Monsieur le syndic, Mesdames
et Messieurs les municipales et municipaux, Mesdames et Messieurs les conseillères
et conseillers communaux, l’usage veut que le président sortant, lors du
dernier conseil qu’il préside, fasse un discours. J’ai été un président très
avare de ses discours, je n’en ai pas fait plus de trois, et une ou deux
interventions au débotté. Ce sera donc le quatrième discours de mon mandat
présidentiel, j’en ai un cinquième d’ici la fin de la semaine. Le temps du
bilan est venu mais, non, pitié, l’évocation
par le menu des mille et un petits riens de la présidence n’a rien de
folichon. J’ai pensé, pour vous distraire et vous édifier, vous lire un
florilège de mon œuvre mais je vous laisserai le plaisir de découvrir mon style
inimitable dans l’opus que je ne manquerai pas d’écrire suite à l’expérience de
la présidence et je dois vous remercier pour toute cette matière que vous
m’avez offerte, je n’en ai pas manqué une miette depuis le perchoir.
Plus sérieusement, la
présidence n’est pas une fonction personnelle, du moins je ne l’ai pas conçue
ainsi. Quelqu’un m’a demandé « mais pourquoi salues-tu toujours la
secrétaire et sa suppléante et l’huissier et son suppléant alors qu’ils ne sont
pas tous présents ? » Et pourtant oui, ils sont présents, peut-être pas
de manière physique mais dans le travail du bureau élargi. La présidence, c’est
la voix du bureau élargi ou le chef de chœur. Sans le bureau, pas de
présidence. Le bureau élargi est un lieu de dialogue privilégié inter-partite,
une zone de porosité qui permet des échanges vitaux à la bonne marche du
Conseil. Si j’étends ma logique, la présidence, c’est vous tous, aussi et pour
tout le travail accompli durant cette année, je vous propose d’applaudir les
membres du bureau et de vous applaudir par la même occasion.
Notre Conseiller
fédéral Ueli Maurer a récemment dit lors d’un congrès « Il ne faut pas
avoir peur de s’ouvrir aux bonnes idées, qu’elles viennent de gauche ou de
droite, une bonne idée reste une bonne idée ». Poursuivant dans cette
logique, j’ai un vœu à formuler, avant que nous ne passions à ceux de la Cogest
et ceux de la Cofin, vous excuserez la naïveté de ce vœu, mettez-la sur le
compte de ma relative nouveauté parmi vous, j’ai rejoint ce cénacle en février
2015 - à ce propos, je ne pense pas qu’il y ait eu beaucoup de conseillers qui ont accédé à la présidence après avoir siégé seulement deux ans et demie au Conseil et, qui plus est, issu à deux reprises de la liste des viennent-ensuite - vous avez
fait preuve de pas mal d’audace, vous avez eu bien raison de vous applaudir …
Donc, pour en revenir à ce vœu, pourriez-vous, lors de chaque intervention,
essayer de vous mettre à la place de l’intervenant, essayer de comprendre son
intervention de l’intérieur avant de bondir le contredire. Vous pourrez
intervenir pour améliorer sa proposition, la compléter ou la préciser car il y
a bien plus de choses qui nous réunissent dans l’entier du Conseil que de
choses qui nous séparent.