tag:blogger.com,1999:blog-169457432024-03-13T03:35:47.680+01:00le monde de frevallJournal littéraire, essai moral, critique politique .Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.comBlogger432125tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-22893168802197089532023-12-31T13:10:00.001+01:002023-12-31T13:11:39.137+01:00<p><span face=""Segoe UI", sans-serif" style="background-color: white; color: #242424; font-size: 11.5pt; text-align: justify;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg384IPaVQkQyCPE2OJ9vG0lxNJg17BZXZd8G9djGhvZolocuEq9QhjVm7YX0f4pJtNSQL2GplYjqWZb7uiV5EAEXFKn5dRC4hFkcR5k2TncQLRg5ri0gGgCnALO5M8KHwT88Ch9khOatDmEPBaggJYe7A01waYavZfV4vyJDWSzZfUr2GSz72x_g/s4096/IMG20231231130223.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="4096" data-original-width="3072" height="400" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg384IPaVQkQyCPE2OJ9vG0lxNJg17BZXZd8G9djGhvZolocuEq9QhjVm7YX0f4pJtNSQL2GplYjqWZb7uiV5EAEXFKn5dRC4hFkcR5k2TncQLRg5ri0gGgCnALO5M8KHwT88Ch9khOatDmEPBaggJYe7A01waYavZfV4vyJDWSzZfUr2GSz72x_g/w300-h400/IMG20231231130223.jpg" width="300" /></a></div><br /><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 11.5pt;">Bonne année 2024 à toutes, tous et aux autres, quel
que soit le genre dans lequel vous vous reconnaissiez. Pour bien commencer
l'année, voici une proposition de lecture afin d'aller au-delà de la souffrance
propre au délire général de mars 2020 à mai 2022, voire début 2023.</span></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Segoe UI",sans-serif" style="color: #242424; font-size: 11.5pt; mso-ansi-language: FR-CH; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CH; mso-font-kerning: 0pt; mso-ligatures: none;">"C'est fini, il faut passer à autre chose et
blablabla" dit-on au café du commerce, disent nos autorités et les mer ...
pardon, les médias. Mais la colère contre les collabos aux p'tits pieds, les
seconds couteaux émoussés <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>au service des
"génies" du great reset - terme qui me renvoie à l'expression bébête
de dadames ébahies devant un bébé lui enjoignant de "faire risette" -
cette colère ne s'est pas magiquement envolées avec la fin des mesures et il
faudra bien en faire quelque chose ! Et que dire du deuil, deuil des amis,
de connaissances plus ou moins proches, de figures publiques, parties "en
live », que dire encore du deuil de la confiance en nos autorités
politiques, morales, médiatiques, médicales et religieuses: toutes sont tombées
très bas.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Segoe UI",sans-serif" style="color: #242424; font-size: 11.5pt; mso-ansi-language: FR-CH; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CH; mso-font-kerning: 0pt; mso-ligatures: none;"><br />
Le temps et les non-dits n'arrangeront rien à la situation, un retour sur les « événements »
est nécessaire. A défaut d'un grand procès au cours duquel je me ferai un
plaisir de personnellement traîner par la peau du cul un nombre certains de
nuisibles pour leurs propos, mensonges, violences psychologiques,
institutionnelles et, même, physiques, il y a un travail personnel à mener et
l'ouvrage ci-dessus en est un outil. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="background: white; line-height: normal; margin-bottom: 0cm; text-align: justify; vertical-align: baseline;"><span face=""Segoe UI",sans-serif" style="color: #242424; font-size: 11.5pt; mso-ansi-language: FR-CH; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR-CH; mso-font-kerning: 0pt; mso-ligatures: none;"><o:p> </o:p></span><span style="color: #242424; font-size: 11.5pt;">Allez, bonne année à tous, même à ceux à qui un
petit examen de conscience s’avère de première nécessité.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span lang="FR"><o:p></o:p></span></p>Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-86916012906258716912022-11-21T21:39:00.005+01:002023-08-19T14:52:04.380+02:00<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinyL0hzZiKdfIvgoXwtYrdBZfDeslWyu_wl0Qqx-eZ1Y3PktBTdaNKDqeRs_HvgPj0RHPN1x91zZutMI8tIVRyT40EYp56TQRx5SBjW_rhYNVT5qD1OlG-BbA4jbcSZ-YdbbX84D_gsbkM8UA1iwFNSbfhzXvaEG2ZbkV-BY_nioWou6C8YwU/s2048/Aclens.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEinyL0hzZiKdfIvgoXwtYrdBZfDeslWyu_wl0Qqx-eZ1Y3PktBTdaNKDqeRs_HvgPj0RHPN1x91zZutMI8tIVRyT40EYp56TQRx5SBjW_rhYNVT5qD1OlG-BbA4jbcSZ-YdbbX84D_gsbkM8UA1iwFNSbfhzXvaEG2ZbkV-BY_nioWou6C8YwU/s320/Aclens.jpg" width="320" /></a></div><br /><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span face=""Arial",sans-serif" style="font-size: 12pt; line-height: 107%;">Il faudrait que je donne des
nouvelles, dire que tout va bien, finalement, outre la colère, le dégoût, le
mépris … Je ne citerai pas de noms, à peine quelques circonstances : le
collaborationnisme des bistrotiers, des espaces culturels, des autorités de la
bonne ville que nous avons quittée. La résistance d’une poignée aussi. Vous me
direz que notre nouveau séjour rural a certainement été touché par les mêmes
maux, la même petitesse, le même délire nasitaire. Soit. Nous n’y étions pas.
Ce village est une page blanche, une sorte d’armistice. En attendant.
Godot ? la vérité ? le grand soir ? la résurrection des boutons
de guêtres comme le disait grand-maman ? En attendant que les salauds,
demi-salauds, demi-sel et autres seconds couteaux soient traînés devant les
tribunaux. En attendant un timide « nous nous excusons », « nous
avons eu tort » et, peut-être, reprendre là où on en était resté. En
attendant, les promenades le regard courant sur les crêtes du Jura, le silence
de la nuit, les étoiles, l’odeur de l’air, autant de remèdes dans ce qui
ressemble à une convalescence. Même les tableaux ont l’air plus heureux aux
murs de la ferme Bally ; nous louons des comble chez le paysan poète.
Selon le trajet de la balade avec les chiens, je passe trouver le défunt homme
au cimetière, j’ai trouvé sa tombe, qu’il partage avec sa soeur et son épouse. <o:p></o:p></span></p>Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-90494944318672739442022-05-29T03:21:00.001+02:002022-05-29T17:03:17.153+02:00Credo : le retour !<p style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR-CH"><span style="font-family: arial;"></span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-family: arial;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiaP6Pv0n57lRlifQsy41Ttlf9FYJ1_6igXFjm9LTUfxiMbjsdB6xxvg2v-nGiczgIJD3WaQ4KDViF13nZj9GbrhMpTPvCSyoF2JhP_ZCm8-prkF16C0Beg0HXaQwZa5KfYnEjfiQvzkqsrvt6aABUyuHzFtqSWIzGxhLmCNu7tgQNS5qArH0/s1696/Couv.%20Credo.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1696" data-original-width="863" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjiaP6Pv0n57lRlifQsy41Ttlf9FYJ1_6igXFjm9LTUfxiMbjsdB6xxvg2v-nGiczgIJD3WaQ4KDViF13nZj9GbrhMpTPvCSyoF2JhP_ZCm8-prkF16C0Beg0HXaQwZa5KfYnEjfiQvzkqsrvt6aABUyuHzFtqSWIzGxhLmCNu7tgQNS5qArH0/s320/Couv.%20Credo.jpg" width="163" /></a></span></div><span style="font-family: arial;"><br />La nouvelle est tombée, mine de rien, mardi matin, un
message sur msn, un vocal, pas possible de l’écouter, j’étais en réunion. Puis
j’ai oublié. Jusqu’à mon retour à la maison, ma table de travail dans la
bibliothèque, un petit chien sur le canapé, l’autre sur le balcon, mille trucs
à faire, normal, vie décousue … ou plutôt vie aux rythmes décousus depuis …
depuis vous savez quoi, ce que l’on nomme pudiquement « la crise ».
Entre la promenade des chiens et se préparer à déjeuner, j’écoute le vocal, il
est suivi d’un nom et d’un n° de téléphone, recevoir mes exemplaires. J’ai de
la peine à croire le message que j’entends. Je sais que les deux dernières
années ont été très compliquées, pour les éditeurs aussi.<o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span lang="FR-CH"><o:p> </o:p></span>Andonia en personne m’annonce donc que « mon
livre est arrivé », qu’elle le trouve très beau et qu’elle espère que je
serai content du résultat ! Le dossier de presse est en cours, le
distributeur va prendre le relai, mais pas d’inquiétude, ceux qui veulent
commander le texte directement auprès de l’Age d’Homme peuvent le faire dès
maintenant. C’est une joie subite et violente qui déferle en moi, un barrage a
cédé, je pense immédiatement à ma mère, décédée en août dernier qui ne le verra
pas et qui l’attendait.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span lang="FR-CH"><o:p> </o:p></span>J’en avais parlé dans ce blog en juillet 2019,
préparant déjà le terrain pour la sortie en novembre 2019. Quelques retards
dans la mise-en-forme, recherche d’une couverture et tout le tralala, l’affaire
de 4 mois mais mars 2020 puis tout le reste. « Tout le reste ». Je le
lis à voix haute alors que je le tape à nouveau. J’aimerais en dire tant plus
et, à la fois, je crois qu’il n’est pas possible d’être plus concret. Je
travaille sur ce « tout le reste » que nous sommes nombreux à ne pas
vouloir juste planquer comme une chaussette sale sous le canapé. J’y travaille
en ce moment à très petites touches parce qu’on ne tient pas un cactus à pleine
main. Durant deux ans, j’ai été très occupé, façon « territoire occupé ».
Je m’étais fait à l’idée : <i>Credo</i>
serait un texte pris dans les limbes de notre temps.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span lang="FR-CH"><o:p> </o:p></span>A présent, tout peut arriver, je m’en fous : je
suis publié à l’Age d’Homme ! Je suis un auteur publié à l’Age d’Homme
avec un ouvrage dont la couverture est de la main même de l’héritière
Dimitrijevic, mon nom sera inscrit dans le catalogue de l’Age d’Homme parmi
celui de grands auteurs. Je viens de rentrer par le mérite de mon talent dans
un club et tant pis si je n’y occupe qu’un tabouret. Je sais que mes autres
éditeurs ne le prendront pas mal, je pense tout particulièrement à Stéphane
Bovon et à Olivier Morattel. Je ne hiérarchise pas les maisons d’édition mais l’Age
d’Homme, son histoire ! … et mes
rêves adolescents. J’avais envoyé l’un de mes tout premiers manuscrits à l’Age
d’Homme. J’avais 16 ans.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span lang="FR-CH"><o:p> </o:p></span><i><span lang="FR-CH">Credo </span></i><span lang="FR-CH">devait
être, à l’époque, mon dernier opus autofictif. C’est râpé. Il y a <i>Construction</i> dont je vous reparlerai et <i>…et bien dansez maintenant</i> sur lequel je
travaille en ce moment. Le pitch de <i>Credo
</i>était simple, j’explique mes convictions d’alors, cette époque d’avant,
quand j’étais élu politique, membre du conseil de paroisse et pesco-végétarien.
Je ne vais pas vous refaire un <i>Credo</i> <i>bis</i>, autant vous le dire de suite :
je ne me suis pas représenté au Conseil Communal, j’ai démissionné de l’UDC, j’ai
quitté le Conseil de paroisse et j’ai recommencé à manger de la viande.
Pourquoi ? Dans l’ordre d’énumération, 1. les décisions politiques conformistes
prises durant « la crise » ont profondément heurté mes convictions
civiques, 2. la direction de l’UDC a soit compris les risques que « la
crise » ont fait peser sur notre Constitution mais les petits élus locaux
n’ont pour la grande majorité pensé qu’à leur cul, leur réélection et les
dernières alliances électorales ont ruiné le peu de confiance que j’avais
encore dans ce parti, 3. notre très Sainte Mère l’Eglise est aussi mal dirigée
urbi et orbi que la politique suisse traditionnelle, 4. mon organisme grandi et
nourri à la protéine animale durant près de cinquante ans a eu du mal à
soutenir un régime qui ne lui était pas naturel, surtout parmi la colère et le
désarroi d’alors.</span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-family: arial;"><span lang="FR-CH"><o:p> </o:p></span>Mais il n’y a pas que ça dans <i>Credo</i>, il y a la petite musique de notre très chère fin de XXème
siècle, un petit coup de nostalgie pour faire bonne mesure, un trait de vitriol
contre notre grand voisin à l’Ouest, le renouvellement de mon attachement
indéfectible pour la double couronne austro-hongroise, de la vacherie chantournée,
de la peinture, du cinéma, Berlin et Barcelone, un zeste de middle-life-crisis.
C’est chou tout ça, le fameux « tout ça » d’avant « tout le
reste ». J’adorerai traverser à nouveau les problèmes que j’avais alors. <i>Credo </i>ou la chronique de comme nous
étions beaux et heureux en ces temps révolus. </span></p>Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-68228006023489372362022-03-07T02:10:00.002+01:002022-03-07T02:10:55.912+01:00Espoir politique, campagne 2022 et retour sur la "crise"<p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgLMeim3dBSew4gFfDUy9_FHIQOGFrusQcKLef3fhWuo4x4xLibG6lRCbHuDbIIcHHrZSJ7rQLdiZ1m3eQr4OSIseRX82XstpRmr2XcWREyhZwOxcKKYt__zF375K63iFT8OOAJQx16-8ZQNVWLnztboaANBdmYGlRkMtDGXM5v6rzVPX_kXV8=s1280" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1280" data-original-width="960" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgLMeim3dBSew4gFfDUy9_FHIQOGFrusQcKLef3fhWuo4x4xLibG6lRCbHuDbIIcHHrZSJ7rQLdiZ1m3eQr4OSIseRX82XstpRmr2XcWREyhZwOxcKKYt__zF375K63iFT8OOAJQx16-8ZQNVWLnztboaANBdmYGlRkMtDGXM5v6rzVPX_kXV8=s320" width="240" /></a></div>Le masque à
plus de 20 cm de distance ne sert à rien, le confinement n’a sauvé personne,
bien au contraire ; le pass nasitaire … sanitaire est anticonstitutionnel ;
la balance bénéfices-risques du vaccin anti-covid (toujours en phase d’essai)
penche de plus en plus du mauvais côté mais tout cela n’est pas le sujet de ce
billet. C’est un sujet de réflexion sur lequel tout citoyen devrait cogiter,
encore et encore.<p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Il y a peu,
j’ai démissionné de l’UDC. Je garde encore toute mon affection et mon estime à
cette famille politique et je comprends aussi que la pratique de la politique
nécessite parfois de passer outre l’une ou l’autre de nos convictions
personnelles. Toutefois, j’ai estimé que je ne pouvais plus transiger avec le
respect de notre Constitution et des droits fondamentaux encore garantis jusqu’à
il y a peu à chaque citoyen suisse. L’UDC a milité pour le non au durcissement
à la loi Covid, sujet passé en votation le 28 novembre 2021. J’ai eu l’occasion
de constater la tiédeur de certains élus UDC dans cette campagne cruciale et à
des fins électoralistes (éviter d’être associés à des « agités »,
prochaine campagne électorale cantonale 2022, simple désintérêt pour le sujet …)
Soit.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Je ne peux
toutefois plus adhérer à l’UDC Vaud depuis son alliance électorale avec le PLR.
Comment peut-on faire alliance avec un parti qui a chanté les louanges de la
vaccination quasi forcée et de la coercition sous prétexte d’une épidémie qui n’a
de loin pas causé l’hécatombe imaginée (prévue ? voulue ? souhaitée ?)
Je suis de tout cœur avec celles et ceux qui ont perdu un proche, un ami, un
parent du fait de cette maladie ou de toute virose de saison, ou d’une
infection nosocomiale, d’une maladie dégénérative, auto-immune, orpheline. J’ai
perdu ma mère en août dernier. Elle avait 82 ans. Cancer. La mort de tout être
est un scandale, toujours, mais il est un âge à partir duquel le scandale est
moins criant.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">J’aurais
aimé céder à la colère dans ce billet, « renvoyer son paquet »,
selon l’expression de Mauriac, au collabo’ lambda, au chiard qui craint pour sa
pauvre petite peau – sans intérêt serai-je tenté d’ajouter – au capo’ à la
petite semaine, tous ces moins que riens, ces tyrans aux petits pieds dont le
pouvoir et les convictions ont été rendues caduques dans la nuit du 16 au 17
février, fin de toutes les mesures, ou presque ; la moitié des
utilisateurs des transports publics, y compris les contrôleurs CFF, ne le portent
que vaguement sur le menton. Les masques ont disparu aussi vite que les
portraits de Pétain fin 44. Ici aussi, je peux comprendre le confort du
conformisme, le manque de curiosité, de culture et la découverte choquante que
l’on est mortel. Je me rappelle que ça avait été un coup dur pour moi. J’avais
alors 9 ans. Plutôt que de céder à la colère, je préfère dire merci. J’ai eu de
la chance. La chance de constater que tous mes amis et parents ont été
fermement opposés à toutes les mesures aberrantes prises de mars 2020 à février
2022. J’ai pu compter sur leur soutien et j’ai encore eu la chance de
rencontrer de nouvelles personnes, des amis à présents, d’en retrouver d’anciens
et de relever que nous avions tous été nourris de beaux principes, de raison et
d’humanité.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br />Nous ne
sommes plus seuls ! Les citoyens soucieux de préserver la démocratie
suisse ne sont plus seuls. Nous pouvons compter sur des associations
professionnelles, des ONG, des réseaux et de nouveaux partis. Je pense au « Virus
des libertés », « Ré-info Covid », « Choix vaccinal »,
« Collectif romand des éducateurs et enseignants » et, bien sûr, « Les
amis de la Constitution » ! Tout n’est pas gagné. Les mesures ne sont
que « suspendues » et la confiance dans nos autorités politiques est
sérieusement entamée. Nous ne devons donc pas manquer de jouer la carte électorale. HelvEthica, tout nouveau parti
issu de la phalange politique des « Amis de la Constition » s’offre
un galop d’essai dans cette campagne vaudoise 2022. Il n’y va pas seul mais
avec « Droits et Liberté » et « Evolution Suisse » sous la
bannière « Alliance des Libertés ». Ils sont trois à faire campagne
pour le Conseil d’Etat : Lynn Dardenne (Droits et liberté), Olivier Pahud (Evolution
Suisse) et Patrick de Sepibus (HelvEthica). J’ai eu l’occasion d’échanger avec
chacun et chacune. Ils ont un programme : revenir aux fondamentaux, la
Constitution, la voix du peuple et deux ou trois propositions pragmatiques, en
matière de logement par exemple. Et surtout la volonté de laisser au citoyen la
liberté de mener la vie qu’il a envie de mener.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Ils sont
donc trois, ça laisse de la place pour y rajouter d’autres candidats en qui
vous avez confiance … encore. Personnellement, même si j’ai quitté le parti, je
vais tout de même aussi donner ma voix à Michaël Buffat. Je le connais, depuis
plusieurs années, j’ai même soutenu sa candidature lors de l’assemblée des
délégués vaudois de l’UDC. Et je sais qu’il pourrait travailler au bien du
canton de Vaud en bonne intelligence avec les candidats de l’Alliance des
Libertés. </p>Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-50567340464948508822022-01-30T21:08:00.001+01:002022-01-30T21:09:18.635+01:00Spencer, de Pablo Larrain<p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="color: black; line-height: 107%;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; font-size: 13.5pt; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiTwI3HXXqmdpDCihWmBeSlxCpCmdBc1-RdQ-B29qa6RDHPuxPWjuFIL7ZmNtjeixdGHh76CKjrZI8nZP2zJBnCAZgam95ohINAUojqKqeAQ9K1Gj6kcU-SMBLkzehUEDU4XhSFgLdPFLB3A7fNq9t_WRX8z7XFYPtrXuLGTJb9EIO_nFnjK7M=s480" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="480" data-original-width="348" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiTwI3HXXqmdpDCihWmBeSlxCpCmdBc1-RdQ-B29qa6RDHPuxPWjuFIL7ZmNtjeixdGHh76CKjrZI8nZP2zJBnCAZgam95ohINAUojqKqeAQ9K1Gj6kcU-SMBLkzehUEDU4XhSFgLdPFLB3A7fNq9t_WRX8z7XFYPtrXuLGTJb9EIO_nFnjK7M=w232-h320" width="232" /></a></div><span style="font-size: medium;"><div style="text-align: center;"><b>Un
biopic de plus ? de trop ? sur feu la très/trop médiatique princesse de Galles.
Rien de très engageant, quoique l'affiche, cette silhouette affaissée et
gracieuse à la fois, presque une position d'oraison, introspection méditative
ou, plus prosaïquement, la génuflexion d'une boulimique-anorexique devant
la cuvette des chiottes. Question mythe, ça défrise le fidèle quoique l’image
reste belle. Et ce sous-titre : <i>une
fable tirée d’une tragédie</i>.</b></div><o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Pablo
Larraín, le réalisateur, m’était inconnu, de nom du moins ; il avait déjà
signé l’excellent <i>Jackie</i>, un autre
biopic consacré à Jacqueline Kennedy née Bouvier, ex-première dame et veuve de.
Le film était agréable, adroit. Sans plus. Il señor Larraín a surtout donné
dans des récits sud-américano-chiliens qui, je vous l’avoue, me touchent assez
peu, voire pas du tout. Avec <i>Spencer</i>,
il entre parmi les grands, entre une photographie impeccable – un petit rien de
<i>The others</i> – et une BO
jazzy-néo-classique signée Jonny Greenwood.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Le
récit commence une veille de Noël. Diana en cabriolet Porsche décapoté fonce à
travers une sublime campagne britannique. La princesse de Galles est perdue.
Scène surréaliste lorsqu’elle débarque au « Dutch Café » pour
demander sa route. Elle doit rejoindre le reste de la famille royale à
Sandringham, la résidence royale dans laquelle la reine et toute la firme se
doivent de passer Noël. L’épisode se déroule en 1991.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Sandringham
House a tout du palais de conte britannique : fascinant, mystérieux, un
peu inquiétant, fastueux et hors du temps. Comme dans les contes, ce palais est
un piège. La fantasque Diana en proie à une profonde dépression essaie tant
bien que mal de faire face pour ses enfants. Elle n’a qu’une seule amie dans la
place, une habilleuse qui entretient un amour secret pour sa maîtresse. Une
saloperie de petit caporal très service-service à la solde de la reine lui
colle le train et tente de la cadrer, pour son bien !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Diana
détestait Sandringham. Elle était pourtant née et avait passé son enfance tout
près de là, à Park House, maison en ruine en ce Noël 1991. Durant son séjour,
elle trouve du reste l’énergie et la volonté de s’évader, retourner dans ce
chez-elle abandonné, menaçant ruine, comme une métaphore de sa vie de génitrice
de descendance royale au service de la firme. Et le roquet service-service sur
ses talons, la gueule pleine de discours sur l’honneur etc. dont la très libre
Diana n’a que faire. Quand on n’écoute que l’amour et qu’on ne connaît que la
liberté …</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">La
fable que Larraín nous a brodée est d’une esthétique vraiment impeccable, ce
qui vient même renforcer la sensation d’oppression, et la musique ! le
très élégant, ingénieux et jazzy Greenwood nous interdit de décoller du drame.
La vie pourrait être si belle, pourtant, sans l’étiquette, les mensonges, le
devoir d’obéissance aveugle à une autorité qui, finalement, méprise tout ce qui
n’est pas de son sang, qui marche avec majesté – croit-elle – sur la gueule de
ses larbins.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: medium;">Spencer
est peut-être un biopic mais aussi une métaphore de notre situation de petites
marionnettes citoyennes à qui l’on demande d’obéir et de se soumettre à des
exercices humiliants pour le bien de tous !? Soit, Diana n’était pas une sainte.
Le marketing a très bien su rattraper l’image de la vieille, de son aîné, de la
maîtresse de toujours de ce dernier. Les cabinets de conseil faits pour ça ont
très bien su replâtrer la légende de la firme royale, jusqu’à quand ? Et
Larraìn fait de chaque spectateur une princesse malheureuse mais irréductible à
la fin. Délivrés, libérés, nous pouvons quitter la salle persuadés que nous
serons les seuls capables de rompre nos chaînes.</span></p><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p>Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-24079254702086504372021-07-27T02:52:00.000+02:002021-07-27T02:52:34.975+02:00"La lumière des Césars", en librairie dès à présent.<p style="text-align: justify;"> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-EvwqP6mQIOc/YP9S4NFu4WI/AAAAAAAAEAA/P-ejljedzOUtwZ8USk3NGnH6tl_FlJ52ACNcBGAsYHQ/s629/la%2Blumi%25C3%25A8re%2Bdes%2Bc%25C3%25A9sars_1re%2Bcouv_web.webp" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: left;"><img border="0" data-original-height="629" data-original-width="493" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-EvwqP6mQIOc/YP9S4NFu4WI/AAAAAAAAEAA/P-ejljedzOUtwZ8USk3NGnH6tl_FlJ52ACNcBGAsYHQ/s320/la%2Blumi%25C3%25A8re%2Bdes%2Bc%25C3%25A9sars_1re%2Bcouv_web.webp" /></a></div><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><br />Pour
changer, je ne vous ai pas « offert » un opus autofictif. Pour une
fois, je suis allé chercher plus loin, au pays des songes et de la vérité
fabuleuse, cette autre réalité qui brille obscurément dans l’angle mort.
Peut-être ne me suis-je jamais tant livré ; connaissez-vous le code ?
Prenez et lisez, vous jugerez sur pièce. <o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Le récit
est duel, ici et ailleurs mais où se trouve l’« ailleurs » ? Une
galaxie ? une dimension ? un songe ? l’orientation d’une
narration ? Il y a Steeve et Steve, genre le revers et l’avers d’une même
pièce ; il y a aussi Alpha et Oméga. Deux états différents, allez savoir
lequel est le bon ? Alpha, c’est ici-bas. Oméga n’est pas mieux mais dans
un autre genre. Steeve y accède en prenant les commandes de Steve, quasi de la
possession vaudou. En Oméga, la vie est tellement plus
« Mitteleuropa », un univers hybride entre un opus de la série des
Sissi et un épisode d’Hercule Poirot avec David Suchet dans la peau du
détective belge. Ce n’est pas Art Déco mais Wiener Werk ou Secession. Voilà
pour le décor.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">L’intrigue ?
Y a-t-il une intrigue ? Où court donc Steeve ? après la proie ou
l’ombre ? Sait-il seulement ce qui lui arrive ? Il est ballotté d’une
conspiration à l’autre, d’un système de valeur à la résolution d’un problème
fantastique. Il est le héros qui ne connaît même pas les tenants et les
aboutissants de la tragédie à laquelle il est sensé participer. Il n’est sûr
que d’une chose : il est né en Alpha, son corps est coincé en Alpha mais
il appartient à Oméga. Serait-il le jouet d’une instance malveillante ou
l’instrument d’une sorte de … remise à zéro ?</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">« La
lumière des Césars » est un texte que je porte depuis de longues années.
Le hasard et des contretemps indépendants de la volonté de mon éditeur ont voulu
qu’il sorte maintenant, en pleine non-guerre entre la liberté, la démocratie,
toute notre bonne vie en style fin XXème et des puissants qui n’existent pas
même s’ils existent mais ce n’est pas du
tout ce que l’on croit. Ma dernière publication est tout de même mieux ficelée.
Les faits y sont tout aussi nébuleux mais il y a de l’action, une enquête
policière, une révélation, un coup de théâtre, un retournement et un bref
épilogue métaphorique, pour vous préparer à la suite.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Je porte
donc ce récit depuis si longtemps que je n’arrive pas encore à me faire à
l’idée qu’il existe, en un peu moins de 300 pages, avec sa couverture néo Art
Déco, la deuxième et la troisième de couverture et leurs abattants illustrés,
de la main de l’éditeur, deux scènes de rue en miroir, Alpha-Oméga. J’ai relu
les épreuves, à plusieurs reprises, chasser la coquille, le contre-sens, l’approximation.
Je n’arrive pas à lire le livre, les mots se dérobent, il ne m’appartient déjà
plus.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">Je souhaite
que Steeve vous emmène aussi loin qu’il m’a déjà emmené, vers ces ailleurs en
merveilles assourdies, un magasin de décours ou la coulisse de l’inconscient
collectif ? A moins qu’Oméga n’existe vraiment, j’en aurai rendu compte
par hasard, par inspiration ou par divination ?</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-5JWQHNb7YbU/YP9TbF1wwmI/AAAAAAAAEAM/k01N9RiLEU0PMXxbvj1hnAR4rQb2JzaBwCNcBGAsYHQ/s2048/illustration%2Binterne.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1536" data-original-width="2048" height="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-5JWQHNb7YbU/YP9TbF1wwmI/AAAAAAAAEAM/k01N9RiLEU0PMXxbvj1hnAR4rQb2JzaBwCNcBGAsYHQ/w400-h300/illustration%2Binterne.jpg" width="400" /></a></div><br /><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;">« La
lumière des Césars », éd. Hélice Hélas, 290 p., 24.-</p>Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-59365907908774277022021-06-21T01:10:00.002+02:002021-06-21T01:10:48.209+02:00Anonymous - Chapitre 3<blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p style="text-align: justify;"><span lang="FR-CH"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-DqZvFwtk_zM/YM_J5DXO6VI/AAAAAAAAD_M/dvTX4Njo25wIRRrR58oz2CAMcTprrY2TQCNcBGAsYHQ/s497/villa%2Bsarasin.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="280" data-original-width="497" height="185" src="https://1.bp.blogspot.com/-DqZvFwtk_zM/YM_J5DXO6VI/AAAAAAAAD_M/dvTX4Njo25wIRRrR58oz2CAMcTprrY2TQCNcBGAsYHQ/w329-h185/villa%2Bsarasin.jpg" width="329" /></a></div><p></p></blockquote><p style="text-align: justify;"><span lang="FR-CH">Dans le
sommeil, on n’a pas besoin d’être cohérent, d’être « discursif », on
peut être soi et un autre … soi. Saloperie de soma. Et rien que le nom me dit
quelque chose. Mon frère s’est endormi, à côté de moi, le poids de son corps,
la présence magnétique de sa personne, je la ressens intuitivement, et au-delà
du sommeil, là où je redeviens un type de quarante ans, avec toute sorte de
désirs que je ne comprends pas clairement. Je suis dans des maisons, des
villages d’alpage, dans des téléphériques aux cabines larges comme une chambre,
dans des stations de métro, auprès de personnes, de garçons, leurs visages si
proches. Et le type de quarante ans que je suis n’est pas emprunté. Je ne suis
pas emprunté. Je suis heureux, qui ne le serait pas, après avoir retrouvé ses
seize ans, et quelle adolescence ! « Attendez, je vous montre, et
j’arrive à faire ça – et une pirouette, souple élégante. En vérité, je vous le
dis, avec l’âge, nous ne perdons pas nos possibilités physiques, nous perdons
le mode d’emploi, comme la communication avec nos pieds, nos jambes, nos
bras ! On se laisse déposséder de soi. « Il y a un brun qui sourit,
un grand type de vingt ans, j’ai fait mon numéro, ça marche, une main amicale
sur son épaule. C’est vraiment cool, belle soirée. Je refuse un verre, un
minimum de sérieux, tout de même. Finalement, le brun me rattrape, me propose
une bière, j’accepte. Il me parle de rêves, de l’impression qu’ils laissent au
réveil. Je n’ai pas de position « théologique » sur le sujet, je
m’aperçois, pour moi, que quelque chose m’échappe. Il y a le gamin de seize ans
que j’étais la nuit passée mais j’ai l’impression qu’il y en a un autre, une
homme un peu plus vieux, quelqu’un de proche, alourdi de secrets ou de
révélations foireuses. Je n’aurai pas dû prendre de bière, ça ne me convient
pas, je manque d’entraînement … Je me verrai bien donner la Communion à la
bière !? Je perds un peu le fil. Le brun me demande si ça va ? « Tout
va très bien, merci ». J’invente une histoire de sermon sur lequel je travaille.
Le mec se marre. Il avait, un peu, oublié que j’étais le curé de la paroisse. J’aime
son sourire, j’aime tous les sourires, mais j’aime particulièrement le sien. Il
deviendra un homme magnifique, j’en suis sûr, pas un de ces vantards qui roulent
des mécaniques et prennent du ventre sitôt coincés dans une histoire. Les gens
se trompent lorsqu’ils imaginent la religion triste. Dieu aime la beauté, comme
le diable, mais il l’aime sans apprêts, sans mise-en-scène. Le Christ était
beau, je le sais. Robin se détourne après m’avoir offert à nouveau un sourire.
C’est tellement cliché : le curé et
une jeune mec, tellement facile à mésinterpréter, et les potes de Robin de lui
crier « alors ? t’as fini de jouer à Batman … » Rires. Un peu
facile mais je souris aussi. Personne ne le voit ; je file à grands pas et
laisse la villa Sarasin derrière moi. Je m’esquive par le parc, je vais
slalomer à travers les rues calmes du Petit-Saconnex, la jolie banlieue
mixte et, miracle, heureuse. J’espère
revoir Robin à la messe. Peut-être sera-t-il frappé par les mêmes choses que
moi, le rapport au disciple préféré, le plus jeune, le plus colérique, le plus
beau. « Femme, cet homme sera désormais ton fils » ; « …
désormais cette femme sera ta mère » ; « … je ne suis pas digne
de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri … ». </span><span lang="FR-CH" style="font-family: Garamond, serif;">Ç</span><span lang="FR-CH">a saute aux yeux pourtant ! Il
y a encore ces histoires de sang, de filiation mystérieuse, de communauté de
garçons, et Marie-Madeleine, et Lazare qu’Il aimait. Ce n’est pourtant pas ce que l’on croit. Je
sais qu’Il attend, sous le dôme de la chapelle, sous la rosace en étoile, Il
attend des garçons comme Robin, de beaux garçons capables de convertir les
foules, des garçons capables de séduire les femmes et de comprendre leur désir,
des mères qui transmettront leur amour du Christ à leurs enfants. Je n’aurai
pas dû prendre cette bière, c’est là que je me dis que je ne suis pas seul, l’autre
type plus vieux, émerveillé et inquiet … éveillé et inquiet serait plus juste.
Ce n’est pas Toi, Seigneur, ce n’est pas l’autre, c’est un homme qui vient bien
avant moi, un homme qui a besoin de moi ! Ses prières sont venues jusqu’à
moi ?! Il y a la légèreté d’une après-midi d’été autour de lui, et de la
musique, Chopin … Schönberg voire Debussy. Il n’est pas très éloigné du gamin
de seize ans, le danseur que j’ai trouvé en moi à mon éveil … Hé, voilà
exactement le genre de choses qui plairaient à la presse poubelle : «
Le prêtre s’est réveillé avec un gamin de seize an en lui ! » Je suis
un <i>Deus joculator, </i>un saltimbanque,
un dominicain et je viens à toi mon Aimé, je vais m’arrêter un instant sur ce
banc, quelques minutes, derrière Ta maison, le parc où parfois, dans la
pénombre, si près de Toi, s’étreignent de jeunes couples, quelques soupirs
étouffés, froissement de vêtements. Je n’aurais vraiment pas dû prendre cette
bière, certainement un mauvais coup des gamins, je n’étais pas visé mais Robin,
il m’a passé son verre, il n’y avait pas encore touché, MDMA, ou un truc du
genre. Je vais commencer par dormir un peu, juste cinq …</span></p>Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-48300448630497009962021-02-08T00:46:00.000+01:002021-02-08T00:46:02.268+01:00Anonymous - Chapitre 2<p style="text-align: justify;"> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-WQU3LiuaoGc/YCB7EKQYtNI/AAAAAAAAD78/8O-Ub5lGDfkKRj50oitSi0_JtlQoBOYUACNcBGAsYHQ/s416/Baryshnikov.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="416" data-original-width="332" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-WQU3LiuaoGc/YCB7EKQYtNI/AAAAAAAAD78/8O-Ub5lGDfkKRj50oitSi0_JtlQoBOYUACNcBGAsYHQ/s320/Baryshnikov.jpg" /></a></div><span lang="FR-CH"><p style="text-align: justify;"><span lang="FR-CH">J’ai
peut-être pris un coup ? A faire le con comme ça, j’ai sauté et me suis
ramassé. Je me suis tapé la tête et suis devenu partiellement amnésique ?
Je demande à Anubis, le chien, Lou’. Il me regarde de coin. Je vais garder ça
pour moi. Ma mère a encore insisté, à table, et m’a tendu un comprimé, ne pas
oublier de le prendre, <i>Changical</i>, le
soma. </span><span lang="FR-CH" style="font-family: Garamond, serif;">Ç</span><span lang="FR-CH">a me dit
quelque chose ce mot ?! J’ai déjà entendu ça quelque part. Je recommence à
danser, des pas contraints, quelques figures esquissées, tout est pourtant si
clair sous les mots, évident. Lou’ danse avec moi. La fenêtre est ouverte, la
rue calme, « étonnement », pourquoi voudrais-je dire
« étonnement » ? </span><span lang="FR-CH" style="font-family: Garamond, serif;">Ç</span><span lang="FR-CH">a ressemble à l’une de ces belles
soirées comme dans les films … oui, les films, des vieux trucs où l’on chante,
on danse, des « musicals ». Je ne veux pas, ne dois pas sortir, pas
maintenant. Je le sais comme le reste, un petit frère, un frère du moins. Je
débarrasse la table, chaque chose trouve sa place, naturellement. Je remplis le
lave-vaisselle et tourne les talons vers ma chambre, comme le font tous les
gamins de seize ans. Je partage ma chambre avec mon frère, un grand frère
finalement, par l’âge, la taille peut-être mais je sais que, avec maman, on
s’inquiète beaucoup … Je ne me rappelle pas ce que j’ai mangé, j’ai des
problèmes de mémoires ? mon problème d’amnésie traumatique ? Je n’ai
pas beaucoup mangé, il n’y avait pas
grand’chose sur la table ; il y a quelque chose de contraint, partout, autour.
Pour mon frère, soit, c’est un petit frère lorsque je suis le mec de 40 ans. Il
occupe le lit de droite, une affiche à la tête du lit, de la propagande
politique, un truc du genre « Travail, Patrie, Famille » ou
« franc, fort, fier, fidèle », ça se voit dans les drapeaux, le
regard droit des jeunes gens, les uniformes. C’est un projet séduisant et
simpliste mais moi je veux danser, même le ventre vide. Lou’ est monté tout
naturellement sur mon lit, au-dessus, un poster aussi, Barichnikov attrapé lors
d’un bond phénoménal. Danser n’est pas interdit ; la prouesse physique
reste appréciée mais … il y a un mais, le monde est trop triste pour accepter
la jubilation, la libération des corps, le dépassement physique. J’attends le
retour de mon frère parce qu’il doit me conduire à mon cours, une petite
association, un hangar en banlieue, une salle de danse improvisée, le système D
semble être devenu la règle, à part pour tout ce qui touche le parti unique. En
banlieue, il y a aussi le centre <i>Changical</i>,
un lieu de réunion et de divertissement pour les membres du parti, les aspirants
et tous ceux qui pourraient douter, qui ont peine à s’adapter. Mon frère sait
conduire et il utilise la voiture que notre père a laissée. Est-il mort ou nous
a-t-il abandonnés ? Mystère. Son évocation est le tabou familial ultime.
Ne pas faire de peine à notre mère. Je sais que j’ai compris des choses … crois
les avoir comprises mais quoi ? En préparant mon sac, je sens passer une
inquiétude fugace, un truc que je n’ai pas réussi à attraper. </span><span lang="FR-CH" style="font-family: Garamond, serif;">Ç</span><span lang="FR-CH">’a à voir avec le sac ou approchant.
Je ne sais pas quoi, rien d’irrémédiable, je reste préoccupé. Et mon frère est
un sale con ? Je vais monter dans « sa » voiture, je dors à côté
de lui, je fais tout à la maison, je lui obéis pourquoi ? contre
quoi ? Les questions ne mènent à rien, je vais attendre qu’il soit devant
moi, je verrai bien. Je ne veux pas l’inquiéter, lui non plus, rapport à mon
problème de cervelet, et le mec de quarante ans qui attend derrière la cloison,
à peine une couche de méninges entre ma conscience et lui.</span></p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">La
véritable aventure n’est pas là, elle se tient dans … les heures, leur
plénitude, leur succession, quelles que soient les circonstances. Même ici, à
seize ans ou plus, ça tient à des riens, le jeu de la lumière dans le séjour,
le bruit de la porte d’entrée, des clefs que l’on dépose sur un meuble. Mon
frère se tient debout, Lou’ court vers lui mais ce ne sont que des détails, la
vie banale, la vérité est ailleurs, c’est une affaire de temps et d’équilibre,
c’est le regard clair et quelque chose de plus que …, la physionomie de mon
frère, un mec de trois-quatre ans mon aîné, stable sur ses jambes que je sais
puissantes, infatigables, et ce quelque chose de sûr qu’il affecte, une pose
mais je ne lui en veux pas, jamais. C’est peut-être le soma qui me rend aussi
« présent au monde ». Je sais que c’est une impression que je porte
sur moi, comme un parfum, à chaque fois que je sors du cinéma. Mon frère
m’attrape par l’épaule, « grouille » ; la main est aussi
puissante que les jambes. Il n’y a rien chez lui que je voudrais ignorer. Et
pourtant … Nous ne parlons pas dans la voiture. J’ai un sac à mes pieds, je
l’ai rempli sans trop savoir, mes mains en savent autant que mes pieds, et le
reste de ce corps aussi. On ne roule pas longtemps ; Jimmy, mon frère, me
dit qu’il hésite à les rejoindre, à devenir membre des jeunesses du parti. Il
ne me demande pas mon avis, il en parle comme s’il voulait me convaincre. Je
voudrais, à l’instant, être l’homme de quarante ans que je ne suis pas, je
voudrais être il y a quelques heures de cela, dans la forêt avec le chien. Je
n’ai rien perdu du bien-être de cet instant, c’est une affaire de plénitude
mais que sait-on de la « plénitude » à 16 ans. Je sais que ça
m’arrive en fin de répétition, quand je projette dans une pirouette fouettée ou
un grand jeté ma sueur avec mes membres et que l’espace semble m’obéir. Cela
dure le temps d’un saut. Dans la forêt, c’était plus long, plus diffus, plus
« sensuel » peut-être. Encore un effet du soma, faire oublier les
difficultés de la pénurie générale, « une tenue impeccable : la meilleure<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>réponse aux restrictions » proclame une
« publicité » collée à même le mur d’un hangar derrière moi, et c’est
vrai, tout est propret, quasi pas de poubelles. « Je passe te chercher
après ton entraînement » m’a lancé mon frère, le hangar est un studio de
danse, je salue mécaniquement des garçons, des filles alors que j’entre dans le
bâtiment. Une lumière rosée se répand derrière le complexe de divertissement,
un multiplexe <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Changical</i> ,
une enseigne en néons de couleur, une enseigne d’une police de caractère rétro.
J’observe la vue depuis une fenêtre du vestiaire, j’observe comme si je ne
voyais pas vraiment, j’observe comme si on me racontait la vue. « Je ne
suis pas moi ?! » à peine susurré, et la crainte d’avoir été entendu.
Ce soir, on répète « Come, gentle night », une création du directeur
de notre troupe. On pourra peut-être le jouer à côté, à l’occasion de la grande
soirée des « Mérites du sport ». Arthus, le directeur, dit que ça ne vaut
pas la scène d’un opéra. Il semble gêné de ces quelques mots, il enchaîne sur
mon solo, je vis ! je suis le vent dans les hautes herbes, je suis
l’émotion qui éclate en petites bulles dans la gorge, je suis un interprète de
seize ans et je vaux les danseurs de vingt, vingt-cinq ans qui m’entourent sur
scène. Arthus sourit mais il est à la fois triste ; je pourrais être lui
quand j’ai quarante ans, quand je suis l’autre, celui qui fait de moi un gamin
génial et je termine mon solo, j’ai mal, un truc dedans qui me fait me plier en
deux plus encore que l’essoufflement. J’ai envie de trucs bizarres, alcool fort
et fumée, et j’ai déjà entendu ça ailleurs : soma. </span><span lang="FR-CH" style="font-family: "Garamond","serif"; mso-ansi-language: FR-CH;">Ç</span><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">a me rappelle … ? et je bute
sur un souvenir effacé, il y a aussi la promenade en voiture, je descends sur
une place, de la circulation, un grand magasin d’alimentation asiatique, en
gros et détail, trois étages … Je suis sûr que c’est cette merde que l’on est
obligé de prendre.<o:p></o:p></span></p>Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-18713325310732558222021-01-30T02:44:00.000+01:002021-01-30T02:44:06.160+01:00Anonymous - Chapitre 1<blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-dP8tJE5i7Gc/YBS39sPKcHI/AAAAAAAAD7I/TvnCeQLjV20KWojv99F3WAN78VVHr_X_ACNcBGAsYHQ/s512/anonymous%2B1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="341" data-original-width="512" height="268" src="https://1.bp.blogspot.com/-dP8tJE5i7Gc/YBS39sPKcHI/AAAAAAAAD7I/TvnCeQLjV20KWojv99F3WAN78VVHr_X_ACNcBGAsYHQ/w402-h268/anonymous%2B1.jpg" width="402" /></a></div><p></p></blockquote></blockquote><p style="text-align: justify;"><br /></p><blockquote style="border: none; margin: 0 0 0 40px; padding: 0px;"><p style="text-align: justify;"></p><div style="text-align: right;"><b style="color: #6aa84f; font-family: courier;">Le texte qui va suivre dans ce billet et les prochains a été écrit en 2017-2018. Sa rédaction s'est imposée à moi un matin, après m'être réveillé d'un rêve long et dense. Je n'imaginais absolument pas ce que pourrait être 2020 ni les années qui suivront.</b></div><p></p></blockquote><p style="text-align: justify;">Je suis un
homme dans la quarantaine, plutôt heureux avec lui-même, dans l’instant, exact.
Je m’apprête à rentrer chez moi. J’ai profité du beau pour sortir le chien, un
vallon en proche périphérie, une modeste rivière et la luxuriance d’une
végétation de sous-bois. J’en ai pour dix minutes avant de rentrer. J’ai une
main dans la poche. De l’autre, je tiens la laisse, le chien est détaché, il
court devant moi, il furète dans les grandes herbes. J’entends clairement le
flux de l’onde. Je porte un pantalon beige, des baskets de toile. Je n’ai pas
un très grand chien, 20 cm au garrot, 40 de long, un terrier couleur feu, de
grandes oreilles de fennecs. Je suis bien, je me sens bien, détendu, heureux en
dépit de … Un petit problème, du genre la tapisserie qui décolle …Je sens le
rythme, un groove qui me caresse l’intérieur, une façon d’être au monde. Pour
en revenir au problème … j’attache le chien, nous arrivons au début d’une rue,
j’attrape la moitié de mon reflet dans une glace, une épaule, bien dessinée
sous l’étoffe d’une chemise à carreaux, genre écossais, du bleu, du vert, un
filet rouge, je ne cherche pas plus loin, il y a peut-être un problème avec mon
reflet ; il y a un problème, c’est certain.</p><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><o:p> </o:p></span>C’est fou
ce que j’étais bien au bord de la rivière, le soleil, le silence et cette bonne
odeur que je sens sur mes doigts, le parfum même du soleil. J’aurais dû rester
encore mais je devais rentrer. Pourquoi au fait ? J’appelle le chien, « Lou’ »,
il lève l’oreille, me rejoins, je l’attache, « C’est cool … » quoi
exactement ? Je connais le nom de mon chien ?! On se rapproche du
problème mais ça n’en est pas un, je le sens, au fond de moi, tête ou ventre,
je sais que je suis habitué, abonné à ce genre de truc, et j’ai passé un bel
après-midi. Le soleil se reflète sur les vitrines, un rien aveuglant, j’adore
ce type de « décors », il n’y a pas mieux pour commencer à se
raconter des histoires ; avec les quelques heures au bord de la rivière,
ça fait déjà une amorce, ou un prologue, pourquoi s’embarrasser avec un
problème ! Quel problème ? Lou’ trottine devant moi, durant 2-3
minutes, il a l’air de connaître le chemin, ça en fait un , au moins … d’où le
problème. Je sais que je ne souffre pas de trouble de la mémoire ou d’histoires
d’Alzheimer … Je n’arriverai toutefois pas à dire ce que je faisais exactement
au bord d’une rivière, cet aprèm’, et quelle rivière ? quelle ville ?
Lou’ me regarde ; je ne perçois pas le message de son regard. En fait, je
ne sais absolument pas ce que faisais avant la balade au bord de la rivière. Je
suis un homme dans la quarantaine qui n’ose subitement plus regarder ses mains
ou toucher son visage … Mes pas me guident, je suis dans une logique, je ne
suis ni inquiet, ni perdu … je ne sais pas qui je suis au juste. Il y a l’homme
de quarante ans, il y a quelqu’un d’autre encore. Je profite d’une vitrine pour
me regarder, franchement, et découvrir que je suis un gamin, de 16 ou 17 ans,
ou à peine plus. Lou’ revient vers moi, me gratte la jambe, s’arc-boute, c’est …
plaisant cette « jeunesse ». J’ai vraiment fait une belle promenade.
Je dois être un type dans la quarantaine et le corps d’un grand ado, pas de
quoi s’énerver. Je ne suis pas forcément pour de bon le quadra que je sentais
être, pas plus que le presqu’adulte qui avance en dansant avec son chien, un
truc que ces pieds-là savent faire. Je sais qu’il n’y a pas que de la joie et
de l’insouciance autour de moi. Ce n’est pas une « visite » d’agrément
que je suis venu faire, quelque chose de plus fondamental quoiqu’il faille se
méfier des grands mots, les jappements de Lou’ sont bien plus clairs. Il pense
qu’il est heureux … il pense : « Je suis heureux ». Je suis « un »
et le bonheur tient dans la réalité de cette lumière, ce soleil, ne pas se
laisser démultiplier dans les replis du récit. Je sais même … faire la roue. Je
suis génial comme gamin ! J’ai même dû apprendre quelques tours au chien.
Je ne suis pourtant pas forain. Je vais être en retard, presser le pas.
Finalement, j’avais raison, il n’y a pas de problème, pas en ce qui me concerne.
Au tournant de la rue, les constructions prennent de la hauteur, je laisse
derrière moi les bâtiments de deux étages et commerces au rez. Il y a des
affiches au bord du trottoir, des trucs de propagande hygiéniste, genre « brossez-vous
les dents » mais il est question de comprimés, je rappelle à nouveau Lou’
près de moi, plus envie de faire la roue mais je me sens toujours aussi bien.
Les cachetons placardés en format international, ce doit être un trip légal,
voire même obligatoire selon ce qui est écrit sur une pancarte, un bus, mes
pieds sont montés, des instructions, « ne pas resquiller, réservé aux <i>somatés</i> » et la petite pilule en
illustration. Je m’assois, toujours aussi « high », je dois être bien
chargé et voilà pourquoi je me prends pour un quadra alors que je suis ado.
Normalement, je ne devrais pas être capable d’élaborer une pensée rationnelle,
je sais que j’ai déjà consommé des psychotropes illégaux et ça ne m’a pas fait
cet effet. Il doit y avoir un troisième, quelque part entre le gamin et le
quadra. Moi peut-être ? « Moi, cet inconnu ? », la philo à
deux balles pour supermarché.</p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><o:p> </o:p></span>Le bus
poursuit sa course, Lou’ dresse l’oreille, mes jambes savent que je descends
sous peu. Je me tourne vers un type, échanger quelques mots, je ne sais pas
exactement qui il est … consciemment … je sais que je le connais, Lou’ lui
renifle la jambe, le regarde avec confiance. Ma bouche articule des banalités,
il me parle d’une course au « Leisure Center », y trouver un <i>soma </i>d’un arôme original. « Il faut
que j’en parle à la maison, peut-être que ma mère … » J’ai dit « ma
mère » ?! Se soumettre à l’arbitraire de l’autorité familiale, les
lubies maternelles, pitié. Je sais que je ne suis pas un type de quarante ans
ou plus et encore moins un ado. « Je » est, je suis. Mes pieds, mes
jambes, Lou’, le type et moi descendons du bus. Je salue le type qui poursuit tout
droit, je tourne dans une ruelle, pousse la porte d’un locatif standard, plutôt
propret, avec des plantes dans le hall, « pour faire joli ». Le chien
me précède dans l’escalier, j’entre dans un vrai petit appart’ familial
séjour-cuisine-salle à manger d’un seul tenant, ouvert, très propret, très « famille
heureuse », joli et à hurler de banalité. Si j’étais vraiment un gamin de
16 ans, je n’aurais pas le tiers du vocabulaire nécessaire, rendre cette
banalité. Je suis apparemment « l’homme de la maison », famille
monoparentale, banalité encore, un plus jeune frère … ou une sœur, beaucoup de
compréhension, de complicité et le panier du chien. Je suis peut-être un mec de
quarante ans à l’intérieur pour remplacer le père, absent ? mort ?
Peut-être. La contrainte omniprésente, doucereuse sous le moelleux de la
normalité. Il était l’heure de rentrer pour manger, tôt, 18h, ma … mère reprend
le travail plus tard. Elle ne doit pas être caissière dans une supérette de
nuit, non, quelque chose de plus sophistiqué et altruiste, je l’imagine bossant
dans un hôpital, elle n’est pas médecin, la décoration de l’appartement ne
serait pas d’un aussi mauvais goût gentillet. J’ai tout de même la place de
rebondir en sauts, atteindre l’extrémité de la pièce, la joie de Lou’ couché là
dans son panier. Mes pieds, mes jambes, mes bras, mon corps tout entier me
rappellent que je suis … danseur ! Je veux être danseur, le rire d’une
mère, le repas, vite ! Vivre, m’exprimer, et encore mieux, merci <i>Changical</i>. J’arrive à faire des trucs
déments dans ce petit séjour, je sens fougue, révolte, humiliation et espoir
remonter de mes membres vers la tête. Je m’entraîne, dur, pas d’académie
officielle, mes pieds savent où se trouve le gymnase, j’irait plus tard, dîner
d’abord, ma mère est pressée. Lou’ s’est lové au fond de son panier.</p><div style="text-align: justify;"><br /></div><p></p>Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-25299162727202116922020-07-10T02:46:00.000+02:002020-07-12T01:37:44.672+02:00Complément au billet quant à la tartufferie du masque ou « entrer en résistance »<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: justify;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-7tLyNB6Ws7Q/Xwe09xiJ7gI/AAAAAAAAC-c/A8J-HqlSLpoVeKYmI6NdDHzzshp6DzzoACNcBGAsYHQ/s1600/couche-culottite%2Bfaciale.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="540" data-original-width="948" height="227" src="https://1.bp.blogspot.com/-7tLyNB6Ws7Q/Xwe09xiJ7gI/AAAAAAAAC-c/A8J-HqlSLpoVeKYmI6NdDHzzshp6DzzoACNcBGAsYHQ/s400/couche-culottite%2Bfaciale.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR-CH">Analyse de la situation et rhétorique</span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Alain B.,
conseiller fédéral, a dit en substance : « nous n’avons aucune preuve
de la propagation du virus dans les transports publics toutefois, dans les pays
voisins, il existe l’obligation du <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>port
du masque dans ces mêmes transports, nous décidons donc de l’imposer aussi »,
il a encore dit : « nous avions fortement prescrit le port du masque </span><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">[</span><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">dans les
transports publics</span><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-family: "Times New Roman";">]</span><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"> mais personne ne le portait, il a bien fallu passer par l’obligation ».
Simonetta S., conseillère fédérale a dit : « le masque protège aussi
un peu celui qui le porte » puis « ce n’est pas si désagréable de le
porter », elle a encore dit : « on s’y habitue » !
Soit. L’historien que je suis ne peut s’empêcher de rappeler que ce genre d’arguments
circulaient dans la France occupée à propos du port de l’étoile de David. De
plus, non, Mme S., le masque, s’il n’est pas filtrant, ne protège qu’autrui à
une distance maximum de 20cm, au-delà, vous pouvez imposer le port du panier à
salade sur la tête, ça aura le même effet. Je vous rappelle, Madame, que le <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>virus du SARS-CoV2 mesure en moyenne 100
nanomètres, soit mille fois plus petit que le diamètre d’un cheveu<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR-CH" style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>…
Quant à Alain B., petite analyse syntaxique de ses propos, version décodée, il
justifie l’imposition du port de la couche-culotte faciale non pas sur des
constatations ou des chiffres, des analyses objectives ou la manifestation de clusters
mais juste parce que la mesure a déjà cours en France, en Allemagne (ou elle
est suivie comme présentée dans un précédent billet de mon blog<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR-CH" style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>),
en Italie et partout où l’expérience de contrôle et de sinisation des foules a
cours. De plus, le pompon, le Conseil fédéral, n’assumant pas complètement son
statut de pouvoir exécutif suprême, espérait se défausser avec une simple « prescription »,
genre « vous êtes obligés mais ça ne vient pas de nous, vous le faites
gracieusement … ». On serait en droit d’en conclure un manque de génitoire
rédhibitoire de la part du susmentionné Conseil mais je n’irai pas jusque là.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Début en fanfare … timide<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Cela fait
donc 4 jours que la couche-culotte faciale est obligatoire dans les transports
publics suisses et 2 jours qu’elle est obligatoire dans les commerces vaudois
et jurassiens accueillant plus de 10 personnes à la fois. Je m’étonne que le
Jura ait cédé à cet hystégiénisme <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(hystérie
+ hygiénisme, mot valise !). Que les autorités vaudoises marchent comme un
seul homme dans la lutte contre la pseudémie et tout le canton à leur suite ne
m’étonne pas, ce petit genre fayot premier de la classe qui s’imagine se la
jouer plus suisse-allemand que les Suisses-Allemands ne date pas d’hier. En l’occurrence,
la Suisse allemande garde la tête froide, n’est pas prête de se ch… dans le
crâne et, consécutivement, ne voit pas l’utilité à la couche-culotte faciale.
Et que voit-on dans les trains, les bus, les métros, observations personnelles
et donc parcellaires de la situation dans un périmètre d’une vingtaine de
kilomètres autour de la capitale vaudoise, que voit-on ? alors que la
retape moralo-bienveillante est à son comble, pas encore émoussée par la
routine et l’ennui, mais que voit-on ? Un 15% de réfractaires sans masque
ou le masque ostensiblement sous le nez. Et pas de rappel à l’ordre de la part
de ceux qui font « juste » qui, honteusement masqués, se plongent
dans la consultation de leur smartphone. Par-ci, par-là, quelques signes de
connivence et d’encouragement entre les réfractaires. </span><span lang="FR-CH" style="font-family: "garamond" , "serif"; mso-ansi-language: FR-CH;">Ç</span><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">a fait chaud au cœur, tout n’est pas
encore complètement perdu. La presse d’Etat évoque quant à elle le refus du
masque comme un sentiment mal placé de supériorité de la part d’une frange de
la population peu éduquée manquant du civisme le plus élémentaire !!!
Etude sociologique à l’appui, gribouillée à l’arrache, on se croirait revenu
aux grandes heures de la Pravda. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; margin-right: 1em; text-align: justify;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-yfCr5C8EAEw/Xwe1kV52WqI/AAAAAAAAC-k/oZ5Mh_3bd6cJau5axAvoH2ul4IJSRLxJACNcBGAsYHQ/s1600/couche-culottite%2Bfaciale.jpg%2B2.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="540" data-original-width="720" height="240" src="https://1.bp.blogspot.com/-yfCr5C8EAEw/Xwe1kV52WqI/AAAAAAAAC-k/oZ5Mh_3bd6cJau5axAvoH2ul4IJSRLxJACNcBGAsYHQ/s320/couche-culottite%2Bfaciale.jpg%2B2.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">vu dans un couloir de la gare de Morges</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Une situation<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Lundi,
votre serviteur se rend à la clinique de la Source non pas pour s’inquiéter d’une
infection au conarobidule et se faire tester tout tremblant d’inquiétude, nan,
juste une échographie en vue de ma lipoaspiration de septembre. J’entre donc d’un
pas décidé dans l’établissement médical où on m’impose la couche-culotte
faciale – gracieusement offerte – que je dispose n’importe comment sans que le
préposé garde-chiourme sanitaire n’en dise rien. Sitôt franchi le sas d’entrée,
je retire le couche faciale de chirurgien et la glisse dans une poche, c’est
pour une amie qui refuse d’en acheter et a besoin de deux ou trois pièces pour
faire « genre » dans les grandes surfaces vaudoises. Par
plaisanterie, j’avais déjà accroché au rétroviseur intérieur de sa voiture un
masque usagé qui était passé d’un fond de sac à l’autre. Et bien l’objet a été
réquisitionné par son fils, qui ne compte pas plus que sa mère dépenser de l’argent
pour la chose. Du coup, je conserve les masques à peine utilisé dont elle
pourrait avoir besoin. Je réajuste un masque en tissu léger et respirant, porté
sous le nez, histoire de tester les réactions. Je tends le bon de soin à une
première réceptionniste qui me dit que c’est un étage plus bas. Pas un mot sur
mon port particulier de la couche faciale. Deuxième réception, je suis au bon
endroit, pas plus de réaction de la secrétaire médicale, pas plus de la part de
l’infirmière qui m’appelle et me dit de me déshabiller dans une cabine.
Toujours rien alors qu’elle m’installe sur la table d’auscultation. Arrive la
radiologue, je trifouille mon masque, pas évident avec la moustache, elle me
demande si la chose me gêne, je réponds par l’affirmative, elle me fait, enfin,
remarquer que ça ne se<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>porte pas comme
ça. Je rétorque que je suis asthmatique et que j’ai les bronches en accordéon
ce matin. La praticienne s’excuse immédiatement, m’assure qu’il n’y a pas de
problème et embraie sur la pratique italienne où le masque est obligatoire
partout, mais vraiment partout, avec mesure de la température à l’entrée des
commerces, des restaurants (j’ai failli demander si la mesure était « anale »,
me suis réfréné). Elle poursuit par un « on aurait dû faire comme ça en
Suisse, ça repart ». Et, là, c’est moi qui repart pour démonter les
arguments approximatifs serinés par la presse d’Etat, « normal que l’on
ait plus de cas positifs depuis le 23 juin, depuis que les tests sont <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pris en charge par l’assurance maladie de
base, on en fait jusqu’à 10 fois plus, pas étonnant que la courbe du nombre de
cas positifs évolue avec celle des tests effectués ». « Oui mais ça
repart en Suisse ! » gémit la praticienne. « Non, les hôpitaux
sont vides ! le nombre de cas positifs/faux positifs augmente soit mais il
n’y a quasi plus d’hospitalisation (3 hospitalisations le 7 juillet et rien
depuis deux jours) et le dernier décès prétendument causé par la covid-19
remonte au 30 juin. » La dame ne se démonte toutefois pas, elle attaque
sous un autre angle, « vous avez été malade de la covid ? » Ce à
quoi je réponds que je n’en sais rien, peut-être, j’ai été malade, genre
refroidissement sans fièvre avec les bronches détrempées. J’ajoute que mon
voisin avait été testé positif, qu’il a passé tout son temps de confinement, 10
jours en mai, sur sa terrasse à bronzer. La praticienne « il a eu de la
chance, je connais des personnes qui ont été très gravement malades ». « Oui,
comme cela arrive avec la grippe ! » Après cette dernière passe d’arme
à fleurets mouchetés, la praticienne a changé de sujet, vite terminer, vite me
voir partir. L’échange a duré 5 minutes, même moins,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>au cours duquel, alors que je ne suis pas
médecin, j’ai répondu par les arguments massue de la statistique suisse. A ce
propos, je vous glisse une source non-négligeable de renseignements
statistiques tout à fait sérieuse et vérifiée ace024.com<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftn3" name="_ftnref3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span lang="FR-CH" style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></a></span>,
travail de compilation de données réalisée par Peter Bishop, vraisemblablement
un pseudo mais l’homme – ou la femme – sait de quoi il/elle parle.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">Résistance</b></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; text-align: justify;">
La
toile est une source vive d’informations négligées volontairement ou non par
les médias mainstream. Il y a l’excellent Silvano Trotta, vieux routier de l’analyse,
grand compilateur d’informations devant l’Eternel. Sur sa chaîne YouTube<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftn4" name="_ftnref4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
défilent des scientifiques reconnus, des politiciens, des hommes de loi, des
savants qui expliquent, expliquent et expliquent pourquoi il ne faut pas céder
au « virus de la peur ». Il y a aussi cet appel d’un groupe de
scientifiques et de médecins allemands dénonçant l’escroquerie de la pseudémie
et s’insurgeant contre les mesures prises par les Etats. Cela commence par une
petite vidéo<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftn5" name="_ftnref5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> puis les <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Medical Professionals and Scientists for
Health, Freedom and Democracy<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftn6" name="_ftnref6" style="mso-footnote-id: ftn6;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt;">[6]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a> </i>exposent leur
projet en enjoignant des médecins, des chercheurs et des professionnels de la
santé d’autres pays à fonder le même type d’association. Il y a du plus léger,
sur les réseaux sociaux, avec des petits malins exposant les mille stratégies
afin de résister à la couche-culottite faciale. Il suffit, par exemple, de se
promener avec une bouteille d’eau durant tout son trajet et de faire mine de
boire ou, plus simple, d’avoir un petit mouchoir et, au cas où apparaitrait
intempestivement un contrôleur, vous soufflez dans votre petit mouchoir « ben
quoi ? vous arrivez à vous moucher avec un masque ? ». Pour les
longs trajets ferroviaires, préférez le wagon restaurant où, consommation
oblige, vous ne porterez pas de masque<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftn7" name="_ftnref7" style="mso-footnote-id: ftn7;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>.
Il y a aussi des appels à la grève sociale. En quoi consiste ce mouvement ?
Il s’agit d’un retrait de toute activité sociale non professionnelle. Plus
précisément, cela peut prendre la forme d’une suspension de vos activités au
sein d’une association, ne plus participer à des manifestations publiques, ne
plus consommer les médias d’Etat ou la presse mainstream, n’en suivre que les
fils d’actualités, suspendre même ses activités politiques et, à chaque fois,
ne pas chercher à esquiver par de vagues prétextes mais expliquer clairement
votre geste comme la manifestation de votre désapprobation de la politique
menée par la Confédération, le canton et même la commune dans laquelle vous
résidez. Il faut être clair, sobre et simple. Sans animosité ni véhémence. Vous
pouvez encore doubler cette action en boycottant les commerces qui vous
imposent le port de la couche-culotte faciale, et si vous avez un certain
attachement pour ce commerce, expliquez au gérant votre position et réclamez de
lui l’abandon de cette mesure ou de relayer auprès des autorités compétentes le
mécontentement de certains consommateurs et la baisse inévitable du chiffre d’affaires.
Dans les cantons de Vaud et Jura, où la couche-culotte faciale est obligatoire
dans les commerces pouvant recevoir plus de dix clients à la fois, vous pouvez
vous adressez à la chambre de commerce et d’industrie ou, même, au conseiller d’Etat
en charge du commerce<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftn8" name="_ftnref8" style="mso-footnote-id: ftn8;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 12.0pt;">[8]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>.
Comment continuer à manger et se vêtir durant ce « blocus », vous
avez les petites enseignes, la vente directe auprès des producteurs, les
marchés bihebdomadaires, les cantons voisins tant qu’on y impose pas la couche
faciale et si ça venait à se faire, menacez d’aller faire vos courses en France
voisine ou sur le net. Surtout, communiquez sur votre « grève sociale »,
il s’agit de témoigner de votre désaccord et de répondre à la limitation de vos
libertés fondamentales, même si votre démarche n’aboutit qu’à des résultats
symboliques Agir pour ne plus subir. Toujours plus loin dans votre protestation,
vous pouvez suspendre vos acomptes mensuels auprès de la commission d’impôt et
expliquer le pourquoi de cette suspension auprès des autorités concernées. De
toute manière, vous ne risquez rien, pas même des intérêts de retard, vous avez
jusqu’à fin décembre pour verser la somme demandée pour l’année en cours. Petit
conseil, versez tout de même tous vos acomptes sur un compte spécialement
dévolu à cet effet, histoire de ne pas être pris de cours. On pourrait pousser
cette logique encore plus loin en versant les impôts sur le revenu et la
fortune sur un compte bloqué après réception de votre décompte final. Vous
témoigneriez, là encore, de votre opposition aux mesures liberticides qui ont
encore cours du fait de cette pseudémie. A relever que cette posture tient du
pot de terre contre le pot de fer et vous n’aurez pas le dessus. Avec un chouia
de tapage médiatique, vous pourriez bien emm… vos autorités cantonales mais il
faudra bien payer ! La réussite dépend du nombre de citoyens-contribuables
prêts à se lancer. Imaginez que la moitié des ménages refusent d’obtempérer, l’Etat
devra céder… Sur un plan politique, vous pourriez aussi sanctionner tous les élus - dont je fais partie - qui, d'une manière ou d'une autre, ont collaboré au rapt de vos, de nos libertés fondamentales en biffant leurs noms lors des prochaines élections (communales, cantonales, fédérales). Préférez-leur des candidats tout neufs et virez les autres. Au passage, je vous présente mes excuses pour n'avoir pas suffisamment défendu nos droits dans mon mandat de conseiller communal.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-X0a83E9ryPs/Xwe5tia8lgI/AAAAAAAAC-w/FsMN7nhaWhkSZ5s9oC-465s1WD3zt12UwCNcBGAsYHQ/s1600/viking.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="740" data-original-width="1280" height="369" src="https://1.bp.blogspot.com/-X0a83E9ryPs/Xwe5tia8lgI/AAAAAAAAC-w/FsMN7nhaWhkSZ5s9oC-465s1WD3zt12UwCNcBGAsYHQ/s640/viking.jpg" width="640" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="background: white; text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; text-align: justify;">
<b style="background-color: white;">Et plus personnellement …<o:p></o:p></b></div>
<div class="MsoNormal" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; text-align: justify;">
<span style="background-color: white;">Trois
objectifs : 1.passer le permis de conduire et acheter une voiture, 2.faire
une liposuccion en </span><span style="background-color: white;">septembre et 3.suivre un cours de méditation
transcendantale fin août. Je résume : être libre et se libérer
(contrainte, gras, pusillanimité, horaires de train, etc.) Je vous dirai
laquelle des trois mesures sera la plus spectaculaire. Quant à la littérature,
on me promet, on m’assure que je serai publié en novembre et au printemps, pour
un essai autofictif et un roman à caractère uchronique, deux projets cumulant
près de 5 ans de retard à eux deux, on va dire la faute à pas de chance. En
tout cas, promis, plus un mot sur le conarovirus et ses effets annexes. Après
avoir rendu mon tablier du conseil de paroisse et de l’Association de
sauvegarde de Morges, je me tâte quant à la politique aussi. S’apercevoir que l’on
n’est qu’un micro-pion sur un échiquier géant au service de … pantins, bof. Je
me demande s’il n’y aurait pas mieux ou plus créatif à faire. A voir. A suivre.</span></div>
<div style="mso-element: footnote-list;">
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<!--[if !supportFootnotes]-->
<br />
<hr size="1" style="text-align: left;" width="33%" />
<!--[endif]-->
<br />
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 10.0pt;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
<a href="https://www.lesoleil.com/actualite/vos-questions-sur-la-covid-19/ce-que-la-microscopie-revele-du-virus-sars-cov-2-7144178e5a86c2f9f4fc1b4fcc52363f">https://www.lesoleil.com/actualite/vos-questions-sur-la-covid-19/ce-que-la-microscopie-revele-du-virus-sars-cov-2-7144178e5a86c2f9f4fc1b4fcc52363f</a><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 10.0pt;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><a href="http://frevall.blogspot.com/2020/06/retour-de-berlin-ou-la-foire-aux.html">http://frevall.blogspot.com/2020/06/retour-de-berlin-ou-la-foire-aux.html</a><o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn3" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftnref3" name="_ftn3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 10.0pt;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
<a href="http://ace024.com/2020/07/01/statistiques-suisse-covid-19/">http://ace024.com/2020/07/01/statistiques-suisse-covid-19/</a><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn4" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftnref4" name="_ftn4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 10.0pt;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Un bref exemple de ses « émissions »,
l’évocation de l’étude de 10 scientifiques italiens qui clament que l’épidémie
est finie <a href="https://www.youtube.com/watch?v=m2_tWmJOso0">https://www.youtube.com/watch?v=m2_tWmJOso0</a>
<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn5" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftnref5" name="_ftn5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 10.0pt;">[5]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
<a href="https://youtu.be/wEEPzFtN8rk">https://youtu.be/wEEPzFtN8rk</a> <span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn6" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftnref6" name="_ftn6" style="mso-footnote-id: ftn6;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 10.0pt;">[6]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
<a href="http://www.mshfd.org/">http://www.mshfd.org/</a><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn7" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftnref7" name="_ftn7" style="mso-footnote-id: ftn7;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 10.0pt;">[7]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Pour ne pas attirer d’éventuels
ennuis à ces contributeurs de Facebook, je tairai leur nom.<o:p></o:p></span></div>
</div>
<div id="ftn8" style="mso-element: footnote;">
<div class="MsoFootnoteText" style="text-align: justify;">
<a href="file:///C:/Users/User/Documents/Blog/Compl%C3%A9ment%20au%20billet%20quant%20%C3%A0%20la%20tartufferie%20du%20masque%20ou.docx#_ftnref8" name="_ftn8" style="mso-footnote-id: ftn8;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span style="font-family: "times new roman" , "serif"; font-size: 10.0pt;">[8]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Le DEIS dans le canton de Vaud<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><o:p></o:p></span></div>
</div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-30582104872561507812020-07-08T21:52:00.000+02:002020-07-08T21:52:26.930+02:00Peau d'âme / L'étoffe des zéros<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-hLrLgD4Cndk/XwYjswHxFQI/AAAAAAAAC94/Y6SXDptghwYTeYeqrEa1tsq4EBdWNY0LwCNcBGAsYHQ/s1600/Peau%2Bd%2527%25C3%25A2ne.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="778" data-original-width="1200" height="258" src="https://1.bp.blogspot.com/-hLrLgD4Cndk/XwYjswHxFQI/AAAAAAAAC94/Y6SXDptghwYTeYeqrEa1tsq4EBdWNY0LwCNcBGAsYHQ/s400/Peau%2Bd%2527%25C3%25A2ne.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Quand
j’étais enfant, j’avais été fort frappé par la merveilleuse Catherine en robe
couleur de soleil, un conte version cinématographique, une histoire qui
expliquait aux petites filles qu’elles ne devaient pas être top belles, en tout
cas pas jusqu’à leur mariage, sinon elles susciteraient le désir contre-nature
de leur papa. Le conte racontait encore à chaque petite fille bien élevée que
seul l’époux qui lui était destiné la trouverait belle même si la petite fille
en question par humilité s’était faite moche, n’avait en tout cas pas cherché à
se pomponner et exister par son charme, son physique, ses goûts. Après le
mariage, ce serait une autre histoire, la petite fille devenue épouse (synonyme
de femme en la circonstance) aurait même le devoir au bras de son époux de se
maquiller, faire des effets de toilette tant en public qu’en privé, surtout en
privé, dentelles, déshabillés et tout le tralala. Etant un garçon, de surcoît plus
admiratif de la robe que du corps qu’il y avait dedans, la problématique du
rôle de la femme dans les clichés traditionnels m’est parfaitement passée
au-dessus. Il y avait aussi le conte, tout aussi magnifiquement adapté au
cinéma, de la jeune fille qui, se promenant où il ne fallait pas, finissait par
y être retenue par un monstre (plein de poil avec une énorme trompe au milieu
de la face selon le texte d’origine), monstre dont elle finirait par tomber
amoureuse et de sa trompe aussi. Là non plus, je n’avais pas fait le lien avec
la morale pragmatique sous-jacente, à savoir l’expression populaire touchant à
la sexualité féminine : voir le loup !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Je dois
dire que je n’ai pas peur du loup, quelle qu’en soit la forme ; j’ai une
grande affection pour les canidés et, pour en revenir à l’expression populaire
susmentionnée, j’eus dans mes jeunes années une vie sentimentale – et plus bas
–<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>passablement agitée. J’y laissai
parfois quelques plumes, soit, mais ne me suis jamais retrouvé vraiment à poil,
au pire je me serais juste montré moi-même, tel quel et tout d’un seul tenant,
sans mise-en-scène, tralala, tanga ou slip kangourou. La fesse eût peut-être été
incidemment découverte mais le reste du bonhomme drapé dans le laticlave
métaphorique de ses convictions, croyances, inclinaisons. En fait, je me suis
plus d’une fois franchement retrouvé à poil ! Ce n’est pas un état
problématique en soi, pas sur le plan de la pudeur, pas à vingt ans du moins.
Le problème vient d’ailleurs, de la blessure d’amour propre, des coups virtuels
qui vous font des bleus à l’âme … Avec l’âge, la chair flétrissant, on apprend
à se couvrir, se déguiser laisser entendre que l’on est un autre, celui qui
rentre dans des fringues standardisées qui vont à tout le monde mais à personne
en particulier.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Les héros du
moment ne sont guères plus séduisants. Ils avancent masqués, à bonne distance
les uns des autres. C’est à peine si l’on arrive à les reconnaître parmi les
reflets du plexiglas. Pauvres enfants craintifs inventés par un mauvais
démiurge qui pousse la malfaisance et l’ironie jusqu’à leur avoir fait croire à
leur héroïsme ?! Si le « nouveau héros » est un aussi bon
citoyen que la petite fille sage est bien élevée, il doit s’effacer, abdiquer
de lui-même, volontairement, devenir une entité nulle et impersonnelle jusqu’à
ce que … je ne sais quoi ? La résurrection des boutons de guêtres comme
disait grand-maman. La petite fille sage nourrissait le vague espoir d’un
mariage prochain pour exister. Nos nouveaux héros carburent à la belle promesse
parmi l’angoisse, tant qu’ils sont productifs, pas même besoin de leur passer
la bague au doigt. Par bonheur, parmi ces cohortes sans visage, quelques
mauvaises têtes se relèvent, le nez au vent. Ils ont même quitté leurs fringues
de prêt-à-porter pour en faire des étendards. Même pas morts, pas encore, pas
avant d’avoir brûlé masques et déguisements comme les féministes ont brûlé leur
soutifs en 68, le sein nu, revendicatif et conquérant. Même pas morts, pas
encore, pas avant d’avoir habité de toute leur âme chaque millimètre carré de
leur épiderme et d’en avoir joui, comme une invitation à la liberté d’être soi.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">D’aucuns
diraient qu’il n’y a pas matière à épiloguer. Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu
donc rien venir ? « En dépit du soleil qui poudroie, le temps se
couvre », dirait la frangine, rapport à la mine déconfite de foules
hagardes et clairsemées, une sorte d’horreur blanche qui vous ferait presque regretter
la grosse boucherie dégueu et assassine d’un Barbe Bleue ; assurément, ce
type n’a pas peur de se tacher dans la manifestation de sa sensualité. Mais
quand reviendra-t-on à des histoires de fleur de peau ? de conscience … épidermique ?
de libre-arbitre ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-56055996327117174222020-06-25T00:22:00.000+02:002020-07-03T23:30:12.764+02:00Retour de Berlin ou la foire aux tartuffes ou la Grande Mascarade<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b><span lang="FR-CH" style="font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR-CH;">Préambule 1 :</span></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-h487tkA6pBI/XvPRtw8KKtI/AAAAAAAACuk/UXlBW8g7A4o6KvU7yrbVtkhkqmLt7HLXQCNcBGAsYHQ/s1600/masque.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1069" data-original-width="1600" height="213" src="https://1.bp.blogspot.com/-h487tkA6pBI/XvPRtw8KKtI/AAAAAAAACuk/UXlBW8g7A4o6KvU7yrbVtkhkqmLt7HLXQCNcBGAsYHQ/s320/masque.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Le masque
chirurgical ou masque en tissu ou tout bricolage du genre ne protège en rien
celui qui le porte mais toute personne se trouvant à 20cm ou moins de celui qui
porte le masque. Le masque dit chirurgical a une durée d’utilisation de 4
heures maximum. Au-delà, il devient un nid de bactéries nuisibles à celui qui
le porte. Le masque en tissu ou tout bricolage s’en rapprochant est un piège à
allergènes, à bactéries aussi si humide ; il faudrait donc 4-5 masques par
jours (chirurgical, tissu, bricolage) et laver chaque jour à 60° les masques
qui supportent ce traitement. J’enseigne la culture générale auprès de
personnel soignant qui m’ont confirmé unanimement ces données.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR-CH" style="font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR-CH;">Préambule 2: <o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Vu la durée
de la pseudémie ( mot valise pour pseudo et épidémie), le taux de transmission
moyen (2,8), le nombre de morts attribués à la Covid-19 par 100’000 habitants
(49 pour la Suède qui n’a pas confiné et a laissé les lieux publics ouverts, 44
pour la France qui a strictement confiné et fermé tous les lieux publics en
dehors des magasin d’alimentation, 23 pour la Suisse qui a interdit les
rassemblements et fermé tous les lieux publics en dehors des magasins
d’alimentation mais laissé la population aller et venir), vu ce qui précède il
ne semble pas y avoir de lien entre confinement et létalité du virus et par
rebond pas plus de lien entre port du masque et létalité du virus. De plus, si
le virus se répandait par aérosols, le taux de transmission serait plus élevé.
