Non, je ne suis pas militant socialiste, je n'ai du reste pas de couleur politique particulière; je préfère souvent les élus à leur parti. Non, le Conseil d'Etat n'a pas démérité. J'ai, soit, plus d'inclination pour certains de ses membres mais tous mériteraient d'être reconduits dans leurs charges. J'ai une pensée particulière pour feu le conseiller d'Etat Jean-Claude Mermoud, mort dans l'exercice de ses fonctions. N'oublions pas que la politique est un métier difficile qui ne ménage pas son homme (ni sa femme), toujours sur la brèche, souvent en butte à la critique.
Aujourd'hui, je prends la parole pour soutenir la candidature de Nuria Gorrite au Conseil d'Etat vaudois, une candidate socialiste, actuellement syndique de Morges et bien d'autres choses. J'invite tous les citoyens vaudois sensés à faire de même. Nuria est une femme qui a grandi dans le même quartier que moi, Préllionnaz (littéralement le Pré de la Lionne !), un quartier populaire et mixte, quelques villas familiales dans le haut, du clapier à lapins concentrationnaire au milieu, le domaine catholique de La Longeraie à l'ouest, la belle propriété des de Goumöens à l'est, là où l'on s'est mis à rêver de construire notre grand Musée Cantonal des Beaux-Arts, mais je m'égare, c'est une autre histoire. Bref, Nuria n'est pas de ces politiciennes de gauche née et grandie dans une banlieue à dentistes. On se croisait, parfois, dans la navette du BAM, une sorte de mini autobus improbable, une ligne desservie deux fois l'heure ! Et, déjà, à l'époque, Nuria avait la fibre politique, et une opinion, motivée. Elle avait treize ou quatorze ans, moi aussi. Il m'est arrivé de débattre avec elle. Nous n'étions pas d'accord. Je crois qu'elle avait raison. Elle avait des arguments plus fouillés, une vision déjà, une ligne politique et pas simplement des revendications. J'ai quitté Morges, elle y est restée et en est devenue la syndique. Je n'ai pas coupé toute relation avec ma ville natale, chaque semaine, je passe dîner chez ma mère (qui vit encore à Préllionnaz) et j'ai pu observer les heureuses transformations de la ville sous l'influence de sa syndique. Que tous ceux qui douteraient des compétences et des capacités de la candidate Gorrite se penche sur le bilan de la municipalité de Morges.
Tout comme Ada Marra, Nuria Gorrite est une "secundo", fille de l'un de ces travailleurs étrangers que l'on regardait encore un peu de biais quand j'étais enfant. Nuria aurait pu rester prisonnière d'un discours revendicatif mais elle est au-dessus de ça. Tant son parcours personnel que professionnel témoigne de sa pugnacité et de son intégrité morale. La candidate Gorrite n'avancera jamais une promesse qu'elle ne saurait tenir une fois élue ! Et, ce qui ne gâche rien, c'est une femme élégante ... Non, je n'ai pas dit élégante façon tailleur passe-partout un peu strict centre gauche ou droit. Notre candidate est de cette élégance qui prend des risques et qui pétille. Toujours pomponnée, impeccable (les armes de la droite), elle part à la bataille et ressort du combat fraîche comme un gardon, le broching parfait, à croire qu'elle est juste allée prendre le thé.
Évidemment, je ne vous avance pas là des arguments très politiques, c'est un engouement viscéral dont je vous fais part mais fiez-vous au flair de l'auteur, à la sensibilité de l'artiste, relever les petits signes de rien qui, pourtant, en disent très long. Un seul mot d'ordre, votez Nuria Gorrite ! De plus, ce qui ne gâche rien, ses deux colistiers Anne-Catherine Lyon et Pierre-Yves Maillard sont aussi d'excellents candidats.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire