !
Soit. L’historien que je suis ne peut s’empêcher de rappeler que ce genre d’arguments
circulaient dans la France occupée à propos du port de l’étoile de David. De
plus, non, Mme S., le masque, s’il n’est pas filtrant, ne protège qu’autrui à
une distance maximum de 20cm, au-delà, vous pouvez imposer le port du panier à
salade sur la tête, ça aura le même effet. Je vous rappelle, Madame, que le virus du SARS-CoV2 mesure en moyenne 100
nanomètres, soit mille fois plus petit que le diamètre d’un cheveu[1]…
Quant à Alain B., petite analyse syntaxique de ses propos, version décodée, il
justifie l’imposition du port de la couche-culotte faciale non pas sur des
constatations ou des chiffres, des analyses objectives ou la manifestation de clusters
mais juste parce que la mesure a déjà cours en France, en Allemagne (ou elle
est suivie comme présentée dans un précédent billet de mon blog[2]),
en Italie et partout où l’expérience de contrôle et de sinisation des foules a
cours. De plus, le pompon, le Conseil fédéral, n’assumant pas complètement son
statut de pouvoir exécutif suprême, espérait se défausser avec une simple « prescription »,
genre « vous êtes obligés mais ça ne vient pas de nous, vous le faites
gracieusement … ». On serait en droit d’en conclure un manque de génitoire
rédhibitoire de la part du susmentionné Conseil mais je n’irai pas jusque là.
Début en fanfare … timide
Cela fait
donc 4 jours que la couche-culotte faciale est obligatoire dans les transports
publics suisses et 2 jours qu’elle est obligatoire dans les commerces vaudois
et jurassiens accueillant plus de 10 personnes à la fois. Je m’étonne que le
Jura ait cédé à cet hystégiénisme (hystérie
+ hygiénisme, mot valise !). Que les autorités vaudoises marchent comme un
seul homme dans la lutte contre la pseudémie et tout le canton à leur suite ne
m’étonne pas, ce petit genre fayot premier de la classe qui s’imagine se la
jouer plus suisse-allemand que les Suisses-Allemands ne date pas d’hier. En l’occurrence,
la Suisse allemande garde la tête froide, n’est pas prête de se ch… dans le
crâne et, consécutivement, ne voit pas l’utilité à la couche-culotte faciale.
Et que voit-on dans les trains, les bus, les métros, observations personnelles
et donc parcellaires de la situation dans un périmètre d’une vingtaine de
kilomètres autour de la capitale vaudoise, que voit-on ? alors que la
retape moralo-bienveillante est à son comble, pas encore émoussée par la
routine et l’ennui, mais que voit-on ? Un 15% de réfractaires sans masque
ou le masque ostensiblement sous le nez. Et pas de rappel à l’ordre de la part
de ceux qui font « juste » qui, honteusement masqués, se plongent
dans la consultation de leur smartphone. Par-ci, par-là, quelques signes de
connivence et d’encouragement entre les réfractaires. Ça fait chaud au cœur, tout n’est pas
encore complètement perdu. La presse d’Etat évoque quant à elle le refus du
masque comme un sentiment mal placé de supériorité de la part d’une frange de
la population peu éduquée manquant du civisme le plus élémentaire !!!
Etude sociologique à l’appui, gribouillée à l’arrache, on se croirait revenu
aux grandes heures de la Pravda.
vu dans un couloir de la gare de Morges |
Une situation
Lundi,
votre serviteur se rend à la clinique de la Source non pas pour s’inquiéter d’une
infection au conarobidule et se faire tester tout tremblant d’inquiétude, nan,
juste une échographie en vue de ma lipoaspiration de septembre. J’entre donc d’un
pas décidé dans l’établissement médical où on m’impose la couche-culotte
faciale – gracieusement offerte – que je dispose n’importe comment sans que le
préposé garde-chiourme sanitaire n’en dise rien. Sitôt franchi le sas d’entrée,
je retire le couche faciale de chirurgien et la glisse dans une poche, c’est
pour une amie qui refuse d’en acheter et a besoin de deux ou trois pièces pour
faire « genre » dans les grandes surfaces vaudoises. Par
plaisanterie, j’avais déjà accroché au rétroviseur intérieur de sa voiture un
masque usagé qui était passé d’un fond de sac à l’autre. Et bien l’objet a été
réquisitionné par son fils, qui ne compte pas plus que sa mère dépenser de l’argent
pour la chose. Du coup, je conserve les masques à peine utilisé dont elle
pourrait avoir besoin. Je réajuste un masque en tissu léger et respirant, porté
sous le nez, histoire de tester les réactions. Je tends le bon de soin à une
première réceptionniste qui me dit que c’est un étage plus bas. Pas un mot sur
mon port particulier de la couche faciale. Deuxième réception, je suis au bon
endroit, pas plus de réaction de la secrétaire médicale, pas plus de la part de
l’infirmière qui m’appelle et me dit de me déshabiller dans une cabine.
Toujours rien alors qu’elle m’installe sur la table d’auscultation. Arrive la
radiologue, je trifouille mon masque, pas évident avec la moustache, elle me
demande si la chose me gêne, je réponds par l’affirmative, elle me fait, enfin,
remarquer que ça ne se porte pas comme
ça. Je rétorque que je suis asthmatique et que j’ai les bronches en accordéon
ce matin. La praticienne s’excuse immédiatement, m’assure qu’il n’y a pas de
problème et embraie sur la pratique italienne où le masque est obligatoire
partout, mais vraiment partout, avec mesure de la température à l’entrée des
commerces, des restaurants (j’ai failli demander si la mesure était « anale »,
me suis réfréné). Elle poursuit par un « on aurait dû faire comme ça en
Suisse, ça repart ». Et, là, c’est moi qui repart pour démonter les
arguments approximatifs serinés par la presse d’Etat, « normal que l’on
ait plus de cas positifs depuis le 23 juin, depuis que les tests sont pris en charge par l’assurance maladie de
base, on en fait jusqu’à 10 fois plus, pas étonnant que la courbe du nombre de
cas positifs évolue avec celle des tests effectués ». « Oui mais ça
repart en Suisse ! » gémit la praticienne. « Non, les hôpitaux
sont vides ! le nombre de cas positifs/faux positifs augmente soit mais il
n’y a quasi plus d’hospitalisation (3 hospitalisations le 7 juillet et rien
depuis deux jours) et le dernier décès prétendument causé par la covid-19
remonte au 30 juin. » La dame ne se démonte toutefois pas, elle attaque
sous un autre angle, « vous avez été malade de la covid ? » Ce à
quoi je réponds que je n’en sais rien, peut-être, j’ai été malade, genre
refroidissement sans fièvre avec les bronches détrempées. J’ajoute que mon
voisin avait été testé positif, qu’il a passé tout son temps de confinement, 10
jours en mai, sur sa terrasse à bronzer. La praticienne « il a eu de la
chance, je connais des personnes qui ont été très gravement malades ». « Oui,
comme cela arrive avec la grippe ! » Après cette dernière passe d’arme
à fleurets mouchetés, la praticienne a changé de sujet, vite terminer, vite me
voir partir. L’échange a duré 5 minutes, même moins, au cours duquel, alors que je ne suis pas
médecin, j’ai répondu par les arguments massue de la statistique suisse. A ce
propos, je vous glisse une source non-négligeable de renseignements
statistiques tout à fait sérieuse et vérifiée ace024.com[3],
travail de compilation de données réalisée par Peter Bishop, vraisemblablement
un pseudo mais l’homme – ou la femme – sait de quoi il/elle parle.
Résistance
La
toile est une source vive d’informations négligées volontairement ou non par
les médias mainstream. Il y a l’excellent Silvano Trotta, vieux routier de l’analyse,
grand compilateur d’informations devant l’Eternel. Sur sa chaîne YouTube[4]
défilent des scientifiques reconnus, des politiciens, des hommes de loi, des
savants qui expliquent, expliquent et expliquent pourquoi il ne faut pas céder
au « virus de la peur ». Il y a aussi cet appel d’un groupe de
scientifiques et de médecins allemands dénonçant l’escroquerie de la pseudémie
et s’insurgeant contre les mesures prises par les Etats. Cela commence par une
petite vidéo[5] puis les Medical Professionals and Scientists for
Health, Freedom and Democracy[6] exposent leur
projet en enjoignant des médecins, des chercheurs et des professionnels de la
santé d’autres pays à fonder le même type d’association. Il y a du plus léger,
sur les réseaux sociaux, avec des petits malins exposant les mille stratégies
afin de résister à la couche-culottite faciale. Il suffit, par exemple, de se
promener avec une bouteille d’eau durant tout son trajet et de faire mine de
boire ou, plus simple, d’avoir un petit mouchoir et, au cas où apparaitrait
intempestivement un contrôleur, vous soufflez dans votre petit mouchoir « ben
quoi ? vous arrivez à vous moucher avec un masque ? ». Pour les
longs trajets ferroviaires, préférez le wagon restaurant où, consommation
oblige, vous ne porterez pas de masque[7].
Il y a aussi des appels à la grève sociale. En quoi consiste ce mouvement ?