Le virus se transmet certainement par gouttelettes avec le préalable d’une
charge virale suffisamment importante et, surtout, par dépôt sur des surfaces.
Lorsque je parle de charge virale suffisamment importante, je fais un parallèle
avec notre bon vieux virus du Sida qui, avant les trithérapies, était présent
dans les larmes et la salive mais en quantité si négligeable que le risque était
théorique … à condition d’ingurgiter dix litres de salives d’une personne
infectée !!! Le risque pouvait être qualifié de statistiquement crédible
mais pratiquement irréalisable. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR-CH" style="font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR-CH;">Ich bin wieder da.<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Retour de
Berlin, ma Berlin, lavée de ses hordes de touristes … Mais j’en suis un me
direz-vous ? Non, « ich bin ein Teilzeit Berliner », cela fait près
de 15 ans que je fréquente ma « petite ourse », Bärlin, mon petit
Liré perso’ que j’ai vu se transformer, que je connais aussi bien qu’un
Berlinois, peut-être mieux, j’ai le temps d’y flâner. Je connais ses parcs, ses
églises, ses pince-fesses, les collections de ses musées. J’ai vu des cafés,
des cinémas, des magasins, des lieux propres à l’identité de la ville
disparaître. J’ai vu naître des institutions, ressusciter des lieux. Bref, je
vis avec la ville, la visite comme une proche amie, une parente quatre fois par
an, parfois plus. J’y ai des amis, des habitudes, des cantines et des manies.
Un saut de puce le week-end dernier, sitôt les frontières rouvertes, retrouver
ma chère Berlin au plus vite de peur que les semeurs d’angoisse ne nous
rebouclent comme de la volaille en batterie. J’ai donc eu le plaisir de
retrouver le peuple des Berlinois, toutes communautés confondues, peuple réinvestir
sa ville, encombrer ses trottoirs, boire à la terrasse de ses cafés. J’ai
surtout vu une ville, une population qui, même si elle n’a vécu ni la dictature
nazie, ni la surveillance de la stasi, a gardé le réflexe de défendre ses
libertés fondamentales.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR-CH" style="font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR-CH;">Liberté chérie<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-jniww7HaJaY/XvPRJHrDnxI/AAAAAAAACuc/WDKpQRqOxcYLc7ftUjxu0VWSzZ01v4-IACNcBGAsYHQ/s1600/siege.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="960" data-original-width="720" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-jniww7HaJaY/XvPRJHrDnxI/AAAAAAAACuc/WDKpQRqOxcYLc7ftUjxu0VWSzZ01v4-IACNcBGAsYHQ/s320/siege.jpg" width="240" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Avancer le
nez au vent, maquillé, grimés, déguisé, nature, avec le voile islamique ou la
képa, un chapeau sur la tête, des lunettes excentriques ou un masque filtrant
parce qu’on a peur du grand méchant loup qui, ces temps, s’appelle Covid-19, no
problemo, chacun fait ce qui lui plaît avec son image sociale, selon ses goûts,
sa volonté ou ses craintes. Quel bonheur de fréquenter la communauté turque et
musulmane, des gens qui se tiennent « dans la main de Dieu », selon
leur propre expression et acceptent la vie avec ses risques et ses joies. La
loi impose le port de masque au personnel de la restauration, dans les restaurants
turcs on vous accueille avec le sourire et le masque pendu à l’oreille, sous le
menton ou, mieux, pas de masque du tout. Les jeunes ressortissants de cette
communauté montent et descendent fièrement des transports publics sans masques,
ils n’ont même pas envie de faire semblant, comme une bonne partie des usagers,
qui portouillent la chose sous le nez parce que naturellement vous vous
apercevez qu’il est contre-nature et désagréable d’entraver sa respiration, de
re-respirer ses miasmes, comme si vous deviez manger votre vomi ! <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR-CH" style="font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR-CH;">Des faits <o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Soyons
concrets. J’ai une situation précise et clairement déterminée avec des chiffres
précis : trajet en U3 de Wittenbergplatz à Hohenzollernplatz, samedi, il
est 13h30 à peu près, 11 voyageurs se trouvent dans le wagon, moi y compris, et
5 ne portent pas de masques. La situation est moins marquée sur l’ensemble de
mes trajets. J’ai pu observer un tiers des voyageurs qui ne portent pas de
masques ou ne se couvrent pas le nez et la moitié qui, à un moment ou un autre,
ne porte pas de masque/l’a momentanément retiré. En pourcentage, on obtient un
gros 30% qui ne suit pas les prescriptions dites obligatoires dans les magasins
et les transports publics auxquels s’ajoutent encore un 20% qui, pour un
instant, retire son masque. Et je n’ai que très, très peu vu de masques
filtrants dont l’efficacité est encore à discuter (voir la taille de la maille
du filtre versus la taille du virus). Vu ce qui est exposé dans les préambules
1 et 2, vu le suivi très lâche de l’obligation du port de la muselière …euh du
machin à caractère hygiénique quoique franchement dégueu’ car très très très
rarement utilisé de manière adéquate, pourquoi ne pas laisser tomber cette
obligation pour la transformer en prescription et tant pis pour les chiards,
quand ils seront fatigués de trembler comme des clafoutis gélifiés abandonnés
dans un courant d’air, ils reviendront à la raison et seront très heureux de
ressortir sans se voir sans cesse confronté au signe anxiogène du masque
chirurgical.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span lang="FR-CH" style="font-size: 14.0pt; mso-ansi-language: FR-CH;">Obligatoire mais pas tant …<o:p></o:p></span></b></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Et parlons
de cette question d’obligation. Pas un seul contrôle dans les transports
publics, parfois un regard de travers dans les magasins où, souvent, le
personnel (DM, Rossmann) ne porte pas de masque. Apparemment, l’amende pour
non-respect de ces normes sociocides (socio- = la société, -cide = qui tue) n'est pas appliquée. Mes amis berlinois m’ont dit n’avoir jamais été confrontés à
un contrôle sur ce sujet … C’est ici que réside la tartufferie, une hypocrisie
moralisante.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Et les
« clusters » me direz-vous encore ? On les attend ! A
Berlin, un bâtiment de Neuköln a été placé tout entier en quarantaine ;
voilà qui démystifie la transmission par aérosol et nous rapproche de la très
vraisemblable contamination par projection massive (on vous éternue contre à
moins de 20cm) et/ou contamination par dépôt. Il y a, soit, aussi le canton de
Gütersloh et son abattoir cradingue de<span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span><span style="color: #212121; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Rheda-Wiedenbrück, centre d’une nouvelle contamination. Avec ce
que l’on sait déjà des marchés encore plus cradingues de Wuhan et d’autres
abattoirs en Europe, on peut légitimement se poser la question d’une
transmission via les cadavres d’animaux assassinés dans des conditions
concentrationnaires. Plutôt que d’emm… le bon peuple avec une sinisation<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de nos sociétés par le masque, nos autorités
feraient mieux d’interdire le massacre d’être sensibles dans ces usines de la
mort. Quoiqu’il en soit, ces deux cas, qu’on les tourne dans un sens ou
dans<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’autre, ne confirme en rien
l’utilité du masque !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-i0_yYHIOpdg/XvPPvEeO7GI/AAAAAAAACuI/x7Lz2-wd_9AERbivu9mdAICMxQIWDcdZgCNcBGAsYHQ/s1600/Arte.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1440" height="240" src="https://1.bp.blogspot.com/-i0_yYHIOpdg/XvPPvEeO7GI/AAAAAAAACuI/x7Lz2-wd_9AERbivu9mdAICMxQIWDcdZgCNcBGAsYHQ/s320/Arte.jpg" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">scène du 28 minutes, Arte, 12 juin 2020</td></tr>
</tbody></table>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #212121; font-size: 14.0pt;">Blabla
international</span></b><span style="color: #212121; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #212121; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">L’Allemagne n’atteint pas les sommets où
caracole la France, se vantant d’avoir imposé un quasi Vichy II à sa
population, jouant bonasse sur les écrans de sa télévision publique la carte de
l’obéissance à la sainte autorité panmédicaliste. Lorsque je vois Sophie Davant
minauder sur le plateau d’ « Affaires Conclues » à propos du respect
strict des distances, et que, même, elle rappelle à une commissaire priseur
qu’elle n’a pas retiré son masque alors qu’ils sont à l’écran, « Hi, hi,
hi », je ne peux m’empêcher de penser à toute la bonne volonté que la
France mit dans la collaboration… Evidemment, dans les émissions
« sérieuses » de décryptage de l’actualité, les 360'000 habitants du
canton de Gütersloh sont devenus un demi-million de confinés parce que
l’Allemagne n’a pas réagi assez tôt, assez complètement, n’a pas assez insisté
sur le masque etc. Cette pauvre intelligentsia française en vue privée pendant
plus de trois mois de son cher public-caisse de résonnance caquette à n’en plus
pouvoir sur ce qu’il faut encore faire, sur le masque, le masque, le masque. En
vérité, je vous le dis, la France voisine est en train de sombrer sous Vichy
II. Dans la foulée, quelques apprentis autocrates aux petits pieds exigent tout
et n’importe quoi en Suisse romande (partie francophone du pays où l’influence
du voisin français est naturellement plus marquée). Je pense à M.P. à Genève et
à ses déclarations à l’emporte-pièce (je tais son nom car j’ai honte pour lui,
même si je suis citoyen vaudois, le canton d’à-côté). En terres vaudoises, aussi,
au sein du gouvernement cantonal, on est venu nous annoncer la fin du monde et
réclamer que les autorités fédérales nous bouclent à domicile. Comme le dit ma
mère, « heureusement qu’on a les Suisses-Allemands ! ». En
Suisse, par bonheur, on peut exposer des chiffres. Le masque n’est pas
obligatoire, seuls 6% des usagers des transports publics le portent, 8% aux
heures de pointe, toujours pas de clusters, la deuxième vague commence à
ressembler à « l’Arlésienne ». <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Pourtant, l’Etat fait de la retape tous azimuts
avec des messages infantilisants, « tous responsables ». Effectivement,
tous responsables de la défense des libertés fondamentales dans nos sociétés
occidentales, d’où ce billet, dont je vais envoyer le lien aux autorités
berlinoises, brandebourgeoises, allemandes et, même, à Mme von der Leyen. Les
autorités et personnes précitées n’en auront certainement rien à faire, j’aurai
au moins eu la satisfaction de leur avoir « renvoyé leur paquet ». <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Question télé, je relève avec amusement que,
lorsqu’on fait des simagrées sur « Affaires conclues », sur le
plateau du 28 minutes, Arte, on se tient côte à côte, à peine à 20 centimètres
les uns des autres. Je me dis que l’entendement protège de la carnavalite, ce
virus intellectuellement transmissible via la peur, virus se manifestant par
l’apparition d’un masque sur la face. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #212121; font-size: 14.0pt;">Un
petit dernier pour la route</span></b><span style="color: #212121; font-size: 14.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #212121; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">Et je suis rentré, vol de 20h10, aéroport de
Tegel, terminal C. Les agents de sécurité portent de façon très personnelle le
masque (sous le menton, sous le nez, sur le front …). Les contrôles passés,
comme dans les gares du U, je suis noyé de messages de prévention qui tournent
en boucle. Comme dans le U, un bon tiers des personnes présentes ne portent
soit pas le masque, soit sous le nez, une partie des autres le retire
régulièrement. Bref, du classique. Peu avant l’embarquement, une employée de
l’aéroport dûment déguisée pour carnaval vient rappeler à l’ordre l’un ou
l’autre passager qui ne porte pas du tout de protection faciale. Elle semble ne
pas vouloir voir ceux qui l’ont sur le menton, ou à moitié sur la bouche. Et voici
que passe l’équipe de la sécurité qui procédait aux contrôles ; il n’y a
plus de vols pour aujourd’hui, ils ont fini. Aucun d’eux ne porte plus de
masques ! Et que fit la petite préposée au respect des mesures
liberticides pseudo-hygiéniques ? Rien. Elle s’est détournée pour ne pas
les regarder puis s’est retirée derrière le distributeur de boissons, face
contre le mur, à croire qu’elle se cachait ! J’en ai une caisse entière de
ce genre à propos des agents de la BVG (compagnie de transport berlinois)
préposés à la surveillance des quais, qui eux-mêmes se promènent à peine
masqués (sous le nez).<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-paUcEl57XcU/XvPQOmEmMzI/AAAAAAAACuQ/aG0c09Z63H8Js3V-NBpIQXWeBfrw5_bQQCNcBGAsYHQ/s1600/museli%25C3%25A8res.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="962" data-original-width="1600" height="192" src="https://1.bp.blogspot.com/-paUcEl57XcU/XvPQOmEmMzI/AAAAAAAACuQ/aG0c09Z63H8Js3V-NBpIQXWeBfrw5_bQQCNcBGAsYHQ/s320/museli%25C3%25A8res.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="color: #212121; font-size: 14.0pt;">In
fine</span></b><span style="color: #212121; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;"><o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="color: #212121; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-font-size: 12.0pt;">« Qu’est-ce que ça peut te faire si des
gens portent un masque ? » A moi, rien mais, derrière cette pratique
et les injonctions panmédicalistes qui insistent sans cesse sur l’application d’une
mesure qui ne sert in fine qu’à rassurer les craintifs avec un gri-gri
ridicule, je m’interroge sur les véritables enjeux ? Le masque nous
anonymise ; d’individu singulier, on devient une entité méconnaissable, un
composant de la masse. L’étape suivante sera le puçage et ça se terminera avec
« le soleil vert ». Le conarovirus – ainsi que je le nomme – n’est
pas la peste, le choléra, la grippe de 1917 ou ébola. Il y a des victimes, oui,
c’est regrettable, comme lors des épisodes de grippe saisonnière. Il y aura
encore plein d’autres viroses de saison plus ou moins graves, plus ou moins
naturelles. A chaque épidémie, les aînés mal-portants, les personnes en surcharge
pondérale mal-portantes et les mal-portants tout court risquent leur peau. Je
fais partie de la dernière catégorie (asthme chronique carabiné ce qui ne m’a
jamais empêché de vivre, juste d’adopter des chats) et je suis sorti tous les
jours durant le conconfinement, j’ai traversé la Suisse en train, je suis allé
voir des amis car, du fait de mon asthme, j’étouffe si je ne peux pas sortir.
Sitôt que les activités ont repris, je suis dès le premier jour allé au
restaurant, suis retourné au fitness, n’ai jamais cessé de faire mes courses,
n’ai pas peur du loup et ne compte pas me faire imposer mes peurs. Et je ne
suis de loin pas le seul dans ce cas. Il faut bien mourir de quelque chose …
Alors que la Suisse avait déjà conconfiné le vendredi 13 mars, je suis allé
assister à la messe dominicale de l’autre côté de la frontière, là où elle
avait encore lieu. J’ai toutefois toujours eu le réflexe d’éviter de me mettre
les doigts dans le nez ou dans le c… n’importe où sans m’être lavé les mains
préalablement, chose que je fais sitôt rentré à la maison. Les mesures
imposées, proposées sont disproportionnées et inadéquates. La peur et
l’infantilisation peuvent être un levier politique, une manière de gouverner
mais les enfants finissent toujours par grandir et se faire leur propre
opinion.<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-42267953807908045032020-05-30T01:18:00.000+02:002020-05-30T01:18:34.275+02:00Lettre ouverte à Monseigneur Charles Morerod<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-mkq5BChRC2I/XtGXfK6zewI/AAAAAAAACag/bXK5BFWAQ64uSwuGGwoKujSbV7Zfj8IhgCNcBGAsYHQ/s1600/Saint-Fran%25C3%25A7ois-de-Sales.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="720" data-original-width="522" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-mkq5BChRC2I/XtGXfK6zewI/AAAAAAAACag/bXK5BFWAQ64uSwuGGwoKujSbV7Zfj8IhgCNcBGAsYHQ/s400/Saint-Fran%25C3%25A7ois-de-Sales.jpg" width="290" /></a></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="FR-CH">Monseigneur Morerod, successeur de Jules
II, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, </span></div>
<div class="MsoNormal">
<span lang="FR-CH"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH">Permettez-moi
cette lettre ouverte, lettre que je publierai sur mon blog et proposerai au
« courrier des lecteurs » du quotidien 24H, lettre d’un catholique
pécheur qui vous confesse le péché de colère, une colère froide car les mots
qui vont suivre ont été retenus depuis le lockdown du 13 mars, une colère qui a
crû avec le temps mais je m’étais promis de ne pas vous écrire avant que les
églises ne soient rouvertes et la très Sainte Communion à nouveau donnée. Voilà
qui est fait. Ce jeudi matin 28 mai, j’ai participé à la messe et j’ai
communié. Je ne voulais pas rajouter cette colère à l’hystérie et à la
confusion des dernières semaines. Vous aurez compris, Monseigneur, que
l’Eucharistie, la Communion sont au centre de mes préoccupations,
préoccupations de tous les petits à la foi nourrie de la présence de l’Aimé, la
présence de Notre Seigneur Jésus Christ dans la vénération du Saint Sacrement
ou de la Communion. Nous, les petits, sans grande connaissance théologique,
nous n’accédons pas aux concepts éthérés de la « Communion de désir »,
à savoir on désire très fort la Communion et c’est comme si on l’avait. Je vous
parle donc de la bonne majorité des fidèles qui pratiquent dans la confiance de
l’amour de Dieu et l’abandon, bref la « foi du charbonnier ». Vous
rendez-vous compte, Monseigneur, vous avez exigé de vos prêtres de nous
abandonner, avec la pauvre consolation de messes on line un peu bricolo, messes
qui nous déchiraient le cœur car nous étions privés de l’Aimé alors que vos
prêtres s’en repaissaient avec componction et satisfaction.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH">« Il y
avait des ordres », « l’Eglise n’est pas au-dessus de la loi »,
me direz-vous. Soit. Si vous, Monseigneur, successeur du grand pape Jules II
qui fut aussi évêque de Lausanne, si vous aviez donc été l’un des prélats de
l’Eglise des premiers temps et aviez été assistés des mêmes prêtres qui vous
obéissent aujourd’hui, je crains que nous en serions restés au culte de
Jupiter ! Des hommes et des femmes ont risqué leur vie pour la Communion
et vous n’avez trouvé à nous servir, à nous peuple affamé du Christ, que des
paroles sèches et des reproches, du style « la communion n’est pas un dû,
c’est un don ! ». « How dare you ? » comme dirait
Greta, et croyez bien que lorsque je l’ai crié devant la porte hermétiquement
close de l’église Saint-François de Sales à Morges, fin avril, alors que les
autorités fédérales avaient autorisé la réouverture des lieux de culte, croyez
bien que mes larmes n’étaient pas feintes (colère, dépit, trahison). Par
bonheur, le diocèse est vaste. Votre cathédrale a accueilli les fidèles dès que
cela a été possible. J’y suis venu, j’y ai vénéré Notre Seigneur, et y ai même brûlé
un lumignon pour les serviteurs pusillanimes de Notre très Sainte Mère
l’Eglise. Il y a aussi la basilique Notre Dame de l’Assomption, à Lausanne qui
a ouvert ses portes dès que possible, merci à l’abbé Dupraz.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH">Vous auriez pu,
Monseigneur, faire preuve d’un peu d’imagination, vous inspirer de ce qui se
passe ailleurs, à Berlin par exemple où, dans certaines paroisses, on ouvrait
l’église et on recevait<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>le nombre
autorisé de personnes pour la vénération du Saint-Sacrement et, avant de
refermer les portes, les prêtres en profitaient pour offrir la Communion aux
fidèles qui la demandaient. Et pourquoi ne pas avoir organisé la Communion sur
le parvis, les fidèles par groupe de cinq, sur rendez-vous, après la
célébration de la messe dominicale via Skype, Facebook, Zoom, Youtube, etc.
