Aujourd'hui encore, j'ai donné la Communion, à la messe : présenter l'hostie à mes coreligionnaires, "Le corps du Christ", avec ce geste si particulier à la fois d'exposition et d'offrande. Je suis touché par l'honneur que me fait l'abbé en me demandant d'assister la communauté de la sorte. Pourtant, il n'ignore rien de ma vie ... Il peut l'imaginer. Il m'en trouve digne.
J'ai aussi travaillé à la correction et à la relecture de La Dignité, quelle horrible chose ... Jamais je ne me suis senti plus seul qu'en présence de cet essai égocentrique et geignard, de cette affreuse peinture qui, pourtant, tombe si juste à propos de ma vie, de Lausanne, et de l'état de déréliction de la culture ambiante. Je voulais écrire "occidentale" plutôt qu' "ambiante" mais le jugement est trop solennel, trop lourd : je ne suis pas un mandarin. Je ne vais pas imposer mes intuitions de façon verticale et péremptoire.
Avec La Dignité, je présente une anti-communion à mes "coreligionnaires", on aurait beau la tremper dans quelques litres de vin de messe que ça ne ferait pas descendre le morceau. Je ne renie toutefois pas ce texte, je vais l'assumer, je lui reconnais des qualités en dépit de tout et je ne suis pas du genre à (me) cacher la vérité.
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