mardi, juillet 27, 2021

"La lumière des Césars", en librairie dès à présent.

 


Pour changer, je ne vous ai pas « offert » un opus autofictif. Pour une fois, je suis allé chercher plus loin, au pays des songes et de la vérité fabuleuse, cette autre réalité qui brille obscurément dans l’angle mort. Peut-être ne me suis-je jamais tant livré ; connaissez-vous le code ? Prenez et lisez, vous jugerez sur pièce.

Le récit est duel, ici et ailleurs mais où se trouve l’« ailleurs » ? Une galaxie ? une dimension ? un songe ? l’orientation d’une narration ? Il y a Steeve et Steve, genre le revers et l’avers d’une même pièce ; il y a aussi Alpha et Oméga. Deux états différents, allez savoir lequel est le bon ? Alpha, c’est ici-bas. Oméga n’est pas mieux mais dans un autre genre. Steeve y accède en prenant les commandes de Steve, quasi de la possession vaudou. En Oméga, la vie est tellement plus « Mitteleuropa », un univers hybride entre un opus de la série des Sissi et un épisode d’Hercule Poirot avec David Suchet dans la peau du détective belge. Ce n’est pas Art Déco mais Wiener Werk ou Secession. Voilà pour le décor.

L’intrigue ? Y a-t-il une intrigue ? Où court donc Steeve ? après la proie ou l’ombre ? Sait-il seulement ce qui lui arrive ? Il est ballotté d’une conspiration à l’autre, d’un système de valeur à la résolution d’un problème fantastique. Il est le héros qui ne connaît même pas les tenants et les aboutissants de la tragédie à laquelle il est sensé participer. Il n’est sûr que d’une chose : il est né en Alpha, son corps est coincé en Alpha mais il appartient à Oméga. Serait-il le jouet d’une instance malveillante ou l’instrument d’une sorte de … remise à zéro ?

« La lumière des Césars » est un texte que je porte depuis de longues années. Le hasard et des contretemps indépendants de la volonté de mon éditeur ont voulu qu’il sorte maintenant, en pleine non-guerre entre la liberté, la démocratie, toute notre bonne vie en style fin XXème et des puissants qui n’existent pas même s’ils existent mais ce  n’est pas du tout ce que l’on croit. Ma dernière publication est tout de même mieux ficelée. Les faits y sont tout aussi nébuleux mais il y a de l’action, une enquête policière, une révélation, un coup de théâtre, un retournement et un bref épilogue métaphorique, pour vous préparer à la suite.

Je porte donc ce récit depuis si longtemps que je n’arrive pas encore à me faire à l’idée qu’il existe, en un peu moins de 300 pages, avec sa couverture néo Art Déco, la deuxième et la troisième de couverture et leurs abattants illustrés, de la main de l’éditeur, deux scènes de rue en miroir, Alpha-Oméga. J’ai relu les épreuves, à plusieurs reprises, chasser la coquille, le contre-sens, l’approximation. Je n’arrive pas à lire le livre, les mots se dérobent, il ne m’appartient déjà plus.

Je souhaite que Steeve vous emmène aussi loin qu’il m’a déjà emmené, vers ces ailleurs en merveilles assourdies, un magasin de décours ou la coulisse de l’inconscient collectif ? A moins qu’Oméga n’existe vraiment, j’en aurai rendu compte par hasard, par inspiration ou par divination ?


« La lumière des Césars », éd. Hélice Hélas, 290 p., 24.-