lundi, décembre 26, 2011

Une année chez les Buddenbrook



Messe de minuit à Saint-André, petite paroisse des hauts de Lausanne présidée par le bon abbé Gabriel Pittet. Nous n'étions pas une grande foule, une cinquantaine de fidèles tout au plus, il faut dire que la chapelle est intime. Le père Pittet officiait sans servant de messe, un peu d'0rgue, un ami violoniste et l'impression d'assister au culte de minuit chez les Buddenbrook, dans le grand hall de la maison familiale de la Mengstrasse. Le Père Pittet était le prêtre responsable de la paroisse de Saint-Joseph, le quartier de Prélaz, mon logement du chemin des Clochetons, sept ans de vie et d'écriture dans ce lieu. Il m'a fait aimer "la vie en paroisse", il nous demandait même parfois à Cyril et moi-même de donner la Communion. Depuis qu'il a été attaché l'unité paroissiale de Notre Dame de l'Assomption, nous participons à sa célébration de Noël.


Nous sommes au point de l'année quand il est bon de tirer des bilans. Et j'ai passé cette année "chez les Buddenbrook", accompagné par la lecture d'auteurs allemands tels que Thomas Mann, Klaus Mann, Siegfried Lenz et Eduard von Keyserling. J'ai passé une année dans un univers agréable, délicatement mélancolique, un peu fin de règne et très marqué par le souci de "bien tenir son rôle", une façon de répondre ... comment dire ... à l'angoisse générale ? la crise ? etc. etc. etc. J'ai passé une année à voir de merveilleuses fins d'après-midi, des couchers splendides. Accessoirement, j'ai aussi acheté quelques cravates supplémentaires. Un peu à contre-courant, non ? A moins qu'il ne s'agisse de se révéler à soi-même, de construire une vie. Nous avons même des plantes vertes dans la salle à manger, notre grand appartement à Cyril et moi-même.


Il ne faut pas que j'oublie le Cercle Littéraire, quelle agréable "seconde maison", ses grands salons, sa bibliothèque, le Figaro, la Croix, des plaisirs que je dois à mon éditeur Olivier Morattel qui, avec le Pr. Jequier, m'y a coopté. Je peux aussi rajouter au bilan de cette année une très belle exposition Nolde à Bâle, une exposition Cuno Amiet à Berne, la découverte de la ville hanséatique de Stralsund et quelques belles rencontres. Pour clore mon "année allemande", je parlerai dans mon prochain billet "Du Patient du Docteur Hirschfeld", dernier roman de Nicolas Verdan.



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