mercredi, août 09, 2006

"Il y a tant de belles choses à voir"


L'auteur doit témoigner de son époque, de la réalité qui l'entoure ... de son monde avant tout ! L'auteur a la puissance particulière de projeter ses visions, ses espoirs et ses craintes ... Il a le talent d'agencer son entour et la création tout entière, en faire un tout cohérent, beau et intelligible. La pensée est créatrice. Les mots sont oints du Sens.
Plus prosaïquement, j'ai cessé d'habiter la ville où je séjourne, je me suis détaché d'un rapport quasi romanesque avec des lieux. Et, pour des raisons que je ne m'explique pas, les bus, les cafés, la foule, tout m'est devenu odieux sous le soleil caniculaire et je me suis mis à tituber dans un décors mort, je me suis laissé emplir par le hasard d'un monde décousu et pas très intéressant, fait de chewing-gums collé sur le bitume, de jeunes filles d'une vulgarité inversement proportionnelle à leur âge. J'ai sombré dans des histoires de cuisinière en panne, de contrat de travail en attente, de place à trouver pour des dossiers ... Cela est trop sale, pas même drôle, c'est une pollution.
"Il y a tant de belles choses à voir", je sors de la projection de "Stay". Je crois que le cinéma nous parle, il est notre pythie moderne et cette histoire en mille-feuilles narratif tragique m'a sorti de la vacuité commune des petits papiers à remplir, des mille choses inutiles que l'on est obligé de faire lorsque l'on ne vit pas sa vie et que l'on veut néanmoins la remplir. Tant pis pour les contingences, il suffit de ne pas leur accorder d'importance pour qu'elles se règlent d'elles-mêmes, elles sont si inexistantes comparées à la mélancolie des temps. Qu'importent les procédures de l'administration vaudoise en regard du génie de la musique baroque. Qui pourrait croire que c'est un "passe-temps" ! Les filles vulgaires, les chewing-gums et l'administration vaudoise sont des "hobbies" - et j'emploie à dessein cet anglicisme écoeurant - des "hobbies" un peu régressifs. Ce sont, au mieux, des embûches dans ma vie d'homme de lettres. Je ne céderai pas à ce pauvre réel troué. De nous deux, lui a bien plus besoin de mon talent que moi de ses "opportunités".
Jusqu'à ce mal-être, ces mille petits troubles, des histoires de sinus, d'allergie, de crépitements auditifs et de je ne sais trop quoi ... Je n'ai pas envie de vivre à travers mes "bobos" comme ces vieux rentiers qui ont gâché leur vie entière à n'en rien faire, ratatinés sur eux-mêmes. Et je suis aussi atrabilaire que ceux-ci par rejet, il s'agit de mon mode de défense, une façon de vomir les fausses préoccupations et les importuns. Cela ne me rend pas toujours très accessible à mes proches ni même très aimable ... Par bonheur, Nicolas, qui est un fort beau garçon, a le caractère encore mieux fait que le visage !

mercredi, juillet 26, 2006

Stop smoking


Pour la dernière fois, j'ai pleuré Lausanne, ma Lausanne, celle qui n'est plus, la Lausanne du Nyff, du Jet-Lag, du salon de thé Manuel, de la petite Migros de la rue Marterey, la Lausanne des conférences "Connaissance du Monde", animées par feu Jacques-Edouard Berger, ma Lausanne du Théâtre municipal, dirigé par Renée Auphan, la Lausanne que je parcourais avec Grégory, où j'ai habité avec Grégoire, où j'ai étudié avec Christine, où, surtout, j'avais tant rêvé au prince charmant. J'ai pleuré ma Lausanne des salles de cinéma du Palace et de l'Athénée, ma Lausanne de l'EPA-Unip, une certaine idée du confort et de l'éducation. J'ai aussi pleuré la Lausanne du Négociant et des premières Jungles.
J'ai porté un toast à sa disparition dans la sinistre brasserie de la Paix, puisque tout autre café a disparu et que je n'ai pas réussi à me faire à la clientèle bobo des nouveaux lieux à la mode. Je suis rentré abattu par la chaleur et l'usure, la peine ... Je l'ai pleurée et c'est fini parce que j'en ai décidé ainsi. Mais je l'ai pleurée, dans la touffeur d'un début de soirée d'agonie, jeté sur mon mauvais canapé, le salon encombré de méthodes d'allemand et de brochures pédagogiques. Je ne pense pas que Thomas Mann ait pleuré Münich, peut-être la mère patrie dans son expression la plus romantique mais il avait une famille, il n'avait pas besoin du génie des lieux. Il n'écrivait pas dans les cafés mais à sa table et je me suis tant - complaisamment peut-être - aimé dans le rôle de l'auteur qui écrit et fume au café, dans sa ville, son jus. J'ai arrêté de fumer il y a cinq ans, aujourd'hui j'arrête ma Lausanne d'antan idéalisée.

