Il suffit ! Et je ne m'adresse pas qu'aux suppôts moscovites, race répugnante s'il en est ! Il suffit avec ce mauvais vaudeville ou la bêtise se le dispute à la méchanceté. Je n'ai pas à porter les frustrations mesquines du petit peuple scolaire, pauvres hères formatés par tant de générations courbées sur le respect dévot de l'autorité, si illégitime puisse-t-elle être ! Il suffit avec l'indignité d'un représentant politique s'abaissant au niveau d'un chansonnier populiste, sans parler des relents d'homosexualité mal digérée, comme si aimer le même sexe tenait de l'insulte. Je suis choqué et en colère et, ce soir, je n'ai que du mépris à offrir à ces systèmes usés. Mon mépris gagne jusqu'aux conseils - pourtant avisés - de mon guérillero syndicaliste, et je me tais quant à l'administration dont dépend mon salaire. Je ne veux pas sombrer dans la vindicte et la vulgarité. Je laisse ces facilités aux jeunes fats qui parade sur la place publique et aux orgueilleux qui s'étalent dans les premières pages de la presse locale. Je n'ai pas à dilapider mon talent d'homme de lettres dans tant de sordide.
Je ne suis pas doué, non plus, pour les seconds rôles à la mode Cassandre, et parmi tant d'agitation, le déferlement des forces du néant et de la médiocrité - voilà pourquoi l'on parle d'une "médiocrité sans fond" - je ne donnerai plus un mot de réplique. Le parti de la dignité sera donc mon dernier geste au milieu de cette foire d'empoigne. J'ai les épaules larges, il est vrai, mais je commence à avoir de l'humeur. Je pourrais en raconter "des vertes et des pas mûres" sur ce quarteron en vue, qu'ils soient aux commandes de l'économie privée, de l'administration publique ou tout sourire sur les affiches électorales.
Il n'est dans mon oeuvre une seule ligne dont je pourrai rougir, dans ma vie sentimentale une seule action dont je pourrais avoir honte, dans ma réflexion politique une seule opinion dont je pourrai me dédire ... Personne n'est fait pour la colère et la mauvaise humeur ... Je suis profondément persuadé que nous sommes tous des étoiles, nous sommes tous des empereurs, je ne force personne mais ne me laisserai pas retenir par une tripotée d'ennuyeux, ni me laisserai désespérer par ce coin de terre, quelle que soit ma peine ... Afin de me sentir les coudées plus franches - je n'ai pas particulièrement la fibre pédagogique vis-à-vis du club des voyeurs moscovites - je vais réserver ce blog à des réflexions plus théoriques, je vais en ouvrir un autre, mes amis me suivront, et des inconnus aussi; je laisserai donc les censeurs mous en compagnie de leur bêtise, ils pourront en faire le tour, cela devrait bien les occuper jusqu'à la fin des temps. Les autres sauront bien assez me suivre, et nous continuerons de partager les larmes, l'amour et l'émotion. En vérité, je vous le dis - je paraphrase un peu - même avec le canon d'un revolver sur la tempe, je me sentirai libre et continuerai de voir les vastes étendues fleuries d'une félicité méritée.
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