Il s’agit d’un retrait de toute activité sociale non professionnelle. Plus
précisément, cela peut prendre la forme d’une suspension de vos activités au
sein d’une association, ne plus participer à des manifestations publiques, ne
plus consommer les médias d’Etat ou la presse mainstream, n’en suivre que les
fils d’actualités, suspendre même ses activités politiques et, à chaque fois,
ne pas chercher à esquiver par de vagues prétextes mais expliquer clairement
votre geste comme la manifestation de votre désapprobation de la politique
menée par la Confédération, le canton et même la commune dans laquelle vous
résidez. Il faut être clair, sobre et simple. Sans animosité ni véhémence. Vous
pouvez encore doubler cette action en boycottant les commerces qui vous
imposent le port de la couche-culotte faciale, et si vous avez un certain
attachement pour ce commerce, expliquez au gérant votre position et réclamez de
lui l’abandon de cette mesure ou de relayer auprès des autorités compétentes le
mécontentement de certains consommateurs et la baisse inévitable du chiffre d’affaires.
Dans les cantons de Vaud et Jura, où la couche-culotte faciale est obligatoire
dans les commerces pouvant recevoir plus de dix clients à la fois, vous pouvez
vous adressez à la chambre de commerce et d’industrie ou, même, au conseiller d’Etat
en charge du commerce[8].
Comment continuer à manger et se vêtir durant ce « blocus », vous
avez les petites enseignes, la vente directe auprès des producteurs, les
marchés bihebdomadaires, les cantons voisins tant qu’on y impose pas la couche
faciale et si ça venait à se faire, menacez d’aller faire vos courses en France
voisine ou sur le net. Surtout, communiquez sur votre « grève sociale »,
il s’agit de témoigner de votre désaccord et de répondre à la limitation de vos
libertés fondamentales, même si votre démarche n’aboutit qu’à des résultats
symboliques Agir pour ne plus subir. Toujours plus loin dans votre protestation,
vous pouvez suspendre vos acomptes mensuels auprès de la commission d’impôt et
expliquer le pourquoi de cette suspension auprès des autorités concernées. De
toute manière, vous ne risquez rien, pas même des intérêts de retard, vous avez
jusqu’à fin décembre pour verser la somme demandée pour l’année en cours. Petit
conseil, versez tout de même tous vos acomptes sur un compte spécialement
dévolu à cet effet, histoire de ne pas être pris de cours. On pourrait pousser
cette logique encore plus loin en versant les impôts sur le revenu et la
fortune sur un compte bloqué après réception de votre décompte final. Vous
témoigneriez, là encore, de votre opposition aux mesures liberticides qui ont
encore cours du fait de cette pseudémie. A relever que cette posture tient du
pot de terre contre le pot de fer et vous n’aurez pas le dessus. Avec un chouia
de tapage médiatique, vous pourriez bien emm… vos autorités cantonales mais il
faudra bien payer ! La réussite dépend du nombre de citoyens-contribuables
prêts à se lancer. Imaginez que la moitié des ménages refusent d’obtempérer, l’Etat
devra céder… Sur un plan politique, vous pourriez aussi sanctionner tous les élus - dont je fais partie - qui, d'une manière ou d'une autre, ont collaboré au rapt de vos, de nos libertés fondamentales en biffant leurs noms lors des prochaines élections (communales, cantonales, fédérales). Préférez-leur des candidats tout neufs et virez les autres. Au passage, je vous présente mes excuses pour n'avoir pas suffisamment défendu nos droits dans mon mandat de conseiller communal.
Et plus personnellement …
Trois
objectifs : 1.passer le permis de conduire et acheter une voiture, 2.faire
une liposuccion en septembre et 3.suivre un cours de méditation
transcendantale fin août. Je résume : être libre et se libérer
(contrainte, gras, pusillanimité, horaires de train, etc.) Je vous dirai
laquelle des trois mesures sera la plus spectaculaire. Quant à la littérature,
on me promet, on m’assure que je serai publié en novembre et au printemps, pour
un essai autofictif et un roman à caractère uchronique, deux projets cumulant
près de 5 ans de retard à eux deux, on va dire la faute à pas de chance. En
tout cas, promis, plus un mot sur le conarovirus et ses effets annexes. Après
avoir rendu mon tablier du conseil de paroisse et de l’Association de
sauvegarde de Morges, je me tâte quant à la politique aussi. S’apercevoir que l’on
n’est qu’un micro-pion sur un échiquier géant au service de … pantins, bof. Je
me demande s’il n’y aurait pas mieux ou plus créatif à faire. A voir. A suivre.
[4]
Un bref exemple de ses « émissions »,
l’évocation de l’étude de 10 scientifiques italiens qui clament que l’épidémie
est finie https://www.youtube.com/watch?v=m2_tWmJOso0
[7]
Pour ne pas attirer d’éventuels
ennuis à ces contributeurs de Facebook, je tairai leur nom.
[8]
Le DEIS dans le canton de Vaud
1 commentaire:
Belle envolée ,mon Cher, je ne peux que partager tes réflexions à l'exceptions de ton départ de l'une de nos Associations communes. Pour le reste je soutien la grève et suggère même d'encourager ta démarche d'extériorisation de nos ravitaillements en favorisant également la cantons limitrophes non touchés par cette démagogie propulsée par l'Ordre.
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