lundi, juillet 10, 2006

Intermède berlinois

Pliage réglementaire

La pluie s’est mise à tomber comme une rédemption, S-41, le Ring, une grosse fille qui sent la charcuterie et la merde est assise dans un coin, elle écoute du hard-rock – trop fort, apparemment pour que je puisse en percevoir la « mélodie » – suivi d’un solo de violon extraordinairement triste. Je la détestais, subitement elle me touche. Retour de boîte classique, impression de suçoter du bout des lèvres le calice de la honte.
J’ai, dans une poche de mon jeans le n° de Laure, rencontrée au Eingang 28, accompagnée du beau Marc, 24 ans. Nous sommes partis ensemble. Il y avait quelque chose de gratifiant à quitter la place suivi de ce duo très voyant. Passé au Schwutz, et puisqu’il ne se passait rien, Marc est parti chasser une belle pièce avec laquelle prendre du bon temps. Ils s’embrassaient et je pensais à Nicolas. Peu avant que je prenne congé, mes deux Français avaient réussi à déchaîner l’animosité de la moitié du tas de garçons autour d’eux, et les flatteries de l’autre moitié. Scène cocasse qui s’est surimprimée à la pluie battante. J’ai déplié mon « en-cas », petite veste de pluie qui se glisse dans une pochette de format A4. J’ai alors pensé à Otto Stich (ancien conseiller fédéral suisse), en visite officielle en Chine qui, dans des circonstances météorologiques identiques, avait déplié sa capote militaire, devançant les parapluies officiels. Voilà donc pourquoi je suis Suisse et eux Français.

vendredi, juin 30, 2006

Profession de foi


Cela se résume, finalement, à la vieille lutte entre le bien et le mal. On se retrouve à la croisée de chemins pavés de bonnes intentions, livré à l'angoisse du choix. Cela s'exprime, souvent, par un demi-pas à gauche ou à droite, par une parole, à peine ... un souffle et pourtant si lourd de sens. Perdu, ou brisé d'hésitation, s'élève alors hors de nous un chant, doux et triste à la fois, moins qu'une plainte, une mélopée d'une grâce infinie. Nous en sommes tout à notre stupéfaction.
 
On a brûlé au nom du salut, condamné, ostracisé, rejeté, jugé, mis à l'index et nous sommes tous le juge de notre propre monde, le grand ordonnateur, privé du pouvoir élémentaire de disposer de l'entier de son jugement parce qu'hésitant ... Il est écrit que nous devons nous tenir prêt, à tout instant ... L'inspecteur des travaux finis va passer vérifier l'excellence de notre vie ? Viiiite, des critères, des marche-à-suivre, du dogme, une notice explicative, n'importe quoi ...
 