Quitte à poursuivre le lundi et même le mardi encore, comme si le peuple des
baptisés avait dû traverser une nef immense et parvenir enfin à l’autel … Mille
autres choses eussent été imaginables mais vous vous en êtes tenu aux ordres et
les prêtres qui vous doivent obéissance aussi. Avez-vous à ce point oublié que
les gestes, la corporalité, la Communion sont l’essence même de notre
Eglise ?! Je ne suis pas Docteur en théologie, je suis sûr que, lorsque
vous lirez ces lignes, si vous les lisez, vous aurez vingt arguties tirées des
textes des Docteurs de la foi démontant en deux-quatre-sept mes récriminations.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH">Monseigneur,
rappelez-vous les paroles de Notre souverain pontife : « le bon
berger doit pouvoir sentir l’odeur de ses brebis ». La foi – tout comme la
politique, le sport et le sexe – ça ne passe pas par un écran, ça se vit en
vrai, en trois dimensions et en couleurs. Le sexe, vous me direz, ce n’est pas
votre domaine. Vu la situation, ne vous inquiétez pas, Monseigneur, je n’ai pas
le plus petit bout de péché de luxure à vous confesser en sus de la colère.
Pour revenir au sujet de la soumission de l’Eglise à la loi, je m’interroge.
Lorsque je regarde du côté de la France où les évêques ont lutté, récriminé
pour la réouverture des églises et la célébration de la messe en présence des
fidèles le plus tôt possible, je me demande si ce n’est pas un effet de la
séparation de l’Eglise et de l’Etat. Ne vous sentez-vous pas tenu à une stricte
– je n’ai pas dit servile – obéissance envers les autorités cantonales ?
Dans notre diocèse, il n’y a que Genève et Neuchâtel qui connaissent la
séparation de l’Eglise et de l’Etat, un bon tiers de vos ouailles, une petite
moitié au mieux. Je crois que vous avez la charge de plus de 250 paroisses dont
bien 180 en territoire valdo-fribourgeois, là où l’Etat prélève un impôt
ecclésiastique redistribué aux Eglises qu’il reconnaît (Eglise catholique
romaine, église évangélique réformée). Sachant que « qui paie
commande », je conçois que vous étiez tenu à une certaine … retenue.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH">Monseigneur,
veuillez encore excuser – dans l’attente de ma confession et de ma pénitence –
la colère et l’ironie des lignes qui précèdent. Votre position vous expose à ce
genre de désagrément et je vous sais pris aussi dans une hiérarchie. Je vous
laisse transmettre l’idée de fond de ma missive à Notre très Saint-Père et
remotiver vos troupes dans bien des paroisses vaudoises. Je confesse encore
l’orgueil de donner voix au chapitre à tous les fidèles qui se sont sentis
abandonnés et trahis alors que l’Aimé se trouvait de l’autre côté de la porte
dans la solitude d’une église désertée.</span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div align="right" class="MsoNormal" style="text-align: right;">
<span lang="FR-CH">Frédéric
Vallotton</span></div>
<br />Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-3227376658869540552020-05-13T04:21:00.001+02:002020-05-13T04:21:48.948+02:00Changement de point de vue versus changement de paradigme (et de ma judaïté accessoirement)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-MZQMBtINB3Y/XrtZfPaItrI/AAAAAAAACS4/FwdC0mf3AsIs3L-mxnu7Z5lRgFzzFDq6gCNcBGAsYHQ/s1600/08_djinn.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="548" data-original-width="550" height="318" src="https://1.bp.blogspot.com/-MZQMBtINB3Y/XrtZfPaItrI/AAAAAAAACS4/FwdC0mf3AsIs3L-mxnu7Z5lRgFzzFDq6gCNcBGAsYHQ/s320/08_djinn.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Comme me l’a
dit Cy. qui, en ce moment, travaille à la maison, après l’énième appel d’un
client ayant contesté son relevé de compte, « on n’est pas prêt de
remettre le génie dans la bouteille », « tu penses, ils sont à la
maison, ils ont du temps et se mettent à tout contrôler ». Je ne peux qu’acquiescer,
pensant à l’une des vendeuses du « Fleur de Pain » d’à côté, m'interpellant
l’autre jour : « Vous n’en avez pas marre de toutes ces histoires ?
en plus c’est quoi ces statistiques ? je connais ma règle de trois,
imaginez, c’est comme si je faisais ma caisse le soir sans savoir combien il y
avait le matin ! » Je suis ressorti de la boutique ragaillardi dans l’opinion
que je me faisais de mes contemporains et un rien amusé.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Je pense à
toutes ces situations, à peu près satisfaisantes, boulot, petit copain,
appartement jusqu’à ce qu’arrivent un chefaillon imbitable, un défaut nouvellement
rédhibitoire chez l’autre, des voisins infernaux. Stop ou encore ? On en
prend son parti, entre paresse et philosophie puis le mot, la goujaterie, le
bastringue de trop, un demi-coup de gueule, une crise ou un silence résolu. Ne
reste plus qu’à tout – ou partie – balancer. Un risque sanitaire, une épidémie,
une pandémie passe encore ; se retrouver assigné à résidence, c’est un peu
limite mais la fin de la vie sociale, les menaces de puçage, big data,
vaccination obligatoire, interdiction de manifester, toujours pas de messe, de
cinéma, de boîtes, quasi interdiction de rire dans la rue parmi les slogans
hygiénico-totalitaires imposés avec une bienveillance insistante et gerbatoire :
la coupe est pleine. La voix débile et un peu efféminée du speaker électronique
du métro automatique M2 n’a de cesse d’inviter au port du masque, au respect
des distances au-dessus d’une foule la face nue, indifférente en apparence. Je remarque
chez chacun une petite ride de contrariété de plus en plus creusée à chaque
répétition du message préenregistré. Encore une semaine à ce régime-là et ils
monteront tous sur les sièges péter les haut-parleurs.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Mon sang
allemand me crie de briser mes chaînes, sortir boire un verre au Biergarten
après avoir fait une révolution spartakiste ou nationale . Quant à mon
sang juif, il est en alerte avec ces histoires de traçage, tris, parcage humain
et la furieuse envie d’aller voir ailleurs. Dans l’intervalle, ne sachant vers lequel
de mes héritages génétiques pencher, j’ai fait du ménage, rendu mon tablier du
Conseil de paroisse (ma lettre ouverte à l’évêque suit sous peu) et du comité d’une
association locale. J’ai même commencé à « faire mon permis »,
histoire d’aller nous installer dans la campagne avoisinante ou tracer à
travers l’Europe de l’Est comme un chevalier automobilo-teutonique, à moins que
je ne fuie … <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">En dépit de
mon ascendance Vallotton-Cornamusaz-Delacrétaz-Favre, se sont glissés deux ou
trois exotismes, le plus connu l’arrière-grand-mère de la Forêt Noire, mère de
mon grand-père maternel d’où une germanité « de sang ». Et la judaïté ?
En son temps, lorsque j’hésitais sur l’Eglise dans laquelle je ferai mon
baptême, j’aurais volontiers remonté le courant jusqu’à ses sources vétérotestamentaires.
J’ai toutefois la faiblesse d’être attaché à mon prépuce qui m’a fait bien de l’usage
jusqu’à présent et sur lequel je compte pour le reste de ma vie. Néanmoins, ainsi
que je l’ai appris fortuitement de la bouche de ma mère entre la poire et le
fromage, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>il y a deux-trois mois, un
arrière-grand-père séfarade algérien VRP dans le tabac avait séduit mon autre
arrière-grand-mère maternelle. Il naîtra de cette relation illégitime ma
grand-mère ! Le marchand de cigares abandonnera rapidement la mère et l’enfant.
J’ai de plus une preuve « génétique » de mon appartenance à la
communauté séfarade, une anémie hémolytique courante chez des populations issues
du bassin méditerranéen/Afrique du nord. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Un médecin généraliste m’avait même lancé, en
son temps, « mais vous êtes juif ? » ?<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Bref, on n’est
pas prêt de remettre le génie dans la bouteille et les lendemains s’annoncent …
épiques ? divertissants ? instructifs ? En tous les cas « étonnants »
comme le dirait Monsieur Cyclopède !<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-67385947333132593442020-05-10T13:10:00.000+02:002020-05-10T13:18:52.546+02:00Fin de partie ( covid -19 etc. )<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-aWRlk9FvjYA/XrffjXuaavI/AAAAAAAACSk/kF7Lpcm_JJg-2e2nKaJBWPT2IcRbvx9fQCNcBGAsYHQ/s1600/salon%2Bd%2527%25C3%25A9t%25C3%25A9.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="1080" data-original-width="1440" height="240" src="https://1.bp.blogspot.com/-aWRlk9FvjYA/XrffjXuaavI/AAAAAAAACSk/kF7Lpcm_JJg-2e2nKaJBWPT2IcRbvx9fQCNcBGAsYHQ/s320/salon%2Bd%2527%25C3%25A9t%25C3%25A9.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
L’air sent
bon, l’air sent bon comme dans mon enfance, un mélange d’herbe fraîchement
coupée, de fleurs, de murs recuits par le soleil sous le piaillement des
moineaux, le roucoulement des tourterelles. Il est trop tôt dans la saison pour
entendre le cri cinglant du martinet haut dans le ciel. Peut-être que le
shampoing du sarough mir récemment acheté et installé dans le salon d’été
contribue-t-il aussi au « parfum de l’enfance, matinée de mai ensoleillée »? Accessoirement, je vais bien. Plutôt bien. J’ai dans mon état normal toujours un truc qui foire
un peu comme avec les voitures italiennes, celles d’avant les
fusions-acquisitions, quand les voitures italiennes étaient vraiment italiennes
dans l’apparence et la technique, et le plaisir de les conduire. A cinquante
ans, je me porte bien. Lorsque je passe voir un généraliste pour des histoires
de voies aériennes supérieures enflammées, engorgées, entre asthme et sinusite,
avec quelques ramifications parfois dans la sphère auditive, je le vois étonné
à la mesure de ma pression artérielle, à l’écoute de mon rythme cardiaque ou,
suite à une prise de sang, à la lecture de mon taux de sucre et de cholestérols
(oui, il y a plusieurs cholestérols), le tout indiquant les valeurs médianes
parfaites comme dans les ouvrages médicaux de référence. Il se trouve que je fais
du sport (fitness, 3-4 fois par semaine) et je mange – un peu trop – des produits
de qualité, beaucoup de fruits, peu de junk-food et, quand je bois, assez
souvent, ce n’est jamais du tord-boyaux.
Pour revenir au « parfum d’enfance », compléter la bande son, j’ai
omis le passage occasionnel et paresseux d’un petit avion vrombissant qui me
fait toujours penser aux albums de Tintin.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Quand je ne
vais pas bien, ce qui arrive régulièrement, de la bobologie moyenne dont je me
remets, je peux toujours me consoler à l’idée du monde autour de moi qui tourne
et vit, et croît, et forcit et parfois meurt, renaît, etc. Mais c’était avant.
La partie vient de se terminer et je me retrouve à aller bien inutilement. Je n’écoute
plus les nouvelles, je ne regarde plus la télévision du reste, à part la
diffusion de films ou de séries, policières avant tout. Je coupe le son pour
tout le blabla annexe, j’ai honte pour cette société alentour sur laquelle je
devrais pouvoir m’appuyer, à laquelle je contribuais par toute sorte d’activités,
l’idée de « payer mon écot » comme on dit ici. C’est la honte que l’on
éprouve pour un proche ou une autorité, un parent, un aîné qui suscitait notre
respect même lorsqu’on n’était pas d’accord avec lui, avec qui il arrivait que
l’on se dispute avant de comprendre son point de vue sans forcément l’accepter.
Aujourd’hui, c’est fini. Une sorte d’Alzheimer métaphorique et viral l’a
emporté. Paradoxalement, ça ne m’empêche pas d’aller bien, ça n’empêche pas le « parfum
d’enfance » de se répandre dans la pièce, une voile sur le lac, quelques
nues accrochées à la crête de l’alpe composant le panorama, la vue du salon d’été.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Je me
disais, « c’est bien, on y arrive », entre l’expérience, une certaine
sagesse venue avec l’âge et le fait de participer activement au système, je
pouvais y croire, même quelqu’un sans fortune, sans titre ronflant, sans grande
influence (je parle de moi et sans fausse modestie) arrivait à faire bouger un
peu les choses, la politique des petits riens pour le bien collectif. C’était avant.
Fin de partie. Le papier-peint s’est mis à décoller. Avec les « événements »,
je refuse de les nommer autrement, ce serait leur donner une réalité qu’ils n’ont
pas, avec « les événements » donc, je m’aperçois que les sans-grades
avec ou sans syntaxe, nous n’avions jamais rien été d’autre que des petits
chiens qui bougent la tête pour plage arrière de voiture. Même si tout cela,
notre bonne vie néo-bourgeoise, les cafés, les spectacles, les journaux, les
dernières collections, les expositions de peinture, même si tout cela n’était
qu’un simulacre, je l’aimais bien cette mise-en-scène. Nous avions des projets.
Deux éditeurs me promettaient des publications prochaines reportées au mieux et
désormais aux calendes grecques. Cy. s’apprêtait à monter et à jouer une
pièce<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>au off d’Avignon. Il y avait
Pâques dans<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ma bonne paroisse … C’est
ici le point le plus douloureux, l’abandon des serviteurs de Notre très Sainte
Mère l’Eglise catholique qui, lorsque des fidèles dans mon genre ont regimbé
devant ce jeûne forcé de la Communion, ont lâché un « la Communion n’est
pas un dû mais un don », comme un pet à la face des fidèles et autre « Communion
de désir », à savoir tu y penses très fort et ça finira par arriver !!!
Je dois écrire une lettre ouverte à notre évêque au sujet de la lâcheté et du
manque d’imagination de ses troupes, peut-être parce que rémunérées massivement
par l’Etat dans notre diocèse et puisque qui paie commande …<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Le papier
peint<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a complètement décollé, l’air sent
bon, comme dans mon enfance, je vais bien, tous nos projets sont caduques ou à
foutre aux chiottes, le Seigneur saura nous en rendre grâce et, heureusement,
il y les réseaux sociaux. Alors que des proches cèdent à l’hystérie
grossièrement orchestrée par les médias et les autorités, il y a des voix que
se sont fait entendre dans mon fil d’actualité, d’autres sans-grade et sans
plus de projets qui vont bien, ni pire ni mieux qu’avant, qui se sont signalés,
avec qui partager si ce<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>n’est un verre
en terrasse du moins notre stupéfaction, notre indignation et de l’amitiés au
passage. Heureusement, chers amis du grand réseau, heureusement que vous êtes
là et l’espoir de re-bricoler un truc entre nous et d’autres, un truc qui
ressemblerait à cette bonne vie néo-bourgeoise multipartite, multinationale,
riche de saveurs et de caractère.<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-28091842824861446762020-04-26T02:11:00.001+02:002020-04-26T02:11:15.785+02:00L'homme sans autre qualité - épilogue<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-UAc1kpyKuaA/XqTRH58uQkI/AAAAAAAACRM/uGkQOVFy1d05-dMBhrrHENEyza5kqo6kwCNcBGAsYHQ/s1600/pluie-nuit-trottoir.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="321" data-original-width="640" height="200" src="https://1.bp.blogspot.com/-UAc1kpyKuaA/XqTRH58uQkI/AAAAAAAACRM/uGkQOVFy1d05-dMBhrrHENEyza5kqo6kwCNcBGAsYHQ/s400/pluie-nuit-trottoir.jpg" width="400" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Il écoute
avec plaisir passer le bus sous ses fenêtres, le bruit si caractéristique de la
gomme crantée des pneus sur la chaussée humide. </span><span lang="FR-CH" style="font-family: "Garamond","serif"; mso-ansi-language: FR-CH;">Ç</span><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">a fait très fin du XXème, son
siècle, il est un homme du passé. Il pense à Berlin, le convertible dans le
salon d’une amie. Tout à l’heure, on évoquait dans un texte de Mérimée, « La
Vénus d’Ille », on évoquait du chocolat de contrebande, venu de Barcelone
et il s’est vu dans son salon de thé favori : Mauri, carrer de Provença. « …
plaçons le passé derrière nous … », soit, mais qui sera-t-il demain matin,
dès que le soleil aura tenté de percer à travers le stratus et, après-demain ?
dans dix ans ? Il n’a pas envie de laisser filer un certain nombre d’affaires.
Qui a fait quoi ? Comment ? Pourquoi ? et si l’empire ? si
les alliés ? et laissons les jobards se tailler des costumes de vainqueur
dans les pages de livres d’histoire.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><br /></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Le silence se dilate dans la nuit, à
peine une voiture au loin et de l’eau qui s’égoutte sur le cuivre d’un toit. Il
faut croire qu’il a fait le tour. Promis, il va ranger sa tête comme, enfant,
il rangeait sa chambre. Il sera qui il faudra être. Tant pis s’il reste
quelques pages dans son cahier de notes ; il n’aime pas gâcher. Il
trouvera à en faire quelque chose, le brouillon d’une lettre, une liste de
courses ou de choses à faire. Il sent, toutefois, que c’était si proche, cette
autre et merveilleuse possibilité de soi et de tous les autres par la même
occasion. Il a mal au doigt, le sommeil le rattrape. Il s’assoupit légèrement
entre deux pensées. Il a une petite nuit de cinq heures pour décider qui il
sera, à son lever. Il aura encore certainement mal au doigt, ça lui fera comme
une présence, un souvenir de sa non-aventure pour deux-trois jours jusqu’à ce
que la cicatrisation ne lui dérobe la moindre sensation de ce qui a été et de
qui il aurait pu être.<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-49369992613033095522020-04-26T02:07:00.000+02:002020-04-26T02:07:51.883+02:00L'homme sans autre qualité - chapitre 9, seconde partie<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-yRcGfOAvtc8/XqTQhtpySyI/AAAAAAAACRE/9y4EOpcO-R8hpdVsjieivBRanilyIzVywCNcBGAsYHQ/s1600/Mnac%2Brestaurant.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-yRcGfOAvtc8/XqTQhtpySyI/AAAAAAAACRE/9y4EOpcO-R8hpdVsjieivBRanilyIzVywCNcBGAsYHQ/s320/Mnac%2Brestaurant.jpg" width="240" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">L’audience
s’est bien passée. On l’a retenu par le bras alors qu’il s’apprêtait à passer
parmi les premiers, une foule catalane venue rendre hommage au souverain et
poliment se plaindre du parlement de Madrid. Le césar s’est laissé baiser les
mains avec chaleur et les demandeurs catalans s’en sont allés sans même avoir
remarqué Steve et son frac tout neuf. Ils se sont retrouvés à 3 – Steve, l’empereur
et un chambellan – au milieu de la salle du parlement. Sa majesté l’a
brièvement regardé avant de lancer à Steve « vous voilà donc ! Allons
prendre le thé ». Ils se sont tous trois rendus dans le restaurant du
musée par quelque couloir de service. François-Joseph II a encore félicité Steve
pour la coupe de son frac. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpFirst" style="margin-left: 53.4pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Votre
majesté se souvient-elle …<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoListParagraphCxSpLast" style="margin-left: 53.4pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;">
<!--[if !supportLists]--><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-font-family: "Times New Roman";"><span style="mso-list: Ignore;">-<span style="font: 7.0pt "Times New Roman";">
</span></span></span><!--[endif]--><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Je
vous arrête, plaçons le passé derrière nous, pour une fois<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Et le reste
de l’audience de se dérouler en considérations climatiques, comparatifs de la
qualité du thé, du café et du strudel entre ici et là-bas, quelques mots à
propos du retour de la diaspora, le projet de « nouvelles terres »,
etc.<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-66422324658577807502020-04-18T01:07:00.000+02:002020-04-26T02:56:07.101+02:00L'homme sans autre qualité - chapitre 8, seconde partie<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-WlKHdL1AMOA/Xpo2QMtJ5BI/AAAAAAAACP4/Kdaiw5MBobkiPOjdqn4ZQMGB2QNOn8JXACNcBGAsYHQ/s1600/Monjuic.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="183" data-original-width="275" height="212" src="https://1.bp.blogspot.com/-WlKHdL1AMOA/Xpo2QMtJ5BI/AAAAAAAACP4/Kdaiw5MBobkiPOjdqn4ZQMGB2QNOn8JXACNcBGAsYHQ/s320/Monjuic.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Le vieux
continent semble toujours émerger d’un lever tardif, début de nuit agité,
cauchemars fiévreux ou lutte avec quelques démons intérieurs. Le vieux
continent a néanmoins bonne mine, effets impressionnistes des brumes qui se dispersent
en halos dorés, poudrés, l’aube aux temps de crépuscule. Steve a bien pris
trente ans dans les gencives. Il est arrivé en super-zeppelin, directement de
Neu York à Bordeaux puis l’un de ces fabuleux trains à impulsions magnétiques,
le contact est assuré par une gaine remplie de vapeur d’eau ionisée au travers
de laquelle circule le courant, généré par des bornes à impulsions magnétiques
tous les 250 m. Le système est bien plus simple à exploiter que les vieux
modèles à pantographes. Steve s’est rendu à Barcelone, l’empereur s’y repose.
