dimanche, novembre 15, 2009

1989-2012



J'y étais ! Non, je n'étais pas à Berlin le 9 novembre 1989 comme tous les "winners" de la planète, il me souvient à peine ce que je faisais à 19 ans, le mur, Berlin, le bloc de l'est, etc., ne me parlaient absolument pas alors. J'étais à la projection de 2012, vendredi passé, la séance de 13h15. En soirée, le film fait salle comble, c'est un événement, le film de Blaireau avec un B majuscule. Je suis très bon public pour ce chose, j'adore le cinéma populaire, la cuisine sans chichi et tout ce qui permet d'aller droit au but. Je réserve - d'une manière très germanique - ma finesse de sens et d'esprit aux Beaux Arts, à la musique de Wagner, à la porcelaine de qualité et aux fleurs, et ma foi à l'Eglise catholique romaine apostolique et universelle. "Le reste n'est que garniture", chantilly foireuse, crème grassouillette dans lesquelles je plonge parfois avec délice quand l'envie m'en prend. 2012 en fait partie. Et quel spectacle, mes amis, de la catastrophe eschatologique et moralisante à deux balles, la tabula rasa en dolby stereo et tout et tout. Le fameux calendrier Maya, un vieux buzz de la toile qui adore claironner complot et fins du monde à chaque tournant de page ... Ca plaît aux blaireaux.
Ah, ça ne vaut pas ma chère Berlin où l'on assume pleinement d'aimer le pire et le meilleur tout ensemble, où l'on écrit avec tant d'aisance, où l'on vit, avec simplicité, pareil chez Mme de W. Dans la bonne ville vaudoise de V., on aime aussi les arts avec mesure, la nouveauté sans excès. Accessoirement, j'y étais ce samedi, la "journée porte ouverte" de l'établissement dans lequel j'enseigne. Emotion, je présentais la nouvelle mouture du journal de l'école, nouveau graphisme, tirage augmenté, nouvel imprimeur : un franc succès, aussi mouvementé et plein d'effets que 2012. Je le répète, un succès ! Le journal est accrocheur comme un "blockbuster", nettement moins moralisateur et bien plus subtile que le genre. Même si l'on m'avait fait des reproches au sujet de "mon petit journal", je persisterais et signerais deux fois sous le titre de rédacteur en chef.




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Lire le blog en entier, pretty good