En tant qu'homme de lettres, il est dans ma nature de me pencher sur les discours en tout genre, de les défaire, d'observer leur maillage, d'éprouver la solidité des arguments, la qualité d'espoir et de rêves qu'ils produisent. Je suis une sorte d'inquisiteur rompu au dé-tricotage express de la théorie la plus solide en apparence. Je crochète l'étroite trame avec mon intime conviction et j'observe ce qui se passe après avoir tiré très fort dessus. Cela n'a rien d'héroïque ou de risqué; cela tient plutôt de la mauvaise farce. A ce propos, je me rappelle d'un examen de linguistique à l'université où un pauvre docteur de la chose m'avouait que mon analyse était, soit, recevable mais pas exprimée dans le bon verbiage, le sabir officiel de la corporation linguistique !
 
Je viens vous montrer comment couper le filet dans lequel on tente de vous prendre à chaque pas. Je viens vous dire que vos choix sont beaux et vos détours fascinants. Je viens vous annoncer que vous jouissez du Verbe, que celui-ci peut se faire danse ou mélodie, qu'il peut se faire exploit physique ou réussite économique, qu'il est souvent une simple pensée ou un émoi, un viatique pour pousser plus avant sur le sentier que vous avez décidé de suivre.

jeudi, mai 18, 2006


Minuit et demie, les bus rentrent au dépôt les uns à la suite des autres. Je ne suis pas sorti ce soir, l'anniversaire de Sébastien et de Denis au sommet de la colinne Montriond ... J'ai sommeillé en travers de mon lit, à peine le courage de me faire à manger. Au hasard de la télévision restée allumée, un documentaire historique, Arte, le milieu à Berlin durant les années folles, la mécanique du rejet social, la déportation des gays durant la seconde guerre mondiale : un étrange mélange à la fois libertaire, abusif, expiatoire et tabou. Le nazisme, à ses débuts, avait une tendance très "gay friendly", vite abandonnée du fait des attaques répétées des communistes qui traitaient les chemises brunes de pédé, critique reprise en sourdine par le centre bourgeois ...
Il y avait des témoignages, douloureux et pleins de verdeur à la fois, des hommes qui racontent qu'il était naturel d'avoir des relations avec d'autres garçons dans le scoutisme, même de coucher avec le cheftain, et puis les corps libérés, beaux, triomphants, une découverte de soi qui ne choquait personne ou si peu. Un survivant expliquait qu'après avoir connu la prison pour homosexualité en 34 ou 35, rendu à la liberté, il s'est engagé dans l'armée parce qu'il n'y avait plus que des femmes autour de lui et qu'il avait besoin d'une présence physique masculine. En racontant cela, il souriait et montrait des photos de superbes hommes, nus, ses camarades de troupe, batifolant dans l'eau ou s'ébrouant dans les lavabos de la caserne ...
Je me suis senti minable et honteux après ce documentaire, surtout après le récit à propos du jeune juif blond, la partie d'échec, la dernière nuit d'amour avant l'arrestation. Je me suis senti minable parce qu'empêtré dans des problématiques qui n'en sont pas et honteux parce que je vis dans une époque dite "ouverte" et que j'ai laissé passer mon adolescence contraint par les bons discours compréhensivo-castrato-petit-bourgeois et parce que je n'ai pas le courage de me lever et de dénoncer le prêchi-prêcha bien pensant actuel ... Soit, je l'ai fait en partie à travers "My life is a soap opera". On pourrait du reste prendre au pied de la lettre l'une ou l'autre de mes sentences, on pourrait m'en demander une explication, il me suffirait de répondre "littérature" ... et puis non, non, je défendrais mes opinions, jusqu'à la prison s'il le fallait ... ce serait toujours mieux que d'écouter mon oreille crépiter dans la crainte d'une tumeur imaginaire.

mercredi, avril 12, 2006

Tibidabo

Rédigé durant mon séjour à Barcelone du 6 au 10 avril


Une dernière chose de ce voyage pour mes « mémoires ». A la basilique de Tibidabo – la plus haute colline de Barcelone – dans la crypte, plus exactement dans la chapelle de l’adoration perpétuelle, à la gauche de l’autel, une figure d’ange … Comment raconter sa physionomie si humaine, si vivante, son regard détourné, pudique et si triste à la fois. Il présente à l’adoration, à la dévoration des fidèles la sainte hostie, le corps … le Christ. Il le présente avec douleur, comme s’il sacrifiait le dernier souvenir d’un disparu trop aimé. De sa main droite, il sert avec affection un calice contre sa poitrine. Les phalanges de sa petite main sont crispées avec la même angoisse qu’un enfant qui étreint sa peluche car il devine … Mon Dieu, ses yeux, sa posture, toute la contenance et l’humilité de sa personne, et ce suprême sacrifice auquel il consent … Il m’a semblé si seul ; jusqu’aux plis de son habit traversé des marbrures de la pierre … Tout souffle est en passe de la quitter, il se laisse gagner par la minéralité de l’autel, un dernier effort encore, pour offrir ce corps si aimé. Et après ? Après, il aura perdu et la vie, et le ciel, et l’amour. Je suis redescendu interdit de cette rencontre, jamais je ne pourrai oublier cette impuissance devant une peine incommensurable. On aimerait pouvoir se jeter à genou et prendre le pauvre visage entre ses mains, lui dire « Tout ira bien ».
Qu’importe Flaubert, Thomas Mann et Hervé Guibert, je me fous d’être « un homme de lettres », sensible, écorché, et tout, et tout. Ce n’était qu’un bas-relief, d’une facture artistique plutôt naïve, soit. Il m’a toutefois parlé, il m’a raconté le sentiment de « déréliction » (c'est-à-dire se sentir un vieux truc moche et sans intérêt qu’on a balancé négligemment au bord du trottoir), il m’a donc raconté ce sentiment comme je ne l’avais jamais compris. Que je n’aie personne sous la main à qui raconter mes jérémiades, je suis un grand garçon, et j’ai mes lecteurs, mais qui, aujourd’hui, pourrais-je consoler simplement en lui soufflant à l’oreille « je suis là ! ».

mardi, avril 11, 2006

Bério, mon Bério

Rédigé lors de mon dernier séjour à Berlin, du 31 mars au 3 avril 2006

Bério, mon Bério, chez moi, ses beaux serveurs, sa carte simple mais goûteuse, son décor un peu revenu de tout, l’endroit que je préfère afin de jouer à Thomas Mann. J’ai décidé que j’allais rater ma vie comme lui, je vais sacrifier ma vie sentimentale à mon sacerdoce, non, en fait Thomas a juste sacrifié sa sexualité à son idéal bourgeois mais il avait beaucoup d’affection pour Katia, son épouse … Thomas Mann avait besoin du cadre bourgeois, afin d’en tester les limites, en débusquer les perversions, les crimes, les incohérences. J’ai besoin du milieu gay afin de procéder de la même façon. A propos, avec Thomas, nous arrivons aux mêmes conclusions, nous affectons la même froideur et le même égocentrisme, la même tenue impeccable, la même discipline. Il tenait aussi son journal, j’en tiens deux … oui, j’ai un blog secret, pour mes réflexions les plus crues, les plus abruptes, puisque dans le monde de la réussite claironnante, il est interdit d’être amer. Voilà tout à fait le genre de remarque que j’y rédige.

samedi, février 18, 2006

Le rêve d'Hadrien


Nous vivons à Rome, parmi ses vices et ses vertus ! Nous ne sommes pas si éloignés du grand empire, de son état de droit, de ses débordements, de son luxe et de son invraisemblable mixité chapeautée par quelques principes de bonne vie en société. Chaque café est une annexe du forum où nous nous rencontrons, discutons, nous mentons, nous envions. Partout dans le monde, il y a des aéroports, le câble, des chaînes satellites, internet et il nous est donné d'entendre le milord de Piaf joué par des musiciens indiens. Cette merveilleuse cacophonie est porteuse de tous les espoirs et de toutes les libertés ... Par le bas, par le commerce, par la culture un peu poubelle, subitement, nous nous rencontrons à travers des langues que nous ne maîtrisons que partiellement et, pourtant, nous nous comprenons.
A chaque fois que l'on franchit la porte de notre logement, nous sommes téléportés à travers les cinq continents, 5000 ans d'histoire et nous restons ... chez nous ... On touche au rêve pacifique et universaliste de l'empereur Hadrien. Pourquoi ne pas garder dans tous les instants de notre vie sociale une dignité toute romaine, ce calme qu'octroie la certitude d'être dans le juste, le bon, le beau ... Porter le calme des César ... quoiqu'il arrive ! Ne pas oublier de participer, chacun selon son talent, sa mesure, à l'édifice de l'univers qui ne serait pas comme il est sans nous. Chaque intention compte, chaque souffle, chaque rêve ... Je ne vois guère de différence entre ce que poursuivent mes copines durdurettes, les projets de Patrick, les études de Maximiliano, les attentes de Yohann, la délicatesse de Yann ou mêmes les efforts de mes élèves avant un test de math. Je vois de moins en moins de différences entre Lausanne et Berlin, entre la vie que je n'osais rêver et ce que je vis ... Tout cela se brode sur la même trame, est fait du même fil ...

dimanche, janvier 15, 2006

Le syndrome de Barbapapa


Désolé, je n'avais pas envie de parler, je n'ai toujours pas très envie de m'exprimer, cela n'a rien d'une fausse pudeur, une fatigue peut-être ... Non, pas l'ombre d'un petit bout de dépression mais le sentiment très inconfortable de ne pas être de retour, de ne pas être parti, d'être encore à Berlin et à Vienne et de mener ici une vie ectoplasmique faite de contentions. Pas de mots, ils éventent , dispersent et compliquent tout alors que j'aimerais y voir clair.
Je n'ai aucun problème à dire "Ich liebe dich" à Philipp, lorsqu'il me demande de le serrer fort. Je regarde une photo de son petit appartement hyper-encombré, je me sens chez moi. Lorsque je pense à lui, je bande et mon coeur se gonfle comme un soufflé au four. Il y a toutefois un problème ... qui n'en est pas un devant la puissance de l'amour ... il y a beaucoup de problèmes en vérité ... la langue, l'éloignement, les projets de domicile commun, le travail ... des broutilles quand on a trouvé l'autre, l'alter ego, celui qui vous laisse dans un perpétuel état de désir et sans appétit pour les autres garçons. Et ça se sent ! Depuis que je suis rentré, j'ai droit à des déclarations enflammées et inattendues, des regards appuyés auxquels je ne sais plus quoi répondre si ce n'est la sensation de la chaleur du ventre de Philipp contre moi, de ses bras, de sa bouche.
Toutefois ... toutefois ... une petite alarme au fond de moi, très profondément enfouie ne cesse de sonner, une sorte d'appel à l'urgence incompréhensible. Vienne m'a fait une épouvantable impression. Tout y est vieux et triste ou trop doré pour être honnête. L'Autriche a inventé la psychothérapie et ce n'est pas par hasard. Sous un verni débonnaire, on sent se déchaîner la passion, violente, morbide, décadentiste. On essaie de se donner des airs progressistes, on recherche la caution de l'Aufklärung mais ces gens sont fous ! Ce pays en mine de rien est puissamment travaillé par des passions "utérines", par une hystérie ravalée. Je connais cela, j'en sors ! J'ai mis près de trente ans à me départir du "côté obscur de la force", je ne veux pas y retomber.
Toutefois ... je suis moi et cela est bien suffisant ! J'ai aimé mon séjour, je n'ai eu aucun besoin d'un plan pour m'orienter dans cette ville qui ressemble à la fois à Fribourg, Yverdon, Zürich et Bâle. Les Habsbourg étaient suisses ! Nous nous ressemblons beaucoup, Waadtland - pays de Vaud - terre d'empire, nos inconscients anciens sont liés et nous nous reconnaissons indistinctement. Je me suis suffisamment visité pour savoir trouver ma place n'importe où, hula-hup, barbatruc ! Ni masque, ni rôle : moi au pluriel ! Je réserve mon diagnositic, merci Dr. Freud.