« Libérer la parole !», berk,
concept de loosers geignards, là où la victime devient le héros, un héros en
crotte de nez, en nouilles trop cuites, en algues moisies. Instinctivement, il
est permis de supputer qu’il y a manipulation, une façon d’enfermer une fois
pour toute la victime dans son rôle. Le seul état de victime acceptable, être
victime du sort, du « destin », « des dieux » mais les
dieux sont morts, emportés par leurs affaires de turlutes foireuses, leurs
petites jalousies, leurs manies sacrificielles, leur amour immodéré de l’or,
des honneurs. Il n’y a plus de « victimes » qui soient depuis que l’Autre,
Celui qui mangeait des galettes de blé et un peu de poisson grillé, Celui qui a
foutu dehors les prévaricateurs du Temple, Celui qui, un jour, a planté ses
parents pour aller faire la leçon aux ergoteurs de la loi alors qu’il n’était
encore qu’un gamin, Celui qui s’est laissé insulter, malmener, épingler sur du
bois, est mort, est descendu aux enfers, est ressuscité d’entre les morts, est
monté aux Cieux, est assis à la droite du Seigneur (et pas « saigneur »)
(Son Père soit dit en passant) d’où il viendra juger les vivants et les morts. Il
paraît du reste que nous sommes fait à l’image de ce Père et que, par
extrapolation, nous sommes tous des étoiles, nous sommes tous des empereurs. Je
n’ai pas de compte à régler, je gère mes finances à vue. Il y a eu des
circonstances qui ont fait que … et voilà, à l’approche de la cinquantaine, je me
retrouve parmi plein de toiles achetées sur ricardo et anibis, à regarder « Le
jour du Seigneur », dimanche matin, avec deux petits chiens dans le lit alors que j’entends Cy. prit, une
fois de plus, de déménagite aigüe qui pousse les meubles.
1 commentaire:
Bonjour,
Des nouvelles de Bananaland, ton petit essai drolatique à caractère piquant que tu as promis d'écrire ?
Merci infiniment.
Sy.
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