Il assistera à un concert de charité au Palau de la Musicà et donnera le
lendemain une audience dans la salle du parlement catalan, sur la colline de
Montjuic, le palais de l’Exposition Universelle et Musée National d’Art Catalan
en dessous duquel on a foré quelques 2000 m</span><span lang="FR-CH" style="font-family: "arial" , "sans-serif"; mso-ansi-language: FR-CH;">²</span><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"> de surface supplémentaire, histoire
d’accueillir le meilleur des collections en exil des musées de Lausanne, Genève,
Soleure, Zürich, etc., la marche ouest de l’empire, volatilisée … Steve est
descendu dans un bon hôtel de Sant Marti, une tour de style Liberty et la vue
sur la mer, un horizon bleu, presqu’azuréen. Dégagé, démobilisé, Steve longe la
Ronda Littoral la veste sur l’épaule, en mocassins sans chaussettes, pantalons
chino greige facile à rouler jusqu’au-dessus du mollet, communier avec la mer,
marcher dans ses flots, la belle image du jeune homme perpétuel. Des femmes en
capelines, de jeunes adolescents presque nus, un petit air comme ci, comme ça,
limite ce que vous croyez, la cour attire une société aux goûts, comment dire …
très éclectiques. Il y a une certaine langueur qui semble se répandre de la
colline de Tibidabo jusqu’à la plage. Le souverain séjourne dans une villa
blanche à péristyle du côté de Poble Nou, rien de grandiose, une maison de vacances
élégante dans laquelle il loge seul, avec un aide de camp, un majordome, une
cuisinière, un jardinier-valet-chauffeur et son épouse femme de chambre-aide de
cuisine. Parfois, un ou deux invités complètent la maisonnée. L’étiquette et
les services de sécurité ont toutefois imposé à Franz Joseph der Zweite un
palais-caserne où installer la troupe, les grands dignitaires, une salle du
trône et de quoi recevoir les ambassadeurs décemment. La construction encadre
discrètement sur trois côtés le jardin de la petite maison impériale. L’intimité,
côté plage, n’est assurée que par une grille en ferronnerie d’art. Un tunnel
piétonnier permet aux badauds de poursuivre leur promenade au-delà du jardin et
de la plage privée.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">A
Barcelone, Steve remarque que la foule cosmopolite est trop occupée à jouir
pour prendre la pose, </span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">faire des mines, parler faussement discrètement trop fort
afin de noyer le voisinage de la trépidante perfection de sa vie. On n’est pas
bégueule à Neu York mais Barcelone est particulièrement affranchie. Des
regards, des sourires, parfois un signe de salutation, une sorte de connivence.
Steve a </span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-U3w7Xzi2oGs/XqTbjdmMJxI/AAAAAAAACRY/grV9tN7KRQszVF8WkFGdhyQhGjfaHmv3ACEwYBhgL/s1600/vallotton-autoportrait.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="804" data-original-width="1024" height="251" src="https://1.bp.blogspot.com/-U3w7Xzi2oGs/XqTbjdmMJxI/AAAAAAAACRY/grV9tN7KRQszVF8WkFGdhyQhGjfaHmv3ACEwYBhgL/s320/vallotton-autoportrait.jpg" width="320" /></a></span></div>
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">
poursuivi sa promenade jusqu’à Montjuic, le musée fait nocturne. Steve
y pénètre sans trop savoir sur quoi il va tomber, un choc, d’autant plus grand
qu’il ne s’y attendait pas, sans parler du contraste, quasi une contradiction
entre des portraits de famille, de la peinture de chez lui, un vieux couple
figé sur un canapé Louis-Philippe, un jeune homme maussade, la tête penchée,
les lèvres presque serrées, teint pâle, arrière-plan gris-verdâtre et ce regard
à la fois inquisiteur, doux et douloureux. Steve l’entend presque murmurer ;
ce doit être la fatigue, une illusion auditive, et ce regard. Steve ne s’en
inquiète pas, un peu de surprise, de l’hésitation aussi, que faut-il croire ?
En revenir à l’indétermination de la narration ? Mais le tableau parle,
vraiment ! Personne dans les parages ne s’en étonne ; quoique Steve soit
plutôt seulet. Les rares visiteurs viennent plutôt compatir sur « le
martyre des marches ouest » en jetant un œil distrait sur les œuvres sauvées
de la volatilisation,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>se recueillir devant
une plaque commémorative à l’entrée des salles de cette section qui raconte le
sauvetage de ces œuvres, la perte irrémédiable d’autres, la Grande Marche, etc.
Personne ne semble déborder d’enthousiasme pour la peinture de Felix Bovon. La
toile baragouinnante est un autoportrait, le célèbre autoportrait en jeune
homme hésitant.<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-36228970012903130822020-04-18T00:07:00.000+02:002020-04-26T02:58:27.579+02:00L'homme sans autre qualité - chapitre 7<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Démobilisé,
au risque de se répéter, Steve se sent démobilisé, les mains dans les poches,
les jambes étendues, callé contre le dossier de l’un des bancs de Zentral Park,
une promenade en début d’après-midi, le soleil d’un été indien perpétuel, frileux,
l’été en question, on est tout de même en hiver. Un marchand de bretzels pousse
sa charrette devant lui ; Steve le hèle, il n’a pas encore déjeuné. Il a
décidé qu’il déménagerait après son retour de voyage, sa visite sur le vieux
continent, ce qu’il en reste et l’audience avec l’empereur, une toquade à
laquelle il tient. Concernant son logement, il prospectera sur Langinsel, dans
le Königinsviertel ; les prix sont bas, rapport à la mauvaise réputation
que l’on fait à ses habitants majoritairement anglo-saxons. <o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-MRPMxdiXtkU/XqTchKE7S_I/AAAAAAAACRk/eCOEZMf3dyQOQQgSjy0Rsu7Z-xZna7d9gCEwYBhgL/s1600/frac.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="840" data-original-width="560" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-MRPMxdiXtkU/XqTchKE7S_I/AAAAAAAACRk/eCOEZMf3dyQOQQgSjy0Rsu7Z-xZna7d9gCEwYBhgL/s320/frac.jpg" width="213" /></a></div>
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Pour
revenir à son projet de voyage, Steve ne craint pas d’être submergé par
l’émotion, l’Europe a tellement changé depuis la Grande Marche, tout ce qu’il a
connu a été volatilisé, il s’apprête à découvrir un nouveau continent. Si
l’audience avec l’empereur est suffisamment intime, il évoquera peut-être la
fameuse représentation au Grand-Théâtre, l’attentat, une vieille affaire. Steve
ne craint pas de se « griller », il n’a rien à perdre, l’empereur ne
le reconnaîtra pas, Steve fait tout de même partie des plus d’un million de
rescapés. Peut-être que les articles d’histoire-fiction qu’il écrivait pour un
magazine en vue lui sont parvenus ?! On dit le souverain curieux et très
informé. Steve se demande ce qui lui avait pris ? Quel sortilège romantique
l’avait alors frappé ? Les services de renseignements de l’Agence
impériale ont dû le filocher en leur temps … peut-être même que l’empereur
s’attend à sa visite ? Le petit mot le priant de renouveler son passeport
tient lieu de carton d’invitation. Steve se dit qu’il se fera tailler un frac,
comme l’usage le voulait « dans le temps », le palais est sensible à
cette marque de respect des traditions. Ce n’est pas une obligation mais un
demandeur en frac est toujours accueilli avec un sourire complice de la part de
l’empereur. Steve se fera tailler son habit sur place.<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-14408421184071223962020-04-09T02:57:00.000+02:002020-04-09T10:36:32.965+02:00Des nouvelles du front ( covid-19, confinement, etc)<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-d-cXXLvAeDY/Xo5yuJrS0bI/AAAAAAAACPc/CHJIjH5A9dw2LDeI7SPOROmeFp2TR_FsQCNcBGAsYHQ/s1600/exil.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="567" data-original-width="650" height="279" src="https://1.bp.blogspot.com/-d-cXXLvAeDY/Xo5yuJrS0bI/AAAAAAAACPc/CHJIjH5A9dw2LDeI7SPOROmeFp2TR_FsQCNcBGAsYHQ/s320/exil.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
C’est un exil qui nous est offert,
un exil doucereux, un ralentissement du temps, une petite vie faite de riens, d’une
succession de tasses de thé, de verres de vin et de promenades alentours, une
vie agrémentée par-ci par-là par la rediffusion de quelques vieilles séries
télévisées aimées. Y aurait-il de la contrainte ? Certes oui, celle de
lutter contre l’hystérie et la pusillanimité, toutefois il est permis d’évoquer
mille souvenirs dans le silence du matin, un plateau d’étain sur le lit,
petit-déjeuner et les chiens qui sont venus vous rejoindre et vous vous
assoupissez un peu entre deux articles du Figaro magazine, un numéro d’avant
que vous avez oublié dans le porte-journaux. C’est une vie sans âge, sans but et
sans obligations. Un crépuscule en lieu et place du temps pascal. Les serviteurs
de notre très Sainte Mère l’Eglise ont décidé d’obéir aux pouvoirs temporels,
les églises sont fermées, les fidèles privés de la proximité de Notre Seigneur et
de la sainte Communion. Cette année, le Christ ne ressuscitera pas car Il n’est
pas mort, les jours s’enchaînent dans une répétition sans incidence … ou si
peu.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
On ne peut pas toujours faire partie
des perdants, je n’ai pas à m’inquiéter, je travaille à l’Etat de Vaud, j’enseigne,
en plus de mon sacerdoce littéraire. Et j’enseigne la culture générale, les
examens intermédiaires des premières n’auront pas lieu, ni vraisemblablement
les examens CFC des classes terminales, le programme est quasiment « plié »,
on verra par la suite pour les notes, pas d’évaluation tant que les classes n’ont
pas réouvert. Vie ralentie, vie minuscule et merveilleuse, comme si j’étais à
nouveau l’enfant grandi hors la foi, hors schéma, un peu sauvage et décalé,
vivant l’impécuniosité de son état social à travers le prisme de récits
merveilleux, de légendes, de rêveries historisantes. Je ne sais pas pour les
autres, je dois vous dire que je m’en fous, pour une fois qu’ils ne
viennent pas écraser mes châteaux de sable. Je ne comprends pas leurs
inquiétudes, leur agitation … C’est vrai, ils ont peur de ce qu’ils ne connaissent
pas, la suffocation, la pauvreté ou, du moins, de grosses difficultés
financières … On ne peut pas toujours faire partie des perdants, une enfance à
souffrir d’un asthme mal soigné dans un appartement aux murs moisis, l’office
des poursuites qui vient vous retirer des meubles de peu de valeur, la
compagnie d’électricité qui vous coupe le courant, le dîner, seul, sur un
réchaud à gaz avec la compagnie d’une radio, quelques bougies ; voilà de
quoi vous aguerrir.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Je n’écoute plus les nouvelles, je
ne lis plus les journaux. Parfois Arte ou la 5, tout de même, et le fil d’actualité
de la rts info car je ne supporte plus la joie baveuse hystérique des
présentateurs si fiers d’annoncer la fin du monde et tout le discours orienté
assorti. Je ne tire aucune fierté de ne pas avoir peur, il faut dire que ce n’est
ni la peste, le choléra, ébola ou la variole. <span style="mso-bidi-font-family: Calibri; mso-bidi-theme-font: minor-latin;">Ҫ</span>a n’a pas même le charme désuet
et k und k de la grippe espagnole. Au détour d’un changement de chaîne, éviter
le fameux TJ, j’attrape tout de même la phrase « comment expliquer la situation
aux enfants ». Si j’avais eu à le faire, j’aurais simplement dit « Mon
chéri/ma chérie, les Chinois sont un peuple respectable aux mœurs parfois
discutables qui, non-contents de torturer des chiens pour finir par les manger,
mangent toutes sortes d’animaux sauvages qu’ils entassent dans des marchés
crasseux. Récemment, un pangolin a transmis un virus aux gens du marché et nos
autorités qui s’écrasent devant la montagne d’argent que représentent l'économie chinoise et les riches touristes chinois ont laissé les avions remplis de ces gens
atterrir chez nous et pareil dans toute l’Europe, et nous contaminer. Et, à présent
que le mal est fait, pour montrer leur inquiétude, ils ont décidé de nous
enfermer chez nous, pour notre bien évidemment. Et même l’Eglise est d’accord alors
que Pâques est notre fête la plus importante, que la Communion est au centre de
la foi catholique, tout comme l’adoration du Saint Sacrement. Et personne n’a
voulu, n’a osé imaginer de meilleures solutions. Il y en a pourtant, et je ne
parle pas de la Communion que l’on pourrait faire porter chez les paroissiens
qui la demandent, comme une commande à la Migros ou chez Coop, ou sur Amazon. Il
faut dire que la Communion est gratuite et que l’Eglise est financée par nos
impôts et que c’est un peu l’Etat. Bref, mon chéri/ma chérie, cette année Pâques
n’aura pas lieu même si on aurait pu faire une veillée dans son coin avec un
direct sur les réseaux sociaux puis prendre rendez-vous pour recevoir la
Communion sur le parvis de l’Eglise, cinq par cinq, chacun à une distance de 2
mètres ».</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
En vous écrivant tout ça, en le
relisant, je prends conscience que sous la cendre de la vie ralentie, il y a de
la colère, maîtrisée, policée, bien comme il faut, au garde à vous devant les préceptes
hygiénico-moralisateurs à la mode en ce moment. Une colère trempée d’ironie, réhaussée
d’un peu d’humour aussi, un humour à la Desproges. Par bonheur, mes amis ont la
tête froide, on se dit en chœur qu’il faut bien crever de quelque chose et qu’on
ne va pas rester terrer dans cette vie sans vie. Autant mourir de suite, avec
ou sans respirateur. Il nous manque peu de choses, des cafés, des tearooms, une
petite salle de cinéma, une salle de fitness, des musées de peinture, deux ou
trois riens qui sont le fondement même de la bonne vie, et la possibilité de se
voir à Berlin, Francfort, Milan, Bordeau, Barcelone ou Copenhague. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
C’est un exil qui nous est
offert, un exil dont on ne reviendra pas, au sein duquel naîtra peut-être une résistance
et, en attendant, le matin, après mon lever, je m’attarde souvent devant l’une
ou l’autre bonne toile achetée à vil prix – de l’art bêtement figuratif, ça n’a
plus de cote – <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>des œuvres qui décorent
les murs de mes petits appartements, de la salle, du salon d’été. C’est presque
une vie de princesse russe réchappée du massacre de la révolution d’octobre ;
c’est, en fait, une vie de réfugié au cœur de mon propre pays, de ma culture. Etonnant,
non, comme dirait Monsieur Cyclopède.</div>
<b></b><i></i><u></u><sub></sub><sup></sup><strike></strike>Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-75724732395962384572020-04-06T23:38:00.000+02:002020-04-06T23:38:10.471+02:00L'homme sans autre qualité - chapitre 6, seconde partie<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-vxD1PtkdeE8/Xougx7HT2xI/AAAAAAAACPQ/KR3V7SvX7_MNkOpX86h8tIsgwEDkZP4LQCNcBGAsYHQ/s1600/demi%2Bdroite.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="152" data-original-width="186" height="261" src="https://1.bp.blogspot.com/-vxD1PtkdeE8/Xougx7HT2xI/AAAAAAAACPQ/KR3V7SvX7_MNkOpX86h8tIsgwEDkZP4LQCNcBGAsYHQ/s320/demi%2Bdroite.png" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Garamond","serif";">Ç</span>a, le
fameux « ça » a encore frappé. « <span style="font-family: "Garamond","serif";">Ç</span>a »
l’a pris d’un coup. Il était à Berlin, Potsdam plus exactement, au Palais
Barberini, un affreux bâtiment en faux vieux historique dans lequel loge un
musée de peinture. Il y était pour le travail, contrôle inopiné de la
surveillance vidéo, exposition de natures mortes de van Gogh. L’essentiel se
trouvait dans une salle du sous-sol, une salle entière consacrée au peintre
est-allemand Wolfgang Mattheuer. Steeve est entré dans une nuit profonde, une
ville au loin, ses lumières, une route solitaire, la lune, les étoiles, les
phares d’une voiture qui s’approche. Mattheuer lui a dit de monter. Ils ont
fait route un instant en silence, une route obscure, silence des mots mais
musique, « Les folies d’Espagne », Marin Marais, un cassétophone
mi-pourri sur la banquette arrière. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
« Ce n’est pas aussi bon que sur un I-phone. »
Wolfgang sourit et poursuit, « c’est l’histoire d’un mec qui vit alors que
son monde est perdu, mort pour lui … J’ai connu la même chose dès 89, la chute
du mur, etc. Je sentais bien qu’il y avait quelque chose de biaisé, j’y ai
moi-même contribué puis ce que j’ai voulu changer a simplement disparu. Ce n’est
pas plus grave. Les arts sont l’écho du monde. Marin Marais a su rendre la
profondeur du bruissement de l’étoffe du Temps, une robe de cour, un rideau sur
le parquet. Je n’ai pas de solution à t’offrir. Rentre chez toi, et regarde le
monde depuis ta fenêtre, ton lit, la banquette d’un café ou ton bureau, et tu
verras danser Oméga. » Plop. Steeve s’est retrouvé sur une chaise Louis
XIII rustique, l’appartement au-dessus des voies de train, la pseudo-grande
ville, une petite table devant lui, des photos éparses, un album. La chaise …
le cadeau de Noël de l’auteur gazeux, il trouvait que cette raideur élégante
siérait bien à Steeve. L’album : de vieilles photos, un cadeau tardif de Steeve
pour sa mère. Réaménagement historique ou quand on a aussi besoin d’une version
officielle dans sa vie. Et passe un train de marchandises en contrebas, la rumeur
métallique qui, d’ici 300m ébranlera le nouveau Musée étable des Beaux Arts. Steeve
se dit qu’il n’y a pas de hasards, la proximité entre son logement et des
balises temporelles, des toiles, combien ont-elles une petite vérité à livrer,
une pièce de puzzle, rébus quantique qui vise à la quadrature du cercle. Steeve
est rendu sur sa chaise Louis XIII, les bras ballants, le regard absent. Le
canapé se retient de pleurer, ne pas en rajouter à l’absence de perspectives,
tout juste un trou de ver dans une toile peinte aux tons merdasses. Derrière la
porte d’entrée, un type se retient de sonner, ne pas détourner l’instant de sa
valeur fondamentale ; accessoirement, le type, Friedhelm, n’a pas moins de
tact qu’un certain canapé. Il ne vient pas apporter de l’espoir à Steeve, ou
des lendemains qui chanteraient connement, mais un cadeau du souverain, un
petit portrait de l’empereur dans un cadre ovale en vermeil, décor de perles
sur le pourtour surmonté d’un nœud, très fin XIXème en Alpha. La photographie
est dédicacée, « à mon ami et sujet, avec amitié, reconnaissance. Franz
Joesph II » Le dos du cadre est gainé de velours bleu nuit, pareil pour le
pied dont le déploiement est retenu par une chaînette en vermeil de même.
Friedhelm jouit de quelques moyens techniques en sus de l’intuition dont un
canapé dépressif fait preuve à l’instant. C’est nouveau, une sorte de métronome
transdimensionnel afin de rester dans le temps quantique, affaire de rythme, la
musique est – aussi – une forme de balise. Les jazzeux sont les plus
naturellement réceptifs.</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Entre l’abandon de Steeve et l’attente de Friedhelm se
tortillent mille légendes, mille récits, entre le mythe et la série télé, en
passant par le roman. Et tout est vrai, selon son plan, théorie des cordes,
etc. En géométrie, on parle toujours d’une « demi-droite dans l’espace »,
comme si l’on captait sur l’espace de la feuille une droite qui passait par là,
la rendre perceptible, compréhensible, visible. Un récit, une théorie, une
pensée offrent de la même manière une existence à un univers jusque là perdu
dans l’indéfinition du néant, la matrice fondamentale. Friedhelm, debout,
immobile derrière la porte de Steeve laisse encore passer l’évocation de
Belphégor, une série en noir-blanc, frottée de fantastique, première diffusion
en 64. Les sociétés secrètes et leur pseudo-savoir. Même l’auteur gazeux n’ose
plus de telle ficelle dans ses romans. La gare est proche, Friedhelm va plutôt
sauter dans un train, rencontrer le sus-mentionné auteur, lui déposer le cadeau
pour Steeve. Il a aussi quelque chose pour lui, un petit presse-papier en
bronze qui provient d’une résidence impériale. Friedhelm ne doit pas traîner,
ne pas manquer son créneau de transit. L’occasion de serrer la main à Steeve se
présentera bien à nouveau ; Friedhelm consultera sa table des
combinatoires dès qu’il sera en Oméga.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-33983640449683986622020-04-05T01:17:00.000+02:002020-04-05T01:17:54.870+02:00L'homme sans autre qualité - chapitre 5, seconde partie<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-9uVsdIos2IA/XokVQfOx7eI/AAAAAAAACPE/WSSbFmF7eoskFV4Ncypujz-BMYyJwZbrQCNcBGAsYHQ/s1600/Maximilian%2Bvon%2BHabsburg.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="599" data-original-width="440" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-9uVsdIos2IA/XokVQfOx7eI/AAAAAAAACPE/WSSbFmF7eoskFV4Ncypujz-BMYyJwZbrQCNcBGAsYHQ/s400/Maximilian%2Bvon%2BHabsburg.jpg" width="293" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Parfois, ça
s’arrête. Il remarque alors le portail ancien d’une maison, le parfum de l’air,
une feuille ! S’il était l’empereur, il signerait de suite son abdication.
Il a suivi l’autre jour une émission à propos de Maximilien de Habsbourg,
empereur du Mexique, un pusillanime brillant qui fuyait les charges de sa
couronne. Steeve est une sorte de Maximilien du transit. Il en était à creuser
le sujet lorsque le mec gazeux s’est assis à sa table, la bonne ville voisine,
le tea-room en vue du centre où les serveuses s’échinent à sprayer les petits
fauteuils crapaud pseudo-design en reps gris souris de mousse antitache. On est
en fin de journée. Le mec gazeux grimace ; Steeve ne sait pas par où
commencer. Il jette un approximatif « … et alors ? » « </span><span lang="FR-CH" style="font-family: "Garamond","serif"; mso-ansi-language: FR-CH;">Ç</span><span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">a piétine » dit le mec gazeux, « je
n’ai pas d’idée, c’est de plus en plus confus, à moins que ce ne soit évident ».
S’il n’y avait plus de récit, juste des gens et leur vie. Ni complot, ni trous
de vers, ni Alpha, Oméga, etc. Le mec gazeux serait un bon auteur, en vue, à
Neu York, qui bavarderait avec Steve chez Rumpelmayer, derrière une tasse d’Ostfriesische
Mischung et une tranche de Strudel. Steve lui raconterait un rêve, surprenant,
comme une « rencontre », nuit après nuit mais, à présent, ça se
serait dénoué, une sorte d’équation à résolution automatique, à la limite entre
les mathématiques et les sciences naturelles, un peut-être qu’il traîne depuis
la Grande Marche et l’exil. L’armistice y est peut-être pour quelque chose. L’Albanie
vient de signer un accord de désarmement, la Macédoine reconnaît l’empereur,
elle va rejoindre la couronne. La légation du Saint-Empire a fait parvenir à
Steve un courrier, l’informer que sa citoyenneté impériale est confirmée, il
est incité à renouveler son passeport à l’ambassade. « Tu veux retourner
en Europe ? » Il prend son temps pour répondre à son ami auteur. « Peut-être
un voyage … le royaume de Naples ou dans les provinces espagnoles, à cause des
films de Peter Almodovar. » Les deux hommes marquent un silence, pensif.
Almodovar s’est spécialisé dans les drames à Barcelone ou Madrid, avant la guerre.
Il est né et travaille aux Etats-Unis du Mexique. Tout est reconstitué en
studio avec grand réalisme. Les impériaux se persuadent que ce sont des inédits
tournés avant la volatilisation. Steve se sent plein d’envies. Il regarde les …
vingt dernières années de sa vie comme un long sommeil somnambulique,
paradoxalement harassant. Il est libéré, délivré, etc. L’époque était bizarre,
il était bizarre, il ne s’appartenait pas. Puisqu’il est sujet de l’empire, il
va renouveler son passeport et, hop, aux prochaines vacances, s’envoler pour la
brumeuse Europe. Naples, Palerme, Madrid ou Barcelone ou, plutôt, dans la ville
où séjourne la cour. Il va demander – il en a le droit – une audience à l’empereur ;
tous les sujets de Sa Majesté devant Dieu ont droit de le rencontrer et
échanger avec lui, soumettre une doléance ou n’importe quel message, plaider
pour la véritable recette des macarons à la coco, par exemple, proposer une
modification législative, se plaindre de son voisin ou demander la grâce d’un
parent condamné ! Steve partage immédiatement son projet avec l’auteur qui
s’en amuse, ça lui donne l’idée d’une pièce, « L’audience » et le
souverain serait obligé de convoquer un tribunal afin de statuer sur le cas d’un
époux dont la femme le force à porter des chaussettes reprisées. Evidemment, on
serait au plus fort de la guerre, la Grande Marche, etc. Ce serait drôle,
légèrement critique quant à l’anachronisme de certaines institutions impériales
et permettrait d’évoquer en filigrane l’horreur de la destruction d’un quart de
l’Europe.<o:p></o:p></span></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Steve
rentre un peu ivre de son rendez-vous. On a bu du sekt, du schnaps, du
Spätburgunder un peu trop facile au palais, rouge rubis et bouquet fruité.
Steve se souvient avoir été très amoureux et malade à la fois, la présence de
son autre lui, mais personne n’en parle plus, c’est fini, il s’en est remis,
peut-être une conséquence de la guerre, un trouble post-traumatique schizoïde.
Aujourd’hui, ça n’a plus d’importance.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Il veut passer à autre chose, tant pis si c’est trop tard. La femme qu’il
aimait est morte, le Kosovo respecte le cessez-le-feu, l’Albanie veut rejoindre
l’empire, les jeux sont faits et il lui est permis de couler dans une
bienheureuse banalité. Il a cessé de rappeler à lui les traits de Mirim, sa belle
Julia. Parfois, il se rappelle de sa propre enfance, de Heinrich, son ami
étudiant en médecine. Il se souvient l’avoir laissé dans son chalet familial,
seul, sûr de son sort, les premiers cent kilomètres de la Grande Marche.
Personne ne savait exactement jusqu’où se produirait la volatilisation. Il
fallait marcher, marcher jusqu’en Albanie, les camps de la Croix Rouge avaient
été déclarés « sanctuaires ». Heinrich et Julia lui manquent mais …
mais laissez les morts enterrer leurs morts disait l’Autre et Steve doit faire
avec. Il a envie de déménager, s’installer enfin. Il est le dernier des exilés
survivants de la Grande Marche à occuper l’un des logements d’urgence mis à
leurs dispositions par le Staat von Neu Yorck. Toutes les autres chambres sont
occupées par des étudiants, des personnes à l’aide sociale ou des travailleurs
de passage. Il se verrait bien à Grünezauberindorf.<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-7004446537124028572020-04-02T01:10:00.000+02:002020-04-02T01:10:55.824+02:00L'homme sans autre qualité - chapitre 4, seconde partie<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-mcTUGK_0Drw/XoUfKqsfhbI/AAAAAAAACO4/XcZuL9EgMtc3O5uyZDumTRfJ5BOwzpvPACNcBGAsYHQ/s1600/McBA%2BCaf%25C3%25A9t%25C3%25A9ria.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="1134" data-original-width="1446" height="250" src="https://1.bp.blogspot.com/-mcTUGK_0Drw/XoUfKqsfhbI/AAAAAAAACO4/XcZuL9EgMtc3O5uyZDumTRfJ5BOwzpvPACNcBGAsYHQ/s320/McBA%2BCaf%25C3%25A9t%25C3%25A9ria.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Adélaïde lui a assuré que ce n’était rien, tant pis pour
l’avant. Steeve doit définir cet après dans lequel il se dispose à entrer. Il
le voit sans plus de qualité que lui-même, ne pas pécher par orgueil.
« Vous y croyez ? » lui a-t-il demandé. « Pas plus que
ça », a-t-elle répondu, « mais je ne suis pas à votre place ».
Chaque homme serait une île, un continent mystérieux peuplé de sortilèges et
d’êtres fantasmagoriques. « Bref, Oméga n’existe pas ! » a-t-il
lancé. « Moi non plus si vous ne m’aviez pas rencontrée. » a-t-elle
rétorqué. Steeve remarque pour lui-même qu’Adélaïde n’a pas dit<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« …si nous ne nous étions pas rencontrés
… » ; elle s’est volontairement retranchée de l’expérience de leur
conjonction, au Musée Cantonal des Beaux Arts. S’il reconnaît cet événement,
Steeve en partagera l’existence avec Adélaïde et d’autres visiteurs du musée au
jour de leur confluence, pour peu que ces visiteurs ne les aient
« calculés ».</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
On n’imagine pas le pouvoir des gens simples, des badauds,
des témoins muets qui font tapisserie un peu partout sans même que l’on y prête
garde. Il est l’un de ceux-là mais Steeve a vécu bien autre chose que la
conversation d’un type un peu vague avec une femme mûre en écossais. Il a vécu
Oméga, des possibilités, la lumière des Césars, ce quelque chose d’imparfait,
de séduisant, un possible à sa mesure, un ailleurs qui lui appartient. En
Alpha, il erre sans trop quoi savoir faire de lui, de ce corps pour lequel il
est revenu parce que ces chairs, leurs faiblesses, les douleurs assorties sont
pleinement à lui. Ce corps le définit. </div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
Adélaïde lui a donné rendez-vous, dans quelques jours, pour
un café, même lieu. <span style="font-family: "garamond" , "serif";">Ç</span>a
tombe bien, il a encore deux ou trois vérifications à faire, de la routine à la
limite du peignage de girafe. <span style="font-family: "garamond" , "serif";">Ç</span>a
a le mérite d’occuper, un peu, plutôt que de faire le ménage ou écouter
pleurnicher un canapé ramassé au hasard d’un trottoir. C’était tout de même
cool d’avoir une « mission », ça le remplissait comme de l’étoupe
dans le corps d’une poupée, lui donnait du volume, une présence, de
l’importance. Il pourrait peut-être se jeter sous un train, il habite près des
voies. De plus, c’est la saison : désespoir, solitude et approche des
fêtes. Ce serait encore un coup à se réveiller dans un scaphandre d’occasion en
Oméga, un truc mal formaté, il redeviendrait un cobaye, et que je te balade
d’un complot à l’antichambre d’un palais impérial, culbute médiévale, escale
dix-neuvième-siéclarde sans qu’on ne lui explique rien. Il est peut-être doué
mais ça ne l’empêche pas d’être con. Re-caramba. Il faut qu’il passe demander
des précisions au mec gazeux, ses élucubrations littéraires vaporeuses. En
attendant, il s’endormira en regardant de vieux clips des eighties’. C’est, du
reste, à cause d’une inspiration subite instillée dans l’esprit effervescent du
précité auteur, suite à l’écoute de quelques-uns de ces vieux tubes, qu’il lui
serait venu la prime ébauche du récit de la vie de Steeve. Comme quoi
l’existence des mortels ne tient vraiment à rien.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-23782796253501022662020-04-01T00:18:00.003+02:002020-04-01T00:18:40.995+02:00L'homme sans autre qualité - chapitre 3, seconde partie<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-nq0gmndrmLg/XoPBai4OzEI/AAAAAAAACOs/VqzEidXuUHo7eKaymFSPodcaWiuIXvyAgCNcBGAsYHQ/s1600/canap%25C3%25A9%2Brue.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="467" data-original-width="700" height="212" src="https://1.bp.blogspot.com/-nq0gmndrmLg/XoPBai4OzEI/AAAAAAAACOs/VqzEidXuUHo7eKaymFSPodcaWiuIXvyAgCNcBGAsYHQ/s320/canap%25C3%25A9%2Brue.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span style="font-family: "Garamond","serif";">Ç</span>a ne va
pas mieux ; cela a-t-il même jamais été bien ? On serait en droit de
s’interroger. Il est passé trouver Mirim, son état est stable, ce qui ne veut
pas dire grand-chose à son propos. Steeve se retrouve comme un vieux machin
dans son appartement décati, la pseudo-grande ville autour. Son canapé
pleurniche. Steeve a le choix entre accepter ses menus dons ou avoir l’oreille
qui clignote. Il aimait bien les perspectives qui s’ouvraient à lui du temps
quand il était un looser aux pieds sales, la ville avait vaguement de la
personnalité. A présent, tout est écrit mais il n’arrive pas à déchiffrer. Et
il n’y a pas que le canapé qui sanglote, toute la maison pleure un temps perdu,
béni mais personne n’avait compris. Steeve se souvient de son homonyme, un mec
de l’Agence, une petite main qui avait pris congé d’Alpha comme ça, mine de
rien. Il avait sauté d’un quai, un p’tit lac suisse-allemand bien comme il faut
et, pfuiiit, disparu. Steeve regarde luire un énorme couteau de cuisine sur la
table du salon, il l’a oublié là, il avait bricolé un truc et pas de cutter
sous la main. La lame lui fait de l’œil, il se dit pourquoi pas. De toute
manière, l’Agence ou de petits hommes verts vont tout bien tout remettre en
place et il aura été effacé de la narration. Il doit passer trouver Adélaïde
avant de décider quoique ce soit. Steeve a un à-priori positif, il aime bien l’écossais,
ça lui rappelle des choses qui ne lui sont jamais arrivées, des peut-être
heureux qu’il aurait tant de plaisir à raconter ou ressasser derrière une
bière, une terrasse, fin d’après-midi, un printemps humide, l’un de ces
improbables cafés-restaurants où se mêlent des bikers bidonnants, les vieux du
quartier, des ados « rebelles » et de la blonde avec la miche en
dépôt de bilan. Et voilà que le canapé pleure sur sa jeunesse à lui, Steeve, sa
jeunesse disparue !? Il trouve que c’est encore plus triste que de finir
au bord du trottoir dans l’attente d’être broyé dans la benne d’un
camion-poubelle de la voierie. Steeve ramène le couteau à la cuisine. On est
toujours à la croisée des chemins, ce petit moment d’indécision, moins qu’un
vibrato, avant de plonger dans l’un des possibles qui s’offrent à vous et tout
s’enchaîne comme des détritus qui tombent dans le dévaloir, la belle invention
foireuse. On a fini par tous les condamner à la fin du siècle dernier, les gens
étaient trop dégueu’, ils balançaient leurs restes alimentaires sans même les
emballer d’un sac poubelle. Steeve se souvient avoir été accusé dans son
adolescence par un concierge lusophone d’avoir jeté un reste de spaghettis
bolognaise, spaghettis ayant terminés leur course sur le dos du dit technicien
polyvalent de surface. L’image le fait marrer, ce qui ne retire rien au fait
que son état d’homme sans qualité particulière le maintient dans une immobilité
indécise. <span style="font-family: "Garamond","serif";">Ç</span>a ne le préserve
ni du temps, ni de l’ennui. Caramba. Il y a donc eu un avant et il entre dans
un après, celui de la guérison. Il ne retrouvera jamais l’état qu’il
connaissait dans ce fameux avant. C’est évident. Il s’assoit. Il est soudain
frappé par le souvenir, toutes les fois quand on l’a vilipendé, quand on s’est
payé sa tronche, quand on l’a humilié et ça aurait continué s’il n’avait pris
les choses en main, le petit hiatus quantique qui a replié Oméga sur la
probabilité de son existence. Le canapé s’est endormi, Steeve fait attention de
ne pas le réveiller.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-16945743.post-40688105332006562332020-03-28T01:12:00.000+01:002020-03-28T01:12:46.015+01:00L'homme sans autre qualité - chapitre 2, seconde partie<br />
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-rGo26Cp2EX4/Xn6WWTAedpI/AAAAAAAACOg/lkTZTmc2qZcsXAHaGFuM2WZjXGkWDejjgCNcBGAsYHQ/s1600/F%25C3%25A9lix_Vallotton%252C_1915_-_La_biblioth%25C3%25A8que.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="600" data-original-width="462" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-rGo26Cp2EX4/Xn6WWTAedpI/AAAAAAAACOg/lkTZTmc2qZcsXAHaGFuM2WZjXGkWDejjgCNcBGAsYHQ/s400/F%25C3%25A9lix_Vallotton%252C_1915_-_La_biblioth%25C3%25A8que.jpg" width="307" /></a></div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<span lang="FR-CH" style="mso-ansi-language: FR-CH;">Par moment,
ça lui semble très clair, il sait exactement ce qu’il a à faire, la suite des
événements, il est même certain de ce qu’il veut, ce qu’il attend. La plupart
du temps, ça redescend comme un vieux soufflé tiède et il se demande ce qu’il
peut bien y foutre. Tout l’embarras de sa situation se concentre dans ce
« y » dont le sens varie de la vie<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>que Steeve mène, au sens ultime de son existence, l’avenir d’Oméga, son
activité professionnelle, l’Empire, l’Agence, la résistance jusqu’à la carrière
littéraire du mec gazeux. Steeve s’attarde en contrôles inutiles au musée des
Beaux Arts, parfois une toile lui parle un peu, lui glisse un mot, comme les
parents « de l’autiste », « le père » et « la
mère », par Félix Vallotton, chacun son tour susurre que c’est une erreur,
une invraisemblable erreur, ils n’ont rien à ajouter, ils ne comprennent pas,
que pourraient-ils dire ? Ils sont des gens plutôt simples même s’ils
vivent dans une certaine aisance. Steeve pose une main amicale sur l’épaule du
« père », le rassurer, tout va bien, Félix va bien, il a du succès,
et Paul s’occupe de vendre les toiles de son frère. Tout est pour le mieux. Il
n’a pas les chiffres en tête mais ils vivent aussi bien que s’ils avaient une
pharmacie. A la « mère », Steeve dit que Félix a épousé une femme
bien qui contribue à son succès et qui lui a <i style="mso-bidi-font-style: normal;">donné</i> une famille. Steeve omet de dire à vieille que Gabrielle
Vallotton a donné à son second époux les enfants conçus avec le premier. Steeve
se perd dans le décryptage de la bibliothèque de l’autiste, il ne reconnaît pas
la femme qui farfouille parmi les rayons en désordre, la bibliothèque est une
vitrine dont les portes sont garnies de rideaux verts. Une fois refermées,
personne ne peut deviner le désordre. La femme se tait, une main plongée parmi
les livres. Steeve la sent agacée mais elle se réfrène. Tu parles de balises,
Félix les a « amorcées » – ce genre de choses s’amorce comme une
grenade – n’importe comment pour emmerder, ses modèles, les transitaires,
Oméga, l’Agence, etc. A présent, la femme de dos marmonne quelque chose, Steeve
fait le mort. Il sait qu’elle sait qu’il est là mais il ne se sait pas observé,
lui aussi, par une femme dans la salle, près de 60 ans, élégante, en tailleur
jupe écossais beige, maquillée, un peu, quelques bijoux. « Vous entrez
véritablement dans la toile, n’est-ce pas ? Je ne suis jamais parvenue
jusque là. » Steeve sursaute, se retourne, la femme lui tend une main,
« Appelez-moi Adélaïde, j’ai fini par adopter ce prénom mais c’est une
longue histoire … » Elle pensait bien que Steeve était là pour des raisons
professionnelles, aussi. La peinture, c’est un peu le domaine d’Adélaïde, son
père était galeriste, ainsi que sa grand-mère par alliance mais rien n’est
resté, pas même une petite collection. « Je connais les amateurs d’art,
leurs manies, leur mise-en-scène mais vous semblez vraiment communier avec la
toile. » Steeve se présente, explique son travail et le lien qu’il a su
développer, avec le temps, vis-à-vis de la peinture, de la littérature, l’art …
« Si je vous disais ce que je crois. Les œuvres ont une vie propre, les
lieux, les personnages, les situations ont une existence pas moins réelle que
nous. Et on se croise avec un tableau, une page de texte. » Steeve fixe
brièvement Adélaïde, soulagé, content qu’elle ne soit pas un membre de l’Agence
ou de n’importe quel bureau de l’administration impériale. Elle ajoute une
dernière chose dont Steeve se doutait bien, « Faites-en ce que vous
voulez, mais la guerre a commencé, peut-être le combat final. Pour l’instant,
on en est encore aux questions de stratégies, alliance de dernière minute, la
foire aux dupes. Le premier coup finira par partir … Passez me trouver un de
ces jours. »<o:p></o:p></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Frédéric Vallottonhttp://www.blogger.com/profile/06490140644088210231noreply@blogger